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A review by livres_et_sortileges
L'Héritage des Rois-Passeurs by Manon Fargetton
2.0
Une low-fantasy épique, indéniablement féministe - une autrice de fantasy qui est fière de son genre, ça fait du bien - avec une représentation LGBT (F/F) plus que bienvenue, mais qui manque... de tout, en fait.
Cette histoire est expédiée, il y a assez de matériel et d'histoire pour faire une trilogie de romans de 500 pages mais non ici tout est condensé en même pas 400 pages.
L'histoire est intéressante, enfin il me semble car même si je viens de le finir c'est tout juste si je me souviens ce qu'il se passe car à aucun moment on n'a le temps de se poser sur les évènements. Tout s'enchaine trop vite, trop brusquement, tout est réglé en 2 pages et c'est dommage. Résultat, rien ne marque (même des évènements majeurs), aucune conséquence n'est abordée, les émotions des personnages sont à peine survolées.
Les personnages, justement, sont trop nombreux avec une dizaine de points de vue qui se mêlent de façon totalement anarchique dans ce roman encore une fois trop court, ça fait quoi ? Une trentaine de page par personnage ? Donc même s'ils étaient intéressants au début, Manon Fargetton ne leur laisse pas la place pour s'affirmer, pour exister et nous montrer leur détresse - alors que la gestion du deuil et de la souffrance est au coeur du roman, mais seulement en surface. Résultat : j'en ai rien à faire. De personne, d'aucun personnage, les relations sont superficielles et insipides, des romances qui auraient pu être bien développées ont le goût d'insta-love basique.
L'écriture est très plaisante parfois, notamment dans les descriptions, mais il y a trop d'opposés avec l'utilisation de termes familiers voire grossiers qui cotoient des paragraphes pratiquement lyriques. Je n'ai rien contre l'un ou l'autre, mais en écrivant il faut se décider. Les dialogues, et c'est un problème récurrent dans les romans français bien que je n'arrive pas à savoir pourquoi, sonnent faux et sont parfois beaucoup trop soutenus.
Bref, bien tenté avec de bonnes idées mais une réalisation plus que bancale. On sent que c'est un premier roman de fantasy, donc je laisserai sa chance à Manon pour Les Illusions de Sav-Loar.
Cette histoire est expédiée, il y a assez de matériel et d'histoire pour faire une trilogie de romans de 500 pages mais non ici tout est condensé en même pas 400 pages.
L'histoire est intéressante, enfin il me semble car même si je viens de le finir c'est tout juste si je me souviens ce qu'il se passe car à aucun moment on n'a le temps de se poser sur les évènements. Tout s'enchaine trop vite, trop brusquement, tout est réglé en 2 pages et c'est dommage. Résultat, rien ne marque (même des évènements majeurs), aucune conséquence n'est abordée, les émotions des personnages sont à peine survolées.
Les personnages, justement, sont trop nombreux avec une dizaine de points de vue qui se mêlent de façon totalement anarchique dans ce roman encore une fois trop court, ça fait quoi ? Une trentaine de page par personnage ? Donc même s'ils étaient intéressants au début, Manon Fargetton ne leur laisse pas la place pour s'affirmer, pour exister et nous montrer leur détresse - alors que la gestion du deuil et de la souffrance est au coeur du roman, mais seulement en surface. Résultat : j'en ai rien à faire. De personne, d'aucun personnage, les relations sont superficielles et insipides, des romances qui auraient pu être bien développées ont le goût d'insta-love basique.
L'écriture est très plaisante parfois, notamment dans les descriptions, mais il y a trop d'opposés avec l'utilisation de termes familiers voire grossiers qui cotoient des paragraphes pratiquement lyriques. Je n'ai rien contre l'un ou l'autre, mais en écrivant il faut se décider. Les dialogues, et c'est un problème récurrent dans les romans français bien que je n'arrive pas à savoir pourquoi, sonnent faux et sont parfois beaucoup trop soutenus.
Bref, bien tenté avec de bonnes idées mais une réalisation plus que bancale. On sent que c'est un premier roman de fantasy, donc je laisserai sa chance à Manon pour Les Illusions de Sav-Loar.