miiyayukii's review against another edition

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informative inspiring reflective medium-paced

5.0

Chapitre De l'Amitié, pour le projet de session en philo portant sur le thème de l'amitié. COMME C'ÉTAIT BEAU. Les pages 373 et 380 sont presque entièrement soulignées, la façon dont Montaigne exprime ses sentiments, parfois en leur nature ineffable, est tout simplement splendide. 

Montaigne traite de l’Amitié parfaite, l’amitié avec un grand A, unique et rare, singulière et splendide. Dans le cas de Montaigne, elle est bien différenciée des autres relations que l'on peut entretenir dans notre vie. Par exemple, nous ne pouvons en maintenir une avec notre père ou avec notre parent, puisqu'elle est teintée de rapports de respect (nous ne pouvons échanger tous nos secrets avec notre parent et vice-versa), ni avec notre frère puisque ces rapprochements nous sont imposés, ne dépendent pas de notre choix et de notre liberté. Il va de même pour les relations maritales, ou les interactions avec les femmes, qui ne peuvent pas correspondre à la définition de l'amitié de Montaigne, puisqu’elles sont ondoyantes, un feu effervescent et téméraire, intense et changeant, contrairement à la réelle affection qui est une « chaleur générale et universelle » (p.370). Il faut d'ailleurs faire la distinction importante entre un véritable ami et une simple accointance (concept qui s’approche plutôt de ce qu'on qualifierait communément comme ami de nos jours). L'amitié est prédestinée (« nous nous cherchions avant que de nous être vus », p. 373) et ineffable (« Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu'en répondant : Parce c'était lui : parce que c'était moi » p. 373), comme une âme sœur platonique, un tout indivisible (« […] un mélange si universel, qu[e les amitiés s']effacent, et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes », p. 373), une âme en deux corps. Les amitiés superficielles, les accointances sont des relations caractérisées par une certaine commodité, une occasion particulière extrinsèque à l’attachement lui-même. L'amitié de Montaigne ne sert qu’à se nourrir elle-même, sans buts autres. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui auront goûté aux rapports amicaux puérils, mais rares sont ceux qui auront pu proprement joui à quelque soupçon de l'amitié. Dans le cas de Montaigne, bien qu'elle fût courte, sa liaison avec La Boétie était si ardente et fusionnelle qu’après son décès il ne fait « que traîner languissant : Et les plaisirs même qui s’offrent à [lui], au lieu de [le] consoler, redoublent le regret de sa perte » (p.380), ayant formé un tout avec son ami, il ne subsiste qu'en une moitié de ce qu'il était autrefois.

sogeking's review against another edition

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4.0

Une entrée dans l'oeuvre de Montaigne pas toujours aisée, mais avec des idées intéressantes dont certaines sont toujours applicables aujourd'hui. La disparité entre les différents essais est un peu surprenante au début, lire ce livre d'une traite n'étant pas à mon sens la meilleure option. Pour la suite, il faudrait plutôt prendre plus de recul et ne lire qu'un ou deux chapitre par session.

skrivena_stranica's review against another edition

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3.0

Bilo je zanimljivo čitati eseje čovjeka kojeg se smatra utemeljiteljem žanra, a i zaviriti u um čovjeka nekog drugog vremena. Eseji sami po sebi imaju iz današnje pozicije neke nedosljednosti i manjkavosti, ali ne bih se sada time bavila.

danielfreeland23's review against another edition

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reflective slow-paced

4.25

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