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apanneton 's review for:
Moby-Dick: Or, the Whale
by Herman Melville
I tell you, the sperm whale will stand no nonsense. (p. 226) Un livre bruyant, débordant de personnages & de paysages qui refusent de se laisser apprivoiser, narré par un homme qui tour à tour se cache sous le récit & l’ensevelit de détails techniques, de réflexions alambiquées & de bravades — Moby Dick se met tous les cachalots à dos, c’est certain. Mais le type de nonsense que Melville y tricote est expansif & ambitieux : l’insanité d’un quotidien passé à traquer d’énormes créatures marines; le chemin absurde que trace une vengeance dans la vie d’un homme & de ceux qu’il commande; l’insondabilité des océans & des mers, des bêtes & des monstres, du port & du large.
Lourd d’humidité & de brume, le roman s’appréhende à tâtons, les doigts curieux mais prudents. J’ai aimé le lire en vacances, avec beaucoup de temps devant moi. J’ai aimé sa langue, entortillée dans ses images; j’ai aimé sa cruauté & son courage, le monde qu’il tente d’expliquer, toutes ses espiègleries & ses horreurs. There are some enterprises in which a careful disorderliness is the true method. (p. 395) Le chaos de ce qui nous arrive, comment le raconter? Moby Dick dirait : en blâmant toute la patente sur une pauvre baleine qui, dans les vingt-cinq dernières pages, croquera votre bateau sans arrière-pensée & sans remord, avant d’aller continuer à vieillir quelque part au fond de l’océan Pacifique.
Lourd d’humidité & de brume, le roman s’appréhende à tâtons, les doigts curieux mais prudents. J’ai aimé le lire en vacances, avec beaucoup de temps devant moi. J’ai aimé sa langue, entortillée dans ses images; j’ai aimé sa cruauté & son courage, le monde qu’il tente d’expliquer, toutes ses espiègleries & ses horreurs. There are some enterprises in which a careful disorderliness is the true method. (p. 395) Le chaos de ce qui nous arrive, comment le raconter? Moby Dick dirait : en blâmant toute la patente sur une pauvre baleine qui, dans les vingt-cinq dernières pages, croquera votre bateau sans arrière-pensée & sans remord, avant d’aller continuer à vieillir quelque part au fond de l’océan Pacifique.