A review by okenwillow
Siegfried by Harry Mulisch

2.0

Je suis dubitative après la lecture de ce court roman. Le livre commence plutôt bien, mais là où le personnage de l’écrivain devrait nous entraîner dans ses questionnements, j’ai décroché complètement. Il déblatère une suite de remarques philosophiques dans son dictaphone. Alors je sais bien que je manque de culture et de références philosophiques, mais là, je n’ai rien compris à son délire. Soit je n’ai pas perçu la nouveauté dans ses propos, soit je suis totalement bouchée. Étant malade depuis quatre jours il se peut que j’aie perdu de mes capacités intellectuelles, mais tout de même. La fin abrupte ne laisse pas tellement de place non plus à la réflexion, en tous cas en ce qui me concerne. J’ai eu aussi l’impression qu’il faisait passer Hitler pour un concept, une représentation philosophique du Mal et non un humain dégénéré, et je crois que c’est cette intellectualisation qui m’a gênée.
On nous annonce une profonde réflexion sur le Mal et Hitler, mais dans le genre j’ai nettement préféré La part de l’autre d’Éric-Emmanuel Schmitt, moins pédant et pompeux. Mais bon, c’est bien raconté, bien écrit, l’idée est excellente, soyons objectif, ça se lit.