lizalo's review

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2.0

Publié sur le webzine Les Méconnus

Huit auteurs ont collaboré au recueil de nouvelles La disparition de Michel O’Toole dont l’idée de départ vient de Tristan Malavoy-Racine, éditeur de Quai no 5. La prémisse est simple : Michel O’Toole, un journaliste à moto est disparu sur la route 389 sans laisser de trace. Huit auteurs se prononcent sur ce qu’ils croient être l’explication de sa disparition mystérieuse.

Les propositions sont multiples et ne se recoupent pas. On sent par contre qu’une certaine ligne directrice concernant le personnage avait été lancée. En effet, pas très sympathique, un peu volage, aventurier, O’Toole n’avait pas d’attachement à quiconque et cela se transpose bien dans le récit. Le journaliste nous apparaît par contre un peu antipathique par moment ce qui n’engage pas le lecteur à vouloir en savoir plus sur sa disparition. Ceci dit, les avenues empruntées par les collaborateurs sont tout aussi divertissantes les unes que les autres.

Quand une enquête est menée, Chrystine Brouillet fait intervenir sa très chère Maud Graham. Stéphanie Pelletier dépeint la route 389 comme étant presque hantée et y fait rouler une jeune femme prête à faire ses adieux à O’Toole. La proposition de Tristan Malavoy est intéressante puisqu’elle raconte un pan de l’histoire québécoise : l’histoire de la ville de Gagnon, ville maintenant «fermée» où O’Toole se serait arrêté. Malavoy trace le portrait de la réalité de Gagnon et ce qu’est finalement devenue la ville après toutes ses années. Daniel Bélanger ose avec une proposition rocambolesque où on n’apprend rien pour ainsi dire sur la disparition d’O’Toole mais où on lui rend hommage avec un spectacle de financement qui tourne mal. On reconnaît bien Patrick Senécal avec sa proposition dingue où O’Toole découvre sa condition de simple personnage et se promène dans l’univers de certaines des autres nouvelles. C’est ingénieux, drôle, un peu macabre et sadique et parfait pour clore cette virée sur la route 389. Deni Béchard garde son charme poétique avec une suite qui raconte Michel O’Toole entrecoupant les nouvelles des autres auteurs tout au long du recueil, fermant ainsi le recueil.


Même s’il est parfois difficile de s’y retrouver – O’Toole se construit et se déconstruit au fil des nouvelles et sous les différentes plumes des auteurs – La disparition de Michel O’Toole reste un recueil intéressant et expose bien le talent des auteurs québécois pour ce genre littéraire souvent délaissé.

audreytrecasse's review

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3.0

Huit auteurs donne chacun leur version des faits concernant la disparition d’un journaliste. Certaines sont très farfelues!
Un bon divertissement. Sans plus. Je me suis lassée vers la fin. J’ai particulièrement aimé la version de Stéphanie Pelletier que j’ai trouvé remplie d’humanité ❤️

etienne02's review

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3.0

Un recuil de nouvelles que j'avais bien hâte de lire et qui m'a franchement déçu. Les nouvelles (à l'exception de deux ou trois (la première dont j'ai oublié l'auteur, et celles de Mathieu Laliberté et Patrick Senécal) sont bien ordinaire rien de très percutant. Les trois exceptions mentionnées sont par contre fort bien faites. Le ton est bon, plus audacieux dans l'intrigue et on sens que les auteurs ont pris le thème donné et se sont permis de jouer avec et de pousser dans des directions originales et inusitées. Malheureusement, trois nouvelles sur 8 (9 si on compte les intermedes) c'est bien peux et par suffisant pour donner un quatre étoiles, je me contenterai donc d'un trois. Pas un incontournables, mais demeure lisible et pourrait plaire à certain, ce n'es tdonc ni une recommandation à lire, mais tout de même pas une recommandation à éviter non plus!
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