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Texte bien écrit, Décrit d’un point de vue différent (de celui occidentale) les différents événements depuis la mise au pouvoir de Poutin. Fin un peu rapide, → pas d’infos sur sa « démission », le départ/mort ? De Ksenia Lecture intéressante, a recommandé
quote :
« Si les harmonies illicites sont réprimées il n’y aura bientôt de place que pour les marches au pas cadencé. La tonalité mineure, non conforme aux idéaux de la nouvelle société, deviendra une ennemie de classe. Majeur ! Rien d’autre que majeur ! Tous les chemins mènent au majeur ! La musique, même sans paroles, sera strictement subordonnée à la parole. Et l’on ne composera plus une seule symphonie qui ne soit à la gloire du marxisme-léninisme. » « il est nécessaire de rêver », mais le seul rêve permis est celui de Staline ; tous les autres doivent être supprimés. » « Quand tu grandis auprès d’un personnage tellement hors du commun, la seule révolte possible est le conformisme. » « On ne sait jamais rien. Tu ne contrôles pas les choses qui arrivent, pire, tu n’es même pas capable de savoir si elles sont bonnes ou mauvaises. Tu es là, tu attends une chose, tu la désires de toutes tes forces. Elle se produit enfin et, juste après, tu te rends compte que ta vie est gâchée. Ou le contraire. Le ciel te tombe sur la tête et après un peu de temps tu te rends compte que c’est la meilleure chose qui pouvait t’arriver. Crois-moi, la seule chose que tu peux contrôler c’est ta façon d’interpréter les événements. Si tu pars de l’idée que ce ne sont pas les choses, mais le jugement que nous portons sur elles qui nous fait souffrir, alors tu peux aspirer à prendre le contrôle de ta vie. Sinon tu es condamné à tirer sur des mouches avec un canon. » « Tu vois, Vadia, la beauté de ce pays c’est que même si tu ne joues pas, tu cours les mêmes risques. Mettons que tu restes tranquille dans ton coin et gères tes affaires : tôt ou tard arrive un type qui va essayer de t’enlever ce que tu as. Et s’il a un peu de pouvoir, ou bien un peu de force, peut-être qu’il va y arriver. Et toi tu te retrouves Gros-Jean comme devant, sans avoir rien fait pour le mériter. Alors, autant jouer à la roulette, non ? » « Si nous voulions recourir aux catégories de la psychanalyse, nous pourrions dire que les Russes attendent un chef qui fasse oublier le langage de la mère et se remette à imposer la langue du père. Comme le maire de Moscou l’a dit au moment du default : “L’expérience est terminée. » « L’œil humain est fait pour survivre dans la forêt. C’est pour cette raison qu’il est sensible au mouvement. N’importe quelle chose qui bouge, même à la périphérie la plus extrême de notre regard, l’œil la capte et transporte l’information au cerveau. En revanche, tu sais ce que l’on ne voit pas ? » J’avais secoué la tête. « Ce qui reste immobile, Vadia. Au milieu de tous les changements, nous ne sommes pas entraînés à distinguer les choses qui restent les mêmes. Et c’est un grand problème parce que, quand on y pense, les choses qui ne changent pas sont presque toujours les plus importantes. » « Regarde ça. Essaye de faire une expérience dans la rue avec un passant quelconque. Offre-lui le billet, ou sinon une chance de cinquante pour cent d’en avoir deux. Tu sais ce qu’il fera ? Je vais te le dire : il prendra le billet de cinq mille. Puis essaye de faire le contraire. Demande à un passant de te donner cinq mille roubles ou sinon de jouer à pile ou face pour savoir s’il devra te donner deux billets ou aucun. Tu sais ce que fera le type cette fois ? Plutôt que débourser tout de suite ses cinq mille roubles, il préférera courir le risque de t’en donner le double. C’est absurde, non ? En théorie, celui qui gagne pourrait se permettre de courir un risque par rapport à celui qui perd. Au lieu de ça, les gens font exactement le contraire. Ceux qui gagnent sont plus prudents dans leurs choix, tandis que les perdants jouent le tout pour le tout. » J’observais Prigojine triomphant ; je commençais à comprendre où il voulait en venir. « Le cerveau humain est plein de petites failles de ce genre. Les connaître et en profiter est le métier de celui qui gère un casino. Mais c’est comme « ça que fonctionne la politique aussi, non ? Tant qu’on est à l’aise, qu’on a un travail sûr, une belle famille, la maison de campagne, les vacances au bord de la mer, la retraite en perspective, on reste tranquille. On fait des choix prudents, on ne veut pas courir de risques. On choisit ce qu’on connaît. Mais, mettons que les choses commencent à aller moins bien. La situation change, le type perd son travail, perd sa maison, il ne parvient plus à voir un avenir. Que fait-il à ce moment-là ? Il joue la prudence ? Pas du tout : il commence à parier comme un fou ! Il préfère le risque inconnu au maintien de sa situation actuelle. C’est là que tout bascule : le chaos devient plus attractif que l’ordre, au moins il offre la possibilité de quelque chose de neuf, non ? » « tout ce qui fait croire à la force l’augmente véritablement. » « Le Tsar vit dans un monde où même les meilleurs amis se transforment en courtisans ou en ennemis implacables, et la plupart du temps les deux à la fois. En Occident, vos gouvernants sont comme des ados, ils ne peuvent pas rester seuls, ils cherchent toujours un regard qui se pose sur eux, on a l’impression que s’ils étaient obligés de passer une journée dans une chambre, sans compagnie, ils se dissoudraient dans l’air comme un souffle de vent tiède. Notre Tsar, au contraire, vit dans la solitude et s’en nourrit. C’est dans le recueillement qu’il accumule la force qui surprend tant de vos observateurs. » « La distance préserve l’autorité. Comme Dieu, le Tsar peut être objet d’enthousiasme, mais sans s’enthousiasmer lui-même, sa nature est nécessairement indifférente. » « Aujourd’hui pourtant, le pouvoir est la seule solution, parce que son objectif, l’objectif de tout pouvoir à l’œuvre, est l’abolition de l’événement. « Une mouche qui vole hors de propos pendant une cérémonie humilie le tsar », dit Custine. Même le plus petit événement, soustrait à son contrôle, peut coïncider avec la mort, ou la possibilité de la mort, pour le pouvoir. »
quote :
« Si les harmonies illicites sont réprimées il n’y aura bientôt de place que pour les marches au pas cadencé. La tonalité mineure, non conforme aux idéaux de la nouvelle société, deviendra une ennemie de classe. Majeur ! Rien d’autre que majeur ! Tous les chemins mènent au majeur ! La musique, même sans paroles, sera strictement subordonnée à la parole. Et l’on ne composera plus une seule symphonie qui ne soit à la gloire du marxisme-léninisme. » « il est nécessaire de rêver », mais le seul rêve permis est celui de Staline ; tous les autres doivent être supprimés. » « Quand tu grandis auprès d’un personnage tellement hors du commun, la seule révolte possible est le conformisme. » « On ne sait jamais rien. Tu ne contrôles pas les choses qui arrivent, pire, tu n’es même pas capable de savoir si elles sont bonnes ou mauvaises. Tu es là, tu attends une chose, tu la désires de toutes tes forces. Elle se produit enfin et, juste après, tu te rends compte que ta vie est gâchée. Ou le contraire. Le ciel te tombe sur la tête et après un peu de temps tu te rends compte que c’est la meilleure chose qui pouvait t’arriver. Crois-moi, la seule chose que tu peux contrôler c’est ta façon d’interpréter les événements. Si tu pars de l’idée que ce ne sont pas les choses, mais le jugement que nous portons sur elles qui nous fait souffrir, alors tu peux aspirer à prendre le contrôle de ta vie. Sinon tu es condamné à tirer sur des mouches avec un canon. » « Tu vois, Vadia, la beauté de ce pays c’est que même si tu ne joues pas, tu cours les mêmes risques. Mettons que tu restes tranquille dans ton coin et gères tes affaires : tôt ou tard arrive un type qui va essayer de t’enlever ce que tu as. Et s’il a un peu de pouvoir, ou bien un peu de force, peut-être qu’il va y arriver. Et toi tu te retrouves Gros-Jean comme devant, sans avoir rien fait pour le mériter. Alors, autant jouer à la roulette, non ? » « Si nous voulions recourir aux catégories de la psychanalyse, nous pourrions dire que les Russes attendent un chef qui fasse oublier le langage de la mère et se remette à imposer la langue du père. Comme le maire de Moscou l’a dit au moment du default : “L’expérience est terminée. » « L’œil humain est fait pour survivre dans la forêt. C’est pour cette raison qu’il est sensible au mouvement. N’importe quelle chose qui bouge, même à la périphérie la plus extrême de notre regard, l’œil la capte et transporte l’information au cerveau. En revanche, tu sais ce que l’on ne voit pas ? » J’avais secoué la tête. « Ce qui reste immobile, Vadia. Au milieu de tous les changements, nous ne sommes pas entraînés à distinguer les choses qui restent les mêmes. Et c’est un grand problème parce que, quand on y pense, les choses qui ne changent pas sont presque toujours les plus importantes. » « Regarde ça. Essaye de faire une expérience dans la rue avec un passant quelconque. Offre-lui le billet, ou sinon une chance de cinquante pour cent d’en avoir deux. Tu sais ce qu’il fera ? Je vais te le dire : il prendra le billet de cinq mille. Puis essaye de faire le contraire. Demande à un passant de te donner cinq mille roubles ou sinon de jouer à pile ou face pour savoir s’il devra te donner deux billets ou aucun. Tu sais ce que fera le type cette fois ? Plutôt que débourser tout de suite ses cinq mille roubles, il préférera courir le risque de t’en donner le double. C’est absurde, non ? En théorie, celui qui gagne pourrait se permettre de courir un risque par rapport à celui qui perd. Au lieu de ça, les gens font exactement le contraire. Ceux qui gagnent sont plus prudents dans leurs choix, tandis que les perdants jouent le tout pour le tout. » J’observais Prigojine triomphant ; je commençais à comprendre où il voulait en venir. « Le cerveau humain est plein de petites failles de ce genre. Les connaître et en profiter est le métier de celui qui gère un casino. Mais c’est comme « ça que fonctionne la politique aussi, non ? Tant qu’on est à l’aise, qu’on a un travail sûr, une belle famille, la maison de campagne, les vacances au bord de la mer, la retraite en perspective, on reste tranquille. On fait des choix prudents, on ne veut pas courir de risques. On choisit ce qu’on connaît. Mais, mettons que les choses commencent à aller moins bien. La situation change, le type perd son travail, perd sa maison, il ne parvient plus à voir un avenir. Que fait-il à ce moment-là ? Il joue la prudence ? Pas du tout : il commence à parier comme un fou ! Il préfère le risque inconnu au maintien de sa situation actuelle. C’est là que tout bascule : le chaos devient plus attractif que l’ordre, au moins il offre la possibilité de quelque chose de neuf, non ? » « tout ce qui fait croire à la force l’augmente véritablement. » « Le Tsar vit dans un monde où même les meilleurs amis se transforment en courtisans ou en ennemis implacables, et la plupart du temps les deux à la fois. En Occident, vos gouvernants sont comme des ados, ils ne peuvent pas rester seuls, ils cherchent toujours un regard qui se pose sur eux, on a l’impression que s’ils étaient obligés de passer une journée dans une chambre, sans compagnie, ils se dissoudraient dans l’air comme un souffle de vent tiède. Notre Tsar, au contraire, vit dans la solitude et s’en nourrit. C’est dans le recueillement qu’il accumule la force qui surprend tant de vos observateurs. » « La distance préserve l’autorité. Comme Dieu, le Tsar peut être objet d’enthousiasme, mais sans s’enthousiasmer lui-même, sa nature est nécessairement indifférente. » « Aujourd’hui pourtant, le pouvoir est la seule solution, parce que son objectif, l’objectif de tout pouvoir à l’œuvre, est l’abolition de l’événement. « Une mouche qui vole hors de propos pendant une cérémonie humilie le tsar », dit Custine. Même le plus petit événement, soustrait à son contrôle, peut coïncider avec la mort, ou la possibilité de la mort, pour le pouvoir. »
Zu Teilen: Das Klischee eines Schweizers über Russland. Nur Balalaika und ein tanzender Bär fehlen.
Zu Teilen: Scharfe politische Analyse.
Zu Teilen: völlig fehlende Einordnung des Gesagten
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Zu Teilen: völlig fehlende Einordnung des Gesagten
informative
mysterious
reflective
tense
medium-paced
Plot or Character Driven:
A mix
Strong character development:
Yes
Loveable characters:
Complicated
Diverse cast of characters:
No
Flaws of characters a main focus:
Yes
Relato novelado de la vida de Vladislav Surkov, uno de los hombres a los que se le atribuye el ascenso al poder de Vladimir Putin y el diseño de la Rusia moderna.
Al leer este libro me queda la impresión de un grupo de tipos muy inseguros sobre ellos y su nación. Se sienten poca cosa y quieren ser mucho más, pero no les da. Es la mirada del hombre pequeño, poca cosa, que se impresiona con un “hombre grande”, fuerte. El problema es que su visión de un “hombre grande” es una visión cruda y primitiva de un matón tosco y cruel que pisotea a todos a su alrededor.
Una y otra vez vende una idea casi infantil del mundo donde él y su país se vuelven grandes y se “hacen respetar” a la fuerza con “jugadas brillantes y arriesgadas” mientras occidente no entiende nada y es decadente. El problema con esa visión que intenta vender es que no resiste su propio relato: continuamente están perdiendo terreno ante el “decadente occidente” que les “arrebata” Georgia y casi toda Ucrania, ubicadas a sus puertas y con un mínimo esfuerzo desde el otro lado del mundo. Ellos son los astutos maquinadores, que van a destruir occidente con un puñado de trolls de internet inflamando las llamas del odio, pero los que les arman las revoluciones de color y les derriban a todos sus aliados y los remplazan con sus “titeres” usando exactamente esos metodos, es de nuevo el “decadente occidente”.
Es el relato de un tipo que se la cree, pero a la larga termina arruinando todo lo que toca y termina siendo funcional a imponer otro infierno dictatorial en su país en el cual queda atrapado, según sus propias palabras, por las sanciones impuestas contra su persona por occidente.
Un libro interesante para entender un poco ciertas posturas extremistas de algunos dirigentes actuales alrededor del mundo.
Al leer este libro me queda la impresión de un grupo de tipos muy inseguros sobre ellos y su nación. Se sienten poca cosa y quieren ser mucho más, pero no les da. Es la mirada del hombre pequeño, poca cosa, que se impresiona con un “hombre grande”, fuerte. El problema es que su visión de un “hombre grande” es una visión cruda y primitiva de un matón tosco y cruel que pisotea a todos a su alrededor.
Una y otra vez vende una idea casi infantil del mundo donde él y su país se vuelven grandes y se “hacen respetar” a la fuerza con “jugadas brillantes y arriesgadas” mientras occidente no entiende nada y es decadente. El problema con esa visión que intenta vender es que no resiste su propio relato: continuamente están perdiendo terreno ante el “decadente occidente” que les “arrebata” Georgia y casi toda Ucrania, ubicadas a sus puertas y con un mínimo esfuerzo desde el otro lado del mundo. Ellos son los astutos maquinadores, que van a destruir occidente con un puñado de trolls de internet inflamando las llamas del odio, pero los que les arman las revoluciones de color y les derriban a todos sus aliados y los remplazan con sus “titeres” usando exactamente esos metodos, es de nuevo el “decadente occidente”.
Es el relato de un tipo que se la cree, pero a la larga termina arruinando todo lo que toca y termina siendo funcional a imponer otro infierno dictatorial en su país en el cual queda atrapado, según sus propias palabras, por las sanciones impuestas contra su persona por occidente.
Un libro interesante para entender un poco ciertas posturas extremistas de algunos dirigentes actuales alrededor del mundo.
Un joyau de la littérature politique. Un roman-essai qui parcourt l’histoire moderne de la Russie et la montée de Poutine, du point d’un de ses conseillers les plus proches. Un livre qui nous plonge dans les coulisses de l’empire Russe, et est en plus truffé de réflexions sur le pouvoir, la démocratie et la nature humaine.
informative
reflective
slow-paced
Plot or Character Driven:
Character
Strong character development:
No
Loveable characters:
No
Diverse cast of characters:
No
Flaws of characters a main focus:
Yes
dark
emotional
funny
reflective
medium-paced
Plot or Character Driven:
A mix
Strong character development:
Yes
Loveable characters:
Complicated
Diverse cast of characters:
N/A
Flaws of characters a main focus:
Yes
De feiten zijn even ontnuchterend als de fictie, want niets is waar en alles is mogelijk in het moderne Rusland.
My review in the Arts Fuse.
https://artsfuse.org/283091/arts-commentary-perceptions-of-putin-the-wizard-and-what-lies-behind-the-curtain/#comment-767102
https://artsfuse.org/283091/arts-commentary-perceptions-of-putin-the-wizard-and-what-lies-behind-the-curtain/#comment-767102
Interesting content, from the perspective of 'the right-hand man's to the modern tsar of Russia. A spilling of secrets, if you will, from an advisor to an interested third-party. My largest issue with this one is the delivery of said content. Once you get into the first few chapters, it's just a monolog until the last two chapters. Sometimes he veers off-topic, and I'll never understand or appreciate the *need* to note any woman's *insert generic and confusing state of breasts* when it literally does nothing to the story, but whatever. Still going to recommend to others to read of they're interested in Russian affairs or the fictionalized/stylized version of Russian affairs, but with the caveat that the delivery is a bit blegh after a while.