A review by mariebrunelm
Un pays de fantômes by Margaret Killjoy

informative reflective fast-paced
  • Plot- or character-driven? Character
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? N/A
  • Flaws of characters a main focus? Yes

4.75

Dimos est journaliste dans un empire avide de conquêtes et de capitalisme. Quand son rédacteur en chef l’envoie en reportage sur le front, il s’attend à assumer la charge de reporter de guerre, mais pas à se retrouver du côté de l’ennemi, et encore moins à apprendre à la connaître. Or, à Hron, dans le pays de fantômes, il découvre qu’une autre manière de vivre en communauté est possible.
Ce roman est souvent comparé à Ursula Le Guin, et j’ai trouvé qu’il n’avait pas à en rougir. Sous des dehors de fantasy, on découvre en réalité une version alternative du début du 19ème siècle sans la moindre once de magie mais pétrie d’une profonde réflexion politique. Certains romans auraient pu être un essai (Eutopia, je te regarde), et Un Pays de Fantômes entre presque dans cette catégorie, mais les convictions de l’autrice ne sont pas martelées et surtout, le personnage principal n’est pas qu’un observateur qui se veut objectif. En tout cas, il ne reste pas.
Le système politique que Dimos découvre est exploré relativement rapidement, dans ses bienfaits comme dans ses travers ou ses limites, et ne prend jamais le pas sur le récit. Philosophiquement, j’ai trouvé ce roman passionnant, mais presque trop court. J’aurais aimé plus de détails, plus de temps passé auprès de ces “fantômes” pour explorer encore plus les possibilités de l’anarchie. Mais je pense aussi que la concision du livre fait sa force, et que cela le rend encore plus facile à faire circuler et à faire lire autour de nous.
Rep : personnage principal gay.

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