Reviews

Cannibale by Didier Daeninckx

Only show reviews with written explanations

chloette's review

dark informative fast-paced

Plot- or character-driven? Plot
Strong character development? No
Loveable characters? Yes
Diverse cast of characters? Yes
Flaws of characters a main focus? No

3.5

Une nouvelle rapide mais efficace. C’est un texte qui mériterait d’être analysé je trouve, afin de saisir tout l’implicite, de comprendre toutes les dynamiques coloniales (les Canaques sont catholiques et parlent français, ce qui montre déjà toute l’entreprise coloniale). Néanmoins, ce n’est pas un texte anti-Francais ou anti-Blancs, et il diffuse davantage un message de solidarité et contre la bourgeoisie et la société que contre les êtres qui la composent.

cest_la_bie's review against another edition

Go to review page

dark medium-paced

Plot- or character-driven? Plot

3.0

aurianet's review

Go to review page

adventurous reflective fast-paced

3.25

lounapiq's review

Go to review page

5.0

super intéressant

anatolexii's review

Go to review page

2.0

J'ai lu ce livre parce que j'ai récupéré une classe qui l'a lu pendant les vacances. Donc, j'ai foncé à la fnac, me suis demandée un instant s'il fallait que je fouille du côté de la littérature scandinave. Mais même pas.
Roman assez court, donc, qui mêle deux chronologies.
Gocéné est un jeune homme noir de la tribu Canala. Il vit en Nouvelle-Calédonie au début du vingtième siècle (entre les deux guerres). En France, 1931, on organise une exposition coloniale sur les colonies et des quatre coins de la Grande-France, on fait venir des animaux sauvages et des hommes. Les deux sont parqués dans le bois de Vincennes, mis derrière des barreaux, exposés aux rires des visiteurs, à leurs jets de pierre. Maltraités, mal nourris, rabaissés. Gocéné a une promise, Minoé. Il a promis de veiller sur elle le temps du voyage, de ne jamais la quitter des yeux. Mais un jour, des gardes viennent la chercher avec d'autres membres de la tribu et les embarquent. On leur fait croire qu'ils vont visiter Paris, ils sont en réalité envoyés dans un cirque en Allemagne. En effet, un peu avant l'ouverture, les crocodiles ont tous péri. Pour rattraper le coup, le gérant a mis en place un échange avec un cirque allemand : des crocodiles contre des Kanaks/Canaques. Gocéné, aidé de Badimoin, s'aventure dans Paris, mène l'enquête pour retrouver sa promise.
75 ans plus tard, un barrage de rebelles empêche Gocéné de gagner son lieu de destination. Il est conduit par Caroz. Gocéné descend de voiture, Couroz fait demi-tour. Les deux rebelles ne comprennent pas ce que Gocéné faisait avec un blanc. Alors Gocéné leur raconte son hisoire. Couroz est blanc, certes, il est surtout l'homme qui est allé en prison pour lui.
Il y a un petit peu des Lettres Persanes dans la description de Paris (le métro, les maraîchers, la gare) à travers l'expérience de Gonécé. L'écriture est belle, avec quelques recherches stylistiques intéressantes. Mais à cause de Montesquieu, l'ironie mordante me manque un peu.
Je me suis demandée pourquoi j'avais cette impression que l'enquête et la quête de Gocéné tournaient un peu en rond, alors que pas du tout. Et j'ai fini par comprendre. Malgré tous les voyages que font Gocéné et son ami à travers Paris (3), ils reviennent toujours au parc. Cela donne l'impression que les deux tournent en rond.
Un livre intéressant, qui pointe du doigt les quelques ignominies et abominations que les Hommes savent si bien faire subir à leurs semblables.
(Bon, c'est bien joli tout ça, mais je fais comment pour exploiter cette lecture en classe, moi, maintenant ?)