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A review by mariebrunelm
Laura, Lizzie et les Hommes-Gobelins by Christina Rossetti
dark
mysterious
reflective
fast-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? No
- Loveable characters? Yes
- Diverse cast of characters? No
- Flaws of characters a main focus? Yes
5.0
Dans cette traduction libre du poème de Christina Rossetti “Goblin Market” (1862), l’autrice, traductrice et poétesse Clémentine Beauvais joue avec les mots et avec toutes les possibilités du français pour nous donner sa version de cette histoire mystérieuse et bourrée de symboles.
Ce livre est d’abord un superbe objet, avec ses dorures, sa couverture toilée et ses illustrations de Diglee. Son trait souple en deux tons de noir et d’ocre fait vivre les héroïnes pré-raphaélites dans des illustrations absolument superbes. On sent à la fois les influences de l’artiste et sa sensibilité moderne, pour un mélange qui fonctionne à merveille et accompagne si bien le texte de Clémentine Beauvais. Diglee rédige également une introduction consacrée à Christina Rossetti qui la replace dans le riche contexte culturel de son époque.
L’introduction de Clémentine Beauvais, quant à elle, tord le cou aux critiques que l’autrice s’attend à recevoir pour son travail tout en liberté. Après tout, qu’est-ce qu’une traduction “fidèle” ? Est-ce celle qui utilise un français de 1862 pour traduire les vers furieusement intemporels de la poétesse ? Celle qui retranscrit les conventions de l’époque, au risque d’enfermer le texte dans la naphtaline ? Clémentine Beauvais fait le pari d’une traduction dite “libre”, qui restitue tous les mouvements du texte, sa vivacité comme sa noirceur.
Pour moi, c’est un pari gagné.