mizlitterature 's review for:

Chez soi by Mona Chollet

4.0

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Plus hétéroclite que [b:Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles|58153089|Réinventer l’amour Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles|Mona Chollet|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1628145438l/58153089._SX50_.jpg|91152666], Chez soi comprend des chapitres qui ne m’ont pas fait un pli, comme le dernier sur l’architecture japonaise, et d’autres, bouleversants de vérité, auxquels j’ai adhéré complètement. Plus j’avançais dans ma lecture et plus je me sentais comprise dans mon manque d’intérêt pour les voyages, le sentiment de paix incomparable que me procure le simple fait d’être chez moi et le bonheur que j’éprouve à habiter seule. Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est ce passage où l’autrice compare les petits appartements à des maisons de poupée. Parce que c’est exactement cet exemple que je donne depuis 5 ans à tous ceux qui me demandent comment je fais pour vivre toujours dans la même pièce.

Pouvoir embrasser d’un seul regard tous les éléments indispensables à la vie procure une sensation de réconfort et de sécurité, une satisfaction intense. Sous vos yeux, ils forment un tableau bien net: l’essentiel est là, à portée de la main. Vous n’habitez pas une maison parmi d’autres, mais une quintessence, un concentré, une matrice de maison. Dans une société qui ne cesse de vous inculquer de faux besoins et qui par là tend à faire de vous une créature débile dépendante d’innombrables prothèses, vous éprouvez une fierté enivrante à l’idée de pouvoir vous contenter de peu. En outre, la petitesse de votre logement lui donne une dimension ludique, aventureuse, comme si vous étiez catapulté dans la maison de poupée de votre enfance. Préparer un repas revient à jouer à la dînette. La vie perd de son sérieux; elle s’allège. (p.89)

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