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leasaurusrex 's review for:
The Bone People
by Keri Hulme
Par où commencer…
J’attendais beaucoup de The Bone People. On m’avait vendu un roman magistral sur la Nouvelle-Zélande, la culture Maori et la colonisation, avec de la représentation aroace… Et c’est vrai. À part la partie « roman magistral », il y a tout ça. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que je mets deux étoiles. Ça et les descriptions incroyables de la NZ, qui me donnent encore plus envie d’endosser un sac et de prendre le premier avion.
Mais.
Mais le roman, qui veut parler des outcasts et des gens traumatisés, tombe dans un des pires travers qui soit : la romanticisation des violences domestiques.
Ces passages m’ont révoltée, m’ont donné la nausée. Je ne voyais pas où l’autrice où voulait en venir, mais je me disais qu’il y avait peut-être un but, une dénonciation, un message fort à retenir.
J’attendais vraiment que Keri Hulme prenne ses responsabilités, et qu’elle aille au bout de la démarche qu’elle semblait avoir entrepris.
J’attendais qu’on dénonce les violences sur les enfants, et qu’on ne fasse pas passer le type qui manque de tuer son fils adoptif pour « un bon gars » qui « aime son gamin ». Parce que non. Aimer ce n’est pas frapper. Aimer ce n’est pas faire boire et fumer un enfant de six ans. Aimer ce n’est pas non plus insister lourdement auprès de son « amie » aroace pour qu’elle se laisse convaincre par du cul, ou un mariage.
J’attendais que Kerewin, que beaucoup décrivent comme une Mary-Sue, mais que j’aimais tout de même beaucoup, ne se fâche pas pour une guitare abîmée. La portée sentimentale était importante, mais l’était-elle plus que l’intégrité physique, mentale et même que la vie d’un enfant ? Je ne crois pas. C’est probablement le personnage qui m’a le plus déçue d’ailleurs. Elle a complètement rompu la confiance que j’avais mise en elle, passant outre ses manquements, attendant qu’elle se réveille de son marasme pour protéger Simon pour de bon. Joe, j’ai compris tout de suite que c’était un connard. Je n’ai jamais pu comprendre l’amitié de Kerewin à son égard, mais eh, j’ai été à sa place, je sais qu’on peut faire confiance à des mecs sans voir à quel point ils sont toxiques. Mais que Kerewin nous abandonne Simon et moi, j’ai eu du mal à l’avaler.
À ce moment précis, l’autrice aurait quand même pu faire tourner les choses autrement. L’événement horrible aurait pu permettre de dénoncer quelque chose. Mais au lieu de ça, on tombe dans l’auto-apitoiement des deux adultes qui sont sauvés grâce à une nouvelle foi et l’intervention de dieux maoris ?? Et on a un enfant de sept ans profondément traumatisé qu’un pédiatre va faire fumer et aider à retourner dans son foyer dysfonctionnel en lui donnant des tips pour se mettre encore plus en danger.
Et c’est censé être une fin cool ? Très peu pour moi.
J’attendais beaucoup de The Bone People. On m’avait vendu un roman magistral sur la Nouvelle-Zélande, la culture Maori et la colonisation, avec de la représentation aroace… Et c’est vrai. À part la partie « roman magistral », il y a tout ça. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que je mets deux étoiles. Ça et les descriptions incroyables de la NZ, qui me donnent encore plus envie d’endosser un sac et de prendre le premier avion.
Mais.
Mais le roman, qui veut parler des outcasts et des gens traumatisés, tombe dans un des pires travers qui soit : la romanticisation des violences domestiques.
Ces passages m’ont révoltée, m’ont donné la nausée. Je ne voyais pas où l’autrice où voulait en venir, mais je me disais qu’il y avait peut-être un but, une dénonciation, un message fort à retenir.
J’attendais vraiment que Keri Hulme prenne ses responsabilités, et qu’elle aille au bout de la démarche qu’elle semblait avoir entrepris.
J’attendais qu’on dénonce les violences sur les enfants, et qu’on ne fasse pas passer le type qui manque de tuer son fils adoptif pour « un bon gars » qui « aime son gamin ». Parce que non. Aimer ce n’est pas frapper. Aimer ce n’est pas faire boire et fumer un enfant de six ans. Aimer ce n’est pas non plus insister lourdement auprès de son « amie » aroace pour qu’elle se laisse convaincre par du cul, ou un mariage.
J’attendais que Kerewin, que beaucoup décrivent comme une Mary-Sue, mais que j’aimais tout de même beaucoup, ne se fâche pas pour une guitare abîmée. La portée sentimentale était importante, mais l’était-elle plus que l’intégrité physique, mentale et même que la vie d’un enfant ? Je ne crois pas. C’est probablement le personnage qui m’a le plus déçue d’ailleurs. Elle a complètement rompu la confiance que j’avais mise en elle, passant outre ses manquements, attendant qu’elle se réveille de son marasme pour protéger Simon pour de bon. Joe, j’ai compris tout de suite que c’était un connard. Je n’ai jamais pu comprendre l’amitié de Kerewin à son égard, mais eh, j’ai été à sa place, je sais qu’on peut faire confiance à des mecs sans voir à quel point ils sont toxiques. Mais que Kerewin nous abandonne Simon et moi, j’ai eu du mal à l’avaler.
À ce moment précis, l’autrice aurait quand même pu faire tourner les choses autrement. L’événement horrible aurait pu permettre de dénoncer quelque chose. Mais au lieu de ça, on tombe dans l’auto-apitoiement des deux adultes qui sont sauvés grâce à une nouvelle foi et l’intervention de dieux maoris ?? Et on a un enfant de sept ans profondément traumatisé qu’un pédiatre va faire fumer et aider à retourner dans son foyer dysfonctionnel en lui donnant des tips pour se mettre encore plus en danger.
Et c’est censé être une fin cool ? Très peu pour moi.