Take a photo of a barcode or cover
J'aurais aimé de tout mon coeur cette écriture vive et dystopique, ces vies brisées et etouffées qui malgré tout se retrouvent et se révoltent, ce cri d'amour à la sororité et à l'adelphité queer, ce cri de rage face au grignotage de nos libertés.
Mais plusieurs fois, je suis sortie du récit. On devine facilement à partir du présent comment le futur pourrait devenir cet État policier totalitaire obsédé par la natalité (ou le réarmement démographique), mais comment le christianisme redeviendrait si central ? Ce n'est pas exploré, juste présenté comme une évidence.
Plus grave pour moi, il y a un rapport au corps et surtout à la minceur obsessionnel qui est épuisant. La liberté, la rebellion, c'est la minceur. Des personnages se révoltent par l'anorexie, d'autres signifient leur passage de la société oppressive à celle de la sororité par la perte de poids, et la grosseure (fatness) est devenue un symbole de statut social élevé.
À quel moment, par quel miracle, notre société actuelle montre le moindre signe d'évoluer dans ce sens ? Pourquoi le renversement de cette norme-là, quand tant d'autres (de genre, de statut social, de handicap, de rapports Nord/Sud et centre/banlieue) sont au contraires exposées dans toute la laideur de leurs logiques actuelles poussées à leur paroxysme ? C'est d'autant plus frustrant que plusieurs scènes (à la salle de sport, aux contrôles de fertilité) étaient propices à explorer comment la grosseur pouvait être aussi être violentée dans la société des Autres.
Mais plusieurs fois, je suis sortie du récit. On devine facilement à partir du présent comment le futur pourrait devenir cet État policier totalitaire obsédé par la natalité (ou le réarmement démographique), mais comment le christianisme redeviendrait si central ? Ce n'est pas exploré, juste présenté comme une évidence.
Plus grave pour moi, il y a un rapport au corps et surtout à la minceur obsessionnel qui est épuisant. La liberté, la rebellion, c'est la minceur. Des personnages se révoltent par l'anorexie, d'autres signifient leur passage de la société oppressive à celle de la sororité par la perte de poids, et la grosseure (fatness) est devenue un symbole de statut social élevé.
À quel moment, par quel miracle, notre société actuelle montre le moindre signe d'évoluer dans ce sens ? Pourquoi le renversement de cette norme-là, quand tant d'autres (de genre, de statut social, de handicap, de rapports Nord/Sud et centre/banlieue) sont au contraires exposées dans toute la laideur de leurs logiques actuelles poussées à leur paroxysme ? C'est d'autant plus frustrant que plusieurs scènes (à la salle de sport, aux contrôles de fertilité) étaient propices à explorer comment la grosseur pouvait être aussi être violentée dans la société des Autres.
s'implantant dans un monde beaucoup plus proche du notre qu'on n'oserait le penser, cette fiction est une véritable ode à brûler le système patriarcal, capitaliste, écologiquement dévastateur.
à travers le récit d'une magnifique sororité, une réflexion sur le genre et sa place dans la société, Wendy Delorme invite à repenser le monde pour panser ses plaies déjà béantes, avant qu'elles ne soient inguérissables.
alors viendra le temps du feu.....je l'espère ! (et bravo les lesbiennes)
à travers le récit d'une magnifique sororité, une réflexion sur le genre et sa place dans la société, Wendy Delorme invite à repenser le monde pour panser ses plaies déjà béantes, avant qu'elles ne soient inguérissables.
alors viendra le temps du feu.....je l'espère ! (et bravo les lesbiennes)
CE BANGEERRRRRR
je suis sans voix j'ai dévoré ce roman merci wendy delorme je sais pas quoi dire aled
je suis sans voix j'ai dévoré ce roman merci wendy delorme je sais pas quoi dire aled
challenging
dark
emotional
inspiring
reflective
sad
slow-paced
Plot or Character Driven:
Character
Strong character development:
Complicated
Loveable characters:
Yes
Diverse cast of characters:
Yes
Flaws of characters a main focus:
N/A
Tellement belle histoire de sororité, d'espoir de survivre au système et à la douleur d'aimer Hors des normes
Bravo les lesbiennes et merci Wittig d'avoir inspiré de tel roman
Bravo les lesbiennes et merci Wittig d'avoir inspiré de tel roman
Ce livre avait pourtant tout pour me plaire, et une farandole de superbes lectrices pour m'accueillir (comme sur la couv, vous vous reconnaîtrez !). Le genre de rendez-vous manqués qui me plongent dans l'introspection. Je dois avouer ma défaite. Je me suis ennuyée, je n'ai pas distingué les voix des différents personnages. Ne pas avoir été embarquée par ce livre est ma petite dystopie perso.
adventurous
challenging
emotional
slow-paced
Plot or Character Driven:
Character
Strong character development:
Yes
Loveable characters:
No
Diverse cast of characters:
Yes
Flaws of characters a main focus:
Complicated
C'est mon premier Wendy Delorme et je suis conquise ! Dans cette dystopie féministe, elle met en scène une chorale de personnages qui tentent de (sur)vivre dans une société où les libertés n'existent plus.
Le climat s'est effondré, l'eau et toutes les ressources manquent, et la grande ville s'est refermée sur elle-même: les souvenirs et la culture du passé sont interdits, la natalité est sanctifiée et les frontières étanches.
Une communauté de femmes avait réussi à vivre à l'écart de ce nouveau monde, mais les hommes ont fini par détruire ce havre de paix. On suit leur histoire à travers la voix de survivantes, mais aussi celles de quelques "Autres", qui n'ont jamais connu autre chose que cette société mortifère.
J'ai adoré l'alternance des chapitres, les différents personnages et comment leurs vies s'entremêlent. Nombreux sont celles et ceux qui font partie de la communauté LGBTQIA+, et c'est un vrai plaisir car on sent que l'autrice (elle-même lesbienne) fait cela naturellement : rien n'est poussif.
Cette lecture, dans le contexte actuel en France (et ailleurs), secoue bien. La répression des manifestations, la censure culturelle, l'encouragement à enfanter... Le roman a été publié en 2022 et tout ce qu'on y lit est plus proche de nous que jamais. Si cela peut être déprimant par moments, il y a aussi beaucoup d'espoir dans une fin que j'ai trouvée très belle : oui, le temps du feu viendra.
Le climat s'est effondré, l'eau et toutes les ressources manquent, et la grande ville s'est refermée sur elle-même: les souvenirs et la culture du passé sont interdits, la natalité est sanctifiée et les frontières étanches.
Une communauté de femmes avait réussi à vivre à l'écart de ce nouveau monde, mais les hommes ont fini par détruire ce havre de paix. On suit leur histoire à travers la voix de survivantes, mais aussi celles de quelques "Autres", qui n'ont jamais connu autre chose que cette société mortifère.
J'ai adoré l'alternance des chapitres, les différents personnages et comment leurs vies s'entremêlent. Nombreux sont celles et ceux qui font partie de la communauté LGBTQIA+, et c'est un vrai plaisir car on sent que l'autrice (elle-même lesbienne) fait cela naturellement : rien n'est poussif.
Cette lecture, dans le contexte actuel en France (et ailleurs), secoue bien. La répression des manifestations, la censure culturelle, l'encouragement à enfanter... Le roman a été publié en 2022 et tout ce qu'on y lit est plus proche de nous que jamais. Si cela peut être déprimant par moments, il y a aussi beaucoup d'espoir dans une fin que j'ai trouvée très belle : oui, le temps du feu viendra.
emotional
hopeful
inspiring
reflective
relaxing
fast-paced
Plot or Character Driven:
Character
Strong character development:
Complicated
Loveable characters:
Yes
Diverse cast of characters:
Yes
Flaws of characters a main focus:
Yes