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zozos_books 's review for:
Lettre d'une inconnue
by Stefan Zweig
Absorbée en un jour...
Quelle beauté que cette nouvelle, cette lettre. Certains diront de l'"inconnue" qu'elle est toxique, exaggéremment obsessive, caricaturale et soumise à l'homme. Moi, je vous dis qu'elle représente chacun d'entre nous, qui sommes tous passés par là. Ce sentiment de vivre par procuration à travers une personne qui nous fascine, dont le moindre regard, le moindre mot, donne l'impression de nous rendre la vie qu'on avait perdue lorsque cette personne est loin de nous. Cette obsession pour une personne inaccessible, qui ne s'intéresse pas à vous, mais qui vous attire comme un aimant malgré tout, malgré vous, ne prétendez pas en être au-dessus. Alors certes, peut-être a-t-elle duré seulement quelques jours ou semaines, cette obsession presque malsaine, à l'inverse de l'"inconnue", mais c'est ce qui la rend encore plus touchante.
Cette femme a vécu toute sa vie à travers celle de l'écrivain auquel elle s'adresse dans sa lettre posthume. Moi j'ai vécu toute la journée à travers les confessions de l'inconnue, j'ai ressenti chacunes de ses peines, déceptions, chacuns de ses espoirs et j'ai eu le coeur brisé en même temps qu'elle.
Vous savez, ce sentiment de distance avec le monde réel qu'on a en sortant d'un livre ? Cette impression de planer, d'appartenir à un autre univers ? C'est exactement ce que j'ai ressenti lorsque je devais ranger mon livre dans mon sac en sortant du bus. Je me suis d'ailleurs empressée de le ressortir pour poursuivre ma lecture dans la rue, impliquée comme j'étais.
Il y a des tâches d'eau sur quelques pages. Ce n'est que de la pluie, mais ça aurait très bien pu être des larmes.
Quelle beauté que cette nouvelle, cette lettre. Certains diront de l'"inconnue" qu'elle est toxique, exaggéremment obsessive, caricaturale et soumise à l'homme. Moi, je vous dis qu'elle représente chacun d'entre nous, qui sommes tous passés par là. Ce sentiment de vivre par procuration à travers une personne qui nous fascine, dont le moindre regard, le moindre mot, donne l'impression de nous rendre la vie qu'on avait perdue lorsque cette personne est loin de nous. Cette obsession pour une personne inaccessible, qui ne s'intéresse pas à vous, mais qui vous attire comme un aimant malgré tout, malgré vous, ne prétendez pas en être au-dessus. Alors certes, peut-être a-t-elle duré seulement quelques jours ou semaines, cette obsession presque malsaine, à l'inverse de l'"inconnue", mais c'est ce qui la rend encore plus touchante.
Cette femme a vécu toute sa vie à travers celle de l'écrivain auquel elle s'adresse dans sa lettre posthume. Moi j'ai vécu toute la journée à travers les confessions de l'inconnue, j'ai ressenti chacunes de ses peines, déceptions, chacuns de ses espoirs et j'ai eu le coeur brisé en même temps qu'elle.
Vous savez, ce sentiment de distance avec le monde réel qu'on a en sortant d'un livre ? Cette impression de planer, d'appartenir à un autre univers ? C'est exactement ce que j'ai ressenti lorsque je devais ranger mon livre dans mon sac en sortant du bus. Je me suis d'ailleurs empressée de le ressortir pour poursuivre ma lecture dans la rue, impliquée comme j'étais.
Il y a des tâches d'eau sur quelques pages. Ce n'est que de la pluie, mais ça aurait très bien pu être des larmes.