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A review by itsnotuptome
La Plaisanterie by Milan Kundera
5.0
Une histoire de rupture; temporelle, spirituelle et culturelle. Surtout l’absurdité de rassembler tous les morceaux.
Une simple blague est elle forcément inoffensive si telle en est l’intention ? L’Homme est ici réduit à sa propre condition à la fois superficiel, stupide et trop sérieux. Ludvik essaie tellement de réparer son « injustice » qu’il s’empoisonne dans sa vengeance absurde. Sa désillusion fait écho à celle de Jaroslav qui observe la perte de valeur d’un pays et qui se sent délaissée par son temps, par une nostalgie aussi paresseuse que fuyante. De même pour Kotska qui est très lucide mais sous couverts de nonchalance et de spiritualité, reste d’une lacheté sans nom. Enfin Helena et Lucie qui sont à la fois victime de la méchanceté inconditionnelle des hommes et maîtresse de leur libération ( plutôt réussie pour l’une et pas pour l’autre).
Aucune réparation n’est possible, mais : est ce si important finalement ? semble demander la plaisanterie. « Personne ne réparera les torts commis, mais tous les torts seront oubliés » répond de manière pragmatique Kundera. Vivre les choses pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’elles étaient ou ce qu’elles seraient si. Rien n’est important dans la grande Histoire et pourtant chaque action dans son contexte est un séisme. Il nous revient de trouver notre place dans cet espace infini. Retrouver le sérieux, l’intention exacte de chaque action et en même temps rester léger.
Une simple blague est elle forcément inoffensive si telle en est l’intention ? L’Homme est ici réduit à sa propre condition à la fois superficiel, stupide et trop sérieux. Ludvik essaie tellement de réparer son « injustice » qu’il s’empoisonne dans sa vengeance absurde. Sa désillusion fait écho à celle de Jaroslav qui observe la perte de valeur d’un pays et qui se sent délaissée par son temps, par une nostalgie aussi paresseuse que fuyante. De même pour Kotska qui est très lucide mais sous couverts de nonchalance et de spiritualité, reste d’une lacheté sans nom. Enfin Helena et Lucie qui sont à la fois victime de la méchanceté inconditionnelle des hommes et maîtresse de leur libération ( plutôt réussie pour l’une et pas pour l’autre).
Aucune réparation n’est possible, mais : est ce si important finalement ? semble demander la plaisanterie. « Personne ne réparera les torts commis, mais tous les torts seront oubliés » répond de manière pragmatique Kundera. Vivre les choses pour ce qu’elles sont et non pas pour ce qu’elles étaient ou ce qu’elles seraient si. Rien n’est important dans la grande Histoire et pourtant chaque action dans son contexte est un séisme. Il nous revient de trouver notre place dans cet espace infini. Retrouver le sérieux, l’intention exacte de chaque action et en même temps rester léger.