A review by millard
L'Hôtel du Rayon Vert by Franck Pavloff

4.0

entre 3,5 et 4 je dirais

je pense que je ne l'ai pas lu dans les meilleures conditions, c'est vraiment un récit qui mérite qu'on prenne le temps d'assimiler toutes les infos historiques qu'il aborde, et qui mérite aussi qu'on savoure pleinement la plume de l'auteur, ce que je n'ai pas fais car j'ai du rusher la lecture pour atteindre mon objecif de SPs lus pendant les vacs!!! donc nul

très touchée par cette histoire aux pbmatiques actuelles et intelligemment ammenées. les personnages sont tous très singuliers mais néanmoins liés d'une manière ou d'une autre par un petit détail de leur passé (des personnes surtout). ils sont tous en quête de quelque chose, de réponses à leurs questions, d'éléments qui pourraient leur indiquer d'où ils viennent, ou leur montrer qui ils sont vraiment...

"Laissons-les passer."

j'ai apprécié en apprendre plus sur la Retirada et j'ai trouvé très intéressant et important le parallèle fait avec l'immigration de nos jours. la ville de Cerbère, un des décors du livre, a été un important lieu de passage en 1939 quand environ 500 000 réfugiés espagnols ont passé la frontière pour échapper à la dictature de Franco. actuellement, cette région frontalière est encore un lieu de passage significatif. qu'est ce qui justifie donc que les migrants d'aujourd'hui se voient traqués et leur accès à une vie meilleure refusé? c'est peut etre un peu naïf de ma part et pas très profond comme réflexion car, je l'avais dis pendant que j'updatais ma lecture, je me suis sentie très débilos en lisant le livre MAIS faut bien commencer à s'instruire qqpart!!!!

je cite un passage très révélateur du ton du livre. "La jeune femme à la petite tresse cuivrée" et "aux yeux verts" c'est Gerda, militante qui offre un abri aux migrants qui cherchent à passer la frontière :

"Elle ne se doute pas que la jeune femme à la petite tresse cuivrée ne supporte pas que l'on sublime à outrance un passé, si douloureux soit-il, à tel point que parfois elle envoie balader son propre père quand il surjoue la victimisation des Espagnols exilés levant le poing en chantant L'Internationale. Ceux de sa génération emploient leur énergie à aider des migrants vivants plutôt qu'à pleurer des fantômes, fussent-ils suppliciés des pogroms."

on rencontre aussi plusieurs figures historiques : le poète Antonio Machado, le philosophe Walter Benjamin et la photographe Germaine Krull, qui sont en fait le lien entre nos personnages.
du coup je vais lire du Machado car les vers cités m'ont bien plu

donc un livre sur le souvenir, la quête de soi et sur la littérature, l'art en général, avec une forte morale militante

bref, j'ai hate de voir ce que la critique va en dire! je le dis encore une fois : l'écriture est FOLLE