4.11 AVERAGE

adventurous dark emotional sad tense fast-paced
Plot or Character Driven: A mix
Strong character development: Yes
Loveable characters: Complicated
Diverse cast of characters: Yes
Flaws of characters a main focus: Complicated

5 étoiles.

Qu’est-ce qui pourrait bien avoir en commun entre une jeune veuve noire de trois enfants, femme de ménage et un policier déchu, reconverti en un détective privé bien raciste ?

Leur passion à élucider des crimes ? Peut-être.

Leur entêtement à retrouver un malade qui viole des petites filles noires avant de les abandonner au milieu de nulle part en guise de pâture pour les petites bêtes? Certainement.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là..
Le livre aborde un sacré nombre de sujets tabous/actualités de l’époque notamment le racisme, le K.K.K., la mort de Kennedy, la violence domestique, la perte d’un enfant, l’addiction, l’alcoolisme, l’inceste. Pour le moins qu’on puisse dire, c’était riche en émotions. On prend conscience à travers les pages de la gravité des actes et paroles qui étaient si facilement banalisées ces années-là pour "une couleur de peau" disaient-ils.

"- Vous préférez qu’on dise de vous que vous êtes une femme noire ou que vous êtes une femme de couleur ?
– Je préfère qu’on dise que je suis une femme bien. "



J’ai tellement aimé voir Bud, notre détective, prendre conscience petit à petit de ses agissements et de ses propos racistes. Il s’améliora au fur et à mesure qu’il côtoya Adela, leur amitié s’était tissé si doucement mais purement.

Mais j’ai beaucoup ris, aussi. Adela avait un esprit vif et de la repartie qu’elle ne pouvait pas toujours mitrailler à haute voix, néanmoins je me suis régalée avec! Ils y’avait quelques personnages secondaires qui méritaient de bons coups de sabot au derrière..
Mais les quelques autres, dieu merci, avaient apporté un peu plus de légèreté au livre. Dont Fran une amie d’Adela qui m’a bien fait marrer juste en répétant les fins de phrases, à chaque fois !!

Je n’ai pas débusqué l’auteur des faits. On est présenté à tellement de suspects au fil de l’histoire qu’en en oublie de s’interroger sur certains..

La fin m’a fait verser beaucoup trop de larmes, je ne m’y attendais pas.

Alabama 1963 plonge ses lecteurs dans l'Amérique ségrégationniste du début des années 60, en Alabama donc. On suit le quotidien d'Adela, femme noire qui fait des ménages chez les Blancs pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. On fait aussi la connaissance de Bud, détective privé blanc, alcoolique au dernier degré, raciste, qui a dû se reconvertir suite à son départ de la police. Si Adela est une battante, Bud est clairement un looser qui n'émerge des brumes de l'alcool que très rarement.

Ces deux personnes qu'à priori tout oppose vont pourtant se rencontrer, à la faveur d'une petite annonce, et de cette rencontre improbable va naître une drôle de relation qui permettra aux deux personnages d'aller de l'avant et même de s'émanciper. Ce sont deux personnages vraiment réussis, que j'ai pris un immense plaisir à voir évoluer. Ils ont très bien encadrés par une belle galerie de personnages secondaires qui contribuent à l'ambiance très réaliste du livre.

Une enquête policière sert également de fil rouge à tout le roman, et si celle-ci est bien menée (mais se termine de façon insatisfaisante mes yeux), elle n'est pour moi pas l'objet principal du roman.

En effet, plus qu'un banal roman policier avec la figure mythique du détective privé en guise d'outsider fatigué par la vie et son sidekick improbable qui lui permet d'avancer, dans son enquête (sans compter les flics véreux, paresseux et évidemment racistes) les auteurs développent surtout une fresque historique passionnante sur l'Amérique raciste des années 60, une Amérique où la ségrégation fait partie du quotidien de chacun, et où les Noirs ne sont pas considérés comme faisant réellement partie de la société.

À de nombreuses reprises, la petite histoire rejoint la grande, puisque des faits réels sont mentionnés dans le récit, que ce soit l'assassinat de JFK, la marche des droits civiques, le discours de MLK ... C'est une époque qui m'a toujours énormément intéressée et fascinée, et je trouve que les auteurs ont fait un boulot brillant avec ce roman, qui n'est évidemment pas sans nous rappeler des œuvres telles que La couleur des sentiments, Beignets de tomates vertes ou encore Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.

Alabama 1963 est roman passionnant, et fichtrement bien écrit, on retrouve vraiment les références de cette époque, que ce soit dans les évènements, les dialogues, qui montrent à quel point les auteurs maîtrisent leur sujet. Il y a quelque chose de très cinématographique dans la plume des auteurs, et je n'ai pas été surprise d'apprendre qu'avant d'être écrivains, ils traduisaient/adaptaient en VF des films et séries anglophones.

Un bémol toutefois, avec cette fin qui me laisse un goût d'inachevé, tant au niveau de la résolution de l'enquête policière, que de certaines questions laissées en suspens. Néanmoins, j'ai vraiment apprécié ce livre et je me pencherai sur les autres livres de ce duo qui gagne à être lu.
dark mysterious tense fast-paced
Plot or Character Driven: A mix
Strong character development: Yes
Loveable characters: Complicated
Diverse cast of characters: Yes
Flaws of characters a main focus: Yes

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dark hopeful medium-paced
Plot or Character Driven: Plot
Strong character development: Yes
Loveable characters: Yes
Diverse cast of characters: Yes
dark emotional mysterious medium-paced
Plot or Character Driven: A mix
Strong character development: Yes
Loveable characters: Yes
Diverse cast of characters: Yes
Flaws of characters a main focus: Yes
emotional funny inspiring mysterious sad tense medium-paced
Plot or Character Driven: A mix
Strong character development: Yes
Loveable characters: Yes
Diverse cast of characters: Yes
Flaws of characters a main focus: Yes
emotional funny hopeful inspiring medium-paced
Plot or Character Driven: A mix
Strong character development: Yes
Loveable characters: Yes
Diverse cast of characters: Yes
Flaws of characters a main focus: Yes

Un roman très agréable à lire malgré l'horreur de la situation pour ces petites filles noires assassinées, et l'injustice dans laquelle les blancs traitent l'affaire: avec grande indifférence.
Alabama 1963 n'est pas un polar pour moi, mais une histoire bien réussie sur l'Amérique des années 60, entre segrégation et assassinat de John Kennedy.
L'histoire m'a beaucoup rappelé "La couleur des sentiments" par son rapport à la ségrégation mais surtout par ses dialogues dotés d'humour et ses personnages hauts en couleurs.
J'ai beaucoup aimé la relation Bud-Adela, couple improbable qui réussira à mettre fin à ce carnage, et à faire un peu changer les mentalités au passage.
L'enquete en elle-meme n'est qu'en second plan, et est d'ailleurs expediée très rapidement ce qui est un peu dommage: Je comprends que le coeur de l'histoire soit bien plus profond que ça, mais cette résolution d'enquete si vite et soudaine ajoute tout de meme bémol au roman qui n'avait pas lieu d'etre vu le niveau d'écriture des auteurs. C'est dommage.

Petit pitch sur l’histoire : tout commence par la découverte du cadavre d’une petite fille violée puis tuée. Les parents dévastés vont voir la police la police locale, cependant, cette enquête leur importent peu car la petite fille était noire (et vous savez qu’à cette époque la ségrégation était bien présente)… Un détective va prendre en charge cette enquête de disparitions et va être accompagnée de Adela, la protagoniste de ce roman, qui est une femme de ménage pour de riches familles blanches.
Je ne vous en dis pas plus ! Sachez juste que j’ai été touchée, énervée et révoltée dans la façon où les blancs traitaient les noirs, que ça soit dans leurs remarques déplacées ou leurs actes