A review by lessidisa
Don Quichotte by Miguel de Cervantes

slow-paced

3.0

C'est une suite de mésaventures qui n'ont pas grand sens car Don Quichotte a le cerveau timbré comme ils disent. C'est un mélange de Capitaine Fracasse et de Recherche du temps perdu d'après moi. C'est humoristique ça ne me laisse pas un mauvais souvenir.

Vers les pages 120-130 il y a des genre d’incels (ou de héros romantiques que sais-je) qui se suicident parce que la plus belle femme du monde ne s’intéresse à aucun d’eux et ils la traitent de tous les noms (cruelle etc) et elle va vraiment leur faire un discours pour leur expliquer la vie comme quoi elle ne leur doit rien à ces random ??? Je suis abasourdie par ce livre les hommes n’ont-ils aucun bon sens ? Dans ce livre non aucun à part l’auteur lui-même. Ou alors c’est un plaidoyer contre le héro romantique qui n’a aucun sens commun.

Si j’ai lu Don Quichotte à mon avis je peux bien lire Moby Dick. C'est très très long pour toutes ces futilités mais bon si c’était le premier roman moderne il fallait bien commencer quelque part. D'ailleurs au milieu du livre les personnages se mettent à lire une nouvelle qui fait 60 pages de notre livre bref. Dans le dernier tiers environ l’histoire se diversifie on n’est plus focalisé sur les folies de Don Quichotte mais sur le racontar d'histoires de personnages générés aléatoirement ; et donc ça passe mieux que les longs discours sans fin de Don Quichotte. Ça m'a tout l'air d'un livre qui sortait par chapitre dans les journaux, comme ça encore c'était digeste.

J’ai gravi cette montagne ! Mais finalement Don Quichotte c’est comme l’Everest, une fois monté te reste-t-il suffisamment d’énergie pour redescendre ? Stay tuned pour savoir si je lis la deuxième partie. 

Par contre maintenant que mon smartphone a rendu l'âme je n'ai plus de support à disposition pour prendre des notes pendant ma lecture donc comment faire des reviews dans ces conditions ? Peut-être que j'achèterai un cahier ? En tout cas ma mémoire est déjà plus performante qu'avant puisque je suis allée faire les courses sans liste et j'ai pourtant pensé à tout.


« "Quelle diable de vengeance avons-nous à tirer, répondit Sancho, s'ils sont plus de vingt, et nous seulement deux, ou plutôt même un et demi ? - Moi j'en vaut cent", répliqua don Quichotte ; et sans plus de discours, il mit l'épée à la main et fondit sur les Yangois. »

« Mais, moi, qu'ai-je attrapé, bon Dieu, sinon les plus effroyables gourmades que je pense recevoir en toute ma vie ? Malheur à moi et à la mère qui m'a mis au monde ! Je ne suis pas chevalier errant, et je n'espère jamais le devenir ; et de toutes les mauvaises rencontres j'attrape la meilleure part ! - Comment, on t'a donc aussi gourmé ? demanda don Quichotte. - Qu'il en cuise à ma race ! s'écria Sancho ; qu'est-ce que je viens donc de vous dire ? - Ne te met pas en peine, ami, reprit don Quichotte ; je vais préparer tout à l'heure le baume précieux avec lequel nous guérirons en un clin d’œil. »

« "Seigneur, lui dit-il, qui que vous soyez, faites-nous la grâce et la charité de nous donner un peu de romarin, d'huile, de vin et de sel, dont nous avons besoin pour panser un des meilleurs chevaliers errants qu'il y ait sur toute la surface de la terre, lequel gît à présent dans ce lit, grièvement blessé par les mains du More enchanté qui habite cette hôtellerie." Quand l'archer entendit de semblables propos, il prit Sancho pour un cerveau timbré ; »