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barbara_cardoso's review against another edition
challenging
dark
emotional
sad
tense
fast-paced
5.0
alec_turestreichquartett's review against another edition
4.5
Beautifully written. Straight to the point. It made me physically ill throughout reading, which took place on the two LNERs I took from Durham to London this evening. Though I was also quite hungover and sick today, so I’d like to think it wasn’t solely my male fragility. Seems trivial to bring up in the face of such a fantastic novel, but one thing struck me as odd. Ernaux (very justly) points out the weak female characters of the French literary canon (“femmes abstraites, médiatrices entre l’homme et le cosmos” p. 49), and also fails to see the slight parallel with the way she (very frenchly) reduces the young black man with the Walkman at p. 12 and 14 to foreign, unimportant, similarly devoid of agency, other. This false step being the only one I could remember from the entire book speaks well of it.
In the tube back home, writing this review amongst the late night London crowd, I feel (as always) somewhat seul contre tous. Suffocated by hostile strangers who seem to know exactly who I am and what I’ve done. I see something of that sentiment in the words of L’événement, one I’ve unconsciously translated to all my writings up to this point, which was warm to see in this new context.
In the tube back home, writing this review amongst the late night London crowd, I feel (as always) somewhat seul contre tous. Suffocated by hostile strangers who seem to know exactly who I am and what I’ve done. I see something of that sentiment in the words of L’événement, one I’ve unconsciously translated to all my writings up to this point, which was warm to see in this new context.
vmbee's review against another edition
reflective
medium-paced
5.0
Mon double vau : que l'événement devienne écrit. Et que l'écrit soit événement.
—Michel Leiris
Qui sait si la mémoire ne consiste pas à regarder les choses jusqu'au bout.
—Yûko Tsushima
J'ai commencé d'écrire sur mon agenda tous les soirs, en majuscules et souligné : RIEN. La nuit je me réveillais, je savais aussitôt qu'il n'y avait « rien ».
—page 17
Les mois qui ont suivi baignent dans une lumière de limbes. Je me vois dans les rues en train de marcher continuellement. À chaque fois que j'ai pensé à cette période, il m'est venu en tête des expressions littéraires telles que « la traversée des apparences», « par-delà le bien et le mal », ou encore « le voyage au bout de la nuit ». Cela m'a toujours paru correspondre à ce que j'ai vécu et éprouvé alors, quelque chose d'indicible et d'une certaine beauté.
—24
C'est à ce genre de détail qu'on mesure le début du désordre dans sa vie.
—36
Sœur Sourire fait partie de ces femmes, jamais rencontrées, mortes ou vivantes, réelles ou non, avec qui, malgré toutes les différences, je me sens quelque chose de commun. Elles forment en moi une chaîne invisible où se côtoient des artistes, des écrivaines, des héroïnes de roman et des femmes de mon enfance. J'ai l'impression que mon histoire est en elles.)
—43
(Dans mon agenda «Je n'écris plus, je ne travaille plus. Comment sortir de là.») J'avais cessé d'être «intellectuelle». Je ne sais si ce sentiment est répandu. Il cause une souffrance indicible.
—50
Sur une photo du mois de septembre précédent, je suis assise, les cheveux sur les épaules, très bronzée, un foulard dans l'échancrure d'un chemisier à rayures, souriante, mutine. À chaque fois que je l'ai regardée, j'ai pensé que c'était ma dernière photo de jeune fille, évoluant dans l'ordre invisible, et perpétuellement présent, de la séduction.
—51-52
Un lundi, je suis revenue de chez eux avec une paire d'aiguilles à tricoter que j'avais achetées, un été, pour me faire une veste, restée inachevée. De grandes aiguilles, bleu électrique. Je n'avais pas de solution. J'avais décidé d'agir seule.
—57
(Il se peut qu'un tel récit provoque de l'irritation, ou de la répulsion, soit taxé de mauvais goût. D'avoir vécu une chose, quelle qu'elle soit, donne le droit imprescriptible de l'écrire. Il n'y a pas de vérité inférieure. Et si je ne vais pas au bout de la relation de cette expérience, je contribue à obscurcir la réalité des femmes et je me range du côté de la domination masculine du monde.)
—58
Seul le souvenir de sensations liées à des êtres et des choses hors de moi - la neige du Puy Jumel, les yeux exorbités de Jean T., la chanson de Sœur Sourire - m'apporte la preuve de la réalité. La seule vraie mémoire est matérielle.)
—75
—Michel Leiris
Qui sait si la mémoire ne consiste pas à regarder les choses jusqu'au bout.
—Yûko Tsushima
J'ai commencé d'écrire sur mon agenda tous les soirs, en majuscules et souligné : RIEN. La nuit je me réveillais, je savais aussitôt qu'il n'y avait « rien ».
—page 17
Les mois qui ont suivi baignent dans une lumière de limbes. Je me vois dans les rues en train de marcher continuellement. À chaque fois que j'ai pensé à cette période, il m'est venu en tête des expressions littéraires telles que « la traversée des apparences», « par-delà le bien et le mal », ou encore « le voyage au bout de la nuit ». Cela m'a toujours paru correspondre à ce que j'ai vécu et éprouvé alors, quelque chose d'indicible et d'une certaine beauté.
—24
C'est à ce genre de détail qu'on mesure le début du désordre dans sa vie.
—36
Sœur Sourire fait partie de ces femmes, jamais rencontrées, mortes ou vivantes, réelles ou non, avec qui, malgré toutes les différences, je me sens quelque chose de commun. Elles forment en moi une chaîne invisible où se côtoient des artistes, des écrivaines, des héroïnes de roman et des femmes de mon enfance. J'ai l'impression que mon histoire est en elles.)
—43
(Dans mon agenda «Je n'écris plus, je ne travaille plus. Comment sortir de là.») J'avais cessé d'être «intellectuelle». Je ne sais si ce sentiment est répandu. Il cause une souffrance indicible.
—50
Sur une photo du mois de septembre précédent, je suis assise, les cheveux sur les épaules, très bronzée, un foulard dans l'échancrure d'un chemisier à rayures, souriante, mutine. À chaque fois que je l'ai regardée, j'ai pensé que c'était ma dernière photo de jeune fille, évoluant dans l'ordre invisible, et perpétuellement présent, de la séduction.
—51-52
Un lundi, je suis revenue de chez eux avec une paire d'aiguilles à tricoter que j'avais achetées, un été, pour me faire une veste, restée inachevée. De grandes aiguilles, bleu électrique. Je n'avais pas de solution. J'avais décidé d'agir seule.
—57
(Il se peut qu'un tel récit provoque de l'irritation, ou de la répulsion, soit taxé de mauvais goût. D'avoir vécu une chose, quelle qu'elle soit, donne le droit imprescriptible de l'écrire. Il n'y a pas de vérité inférieure. Et si je ne vais pas au bout de la relation de cette expérience, je contribue à obscurcir la réalité des femmes et je me range du côté de la domination masculine du monde.)
—58
Seul le souvenir de sensations liées à des êtres et des choses hors de moi - la neige du Puy Jumel, les yeux exorbités de Jean T., la chanson de Sœur Sourire - m'apporte la preuve de la réalité. La seule vraie mémoire est matérielle.)
—75
prettypiscis's review against another edition
3.25
Esperaba más. Siento que es tan anecdótico y simple que se siente como una historia clínica. De pronto es por la vieja es francesa pero igual me parece que vale la pena leerlo, a pesar de que sienta que le falta más sustancia y punch para reflejar el momento. No quiero invalidar su experiencia pero me pareció muy superficial. Lol
the_baffled_bibliophile's review against another edition
5.0
Ένα βιβλίο γροθιά στο στομάχι. Ο εξομολογητικός και αυστηρός τόνος της Ερνό αντιπροσωπεύει εξαιρετικά πόσο μόνη είναι μία γυναίκα η οποία δεν έχει δικαίωμα να κάνει ό,τι θέλει με το σώμα της, ενώ την ίδια στιγμή μία Κοινωνία που πάντα με το πρόσχημα της ηθικής και ενάρετης ζωής κρίνει ότι είναι σωστότερο να επεμβαίνει στη ζωή των γυναικών μετατρέποντας τες σε δακτυλοδεικτούμενα όντα.
Χωρίς πολλά λόγια, και ίσως με ένα στεγνό τρόπο, κατάφερε -τουλάχιστον σε προσωπικό επίπεδο- να σκιαγραφήσει καθαρά όλα τα συναισθήματα, τις σκέψεις (του τότε αλλά και του σήμερα), και κυρίως την απομόνωση που συνόδευε (ή μήπως συνοδεύει ακόμα?) μια τέτοια απόφαση.
*Επίσης εξαιρετική είχα βρει και την ταινία L'événement (2021) που βασίζεται στην αυτοβιογραφία αυτή.
Χωρίς πολλά λόγια, και ίσως με ένα στεγνό τρόπο, κατάφερε -τουλάχιστον σε προσωπικό επίπεδο- να σκιαγραφήσει καθαρά όλα τα συναισθήματα, τις σκέψεις (του τότε αλλά και του σήμερα), και κυρίως την απομόνωση που συνόδευε (ή μήπως συνοδεύει ακόμα?) μια τέτοια απόφαση.
*Επίσης εξαιρετική είχα βρει και την ταινία L'événement (2021) που βασίζεται στην αυτοβιογραφία αυτή.
filipedbranco's review against another edition
5.0
"O Acontecimento" conta a história (real, pois é um livro de memórias) de uma estudante brilhante e de boas famílias que aos 23 anos tem que fazer um aborto na França dos anos anos 60, onde o aborto ainda é ilegal.
Mas é uma história também sobre o privilégio do lugar e da família onde se nasce.
É pesado. Não vou mentir. Mas tão importante, tão necessário ser lido.
Eu, como homem, consegui sentir todas as bofetadas do meu privilégio.
Nem toda a leitura pode ser leve. Obrigatório ler.
Mas é uma história também sobre o privilégio do lugar e da família onde se nasce.
É pesado. Não vou mentir. Mas tão importante, tão necessário ser lido.
Eu, como homem, consegui sentir todas as bofetadas do meu privilégio.
Nem toda a leitura pode ser leve. Obrigatório ler.
anotherlovelygirl's review against another edition
5.0
Ojalá supiera escribir reseñas, porque este libro me encantó. Es muy poderoso, de verdad pude sentir toda la desesperación e incertidumbre que Annie sentía. Incluso cuando este suceso pasó en los 60's, sigue vigente hasta ahora.