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A review by mariebrunelm
Verre cassé by Alain Mabanckou
slow-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? No
- Loveable characters? No
- Diverse cast of characters? Yes
- Flaws of characters a main focus? Yes
Verre cassé est un client régulier du bar que tient L’Escargot entêté. Un jour, le patron lui demande d’écrire l’histoire de l’établissement, son quotidien et ses tribulations. Commence une narration échevelée et truculente qui n’épargne personne, pas même son narrateur.
J’envisageais de lire ce livre depuis très longtemps, mais j’étais intimidée par ce que j’en avais entendu dire, à savoir “ce livre est écrit en une seule et très longue phrase”. Un peu comme avec “La Disparition” de Perec, je me faisais toute une montagne de cette prouesse littéraire. En réalité, certes les phrases sont longues, mais elles sont surtout collées par des virgules plutôt que des points, ce qui rend la syntaxe bien plus facile à aborder (quant à La Disparition, le mythe s’est effondré quand je l’ai ouvert et que j’ai découvert que l’auteur avait simplement retiré les “e” des mots, et qu’il n’avait donc pas vraiment cherché à écrire tout un texte sans utiliser cette lettre. Autant vous dire que je ne l’ai pas lu).
Au-delà de ces considérations grammaticales, Verre cassé est un roman extrêmement vivant et qui se lit vite, avec des personnages hauts en couleur. Ai-je passé un bon moment ? Pour être honnête, vous avez dû entendre mon soupir quand l’auteur a parlé une énième fois de ses organes génitaux ou des fesses des femmes qu’il croisait, tant j’ai soupiré fort. Peu de choses me font sortir aussi vite d’une lecture que cela. Je l’ai quand même terminé parce que, encore une fois, ça se lisait vite et ça me changeait de mes habitudes. Mais ce n’est pas un livre qui me laissera une forte impression.
PS : je ne liste pas les avertissements de contenu car il y en a énormément, mais la plupart ne relèvent que d’une mention rapide.