A review by choupitali
The Sign of the Four by Arthur Conan Doyle

3.0

Après avoir lu le premier roman relatant les aventures de Sherlock Holmes, j'ai poursuivi ma route en lisant la suite. Malheureusement, le second roman n'est pas aussi convaincant que le précédent alors qu'il commençait de façon prometteuse.

Nous retrouvons le duo Holmes-Watson dans leur appartement au 221B de Baker Street, le détective s'ennuyant profondément au point de s'injecter une solution de cocaïne afin de stimuler son cerveau. Après un nouvel exercice montrant ses capacités de déduction, une cliente se présente auprès de Sherlock Holmes.
Mary Morstan explique que son père, ancien navigateur des Indes, est présumé décédé depuis dix ans. Cependant, quelqu'un envoie régulièrement des perles de grandes valeurs à la jeune femme depuis six ans, entretenant l'espoir qu'il s'agisse de son paternel. Une lettre anonyme lui est également parvenue, lui demandant de venir à un rendez-vous, concédant la possibilité d'être accompagnée à condition que la police reste en dehors de l'affaire.
Holmes et Watson acceptent d'escorter la cliente, mais alors que le mystère semblait se dévoiler, un meurtre complique la situation.

L'histoire semble intéressante au premier abord, mais dès que l'enquête prend une allure de chasse à l'homme, le récit peine à trouver un rythme acceptable. La cadence s'arrête brusquement, jusqu'à observer une accélération, pour finalement ralentir à nouveau. Arthur Conan Doyle aurait écrit ce roman avec empressement, ce qui pourrait expliquer ce sentiment de soufflé retombé.
Heureusement, il reste de nombreux points divertissants. En effet, il est toujours aussi intéressant de voir évoluer le personnage de Sherlock Holmes, de lire ses déductions et ses interactions avec autrui, l'auteur n'hésitant pas à nous offrir un protagoniste avec ses sombres facettes. John Watson demeure un excellent miroir du lecteur, bien que sa romance avec Mary Morstan s'avère un peu décevante, car amenée de manière trop rapide. Enfin, un peu d'humour est présent grâce à certaines scènes de complicité et à l'inspecteur de police Athelney Jones. Si dans A Study in Scarletles forces de l'ordre procédaient avec une certaine logique malgré leurs erreurs, ici l'inspecteur fonce tête baissée et arrête la moindre personne sans chercher plus loin que le bout de son nez. Une caricature assez plaisante à lire.

Finalement, The Sign of the Four est un roman qui avait tout pour plaire et pouvant offrir un petit dépaysement avec une chasse au trésor, mais qui finit par être moins engageant que prévu. Néanmoins, je pense continuer ma lecture des aventures de Sherlock Holmes, la prochaine étant une nouvelle, nous verrons comment l'auteur s'illustre dans ce genre.