A review by leasaurusrex
Perfect Blue: Complete Metamorphosis by Yoshikazu Takeuchi

2.0

Je n'ai jamais vu le film animé, considéré comme un bijou, qui s'inspire de cette histoire. J'ai simplement voulu me laisser emporter par un thriller japonais.

L'éditeur français a décidé de laisser le premier chapitre de ce roman afin de préserver l'oeuvre originale, mais prévient tout de même qu'il n'apporte rien à l'histoire et que si le sujet nous semble trop dur, on peut commencer notre aventure dès le chapitre 2. Je me suis quand même prêtée à l'exercice, et je confirme l'avant-propos de l'éditeur : ce chapitre ne sert à rien. Il est violent pour rien, et raconte une scène qui aurait pu ne pas apparaître dans le roman. On tombe vraiment dans le trauma porn pur jus et malsain.

Passé cette scène de viol insoutenable, il m'a semblé difficile aussi de restée accrochée pendant le reste du roman. C'est écrit de manière très simpliste, peu réaliste, et c'est bien dommage. Il y avait, je pense, beaucoup de potentiel dans cette histoire, que ce soit sur les obsessions, ou sur le traitement de l'image des idols et la protection de leur vie privée. Je pourrais vous dire que l'auteur maltraite particulièrement ses personnages féminins, mais ce serait injuste : aucun des personnages n'est suffisamment caractérisé pour que ça devienne intéressant. Même l'antagoniste, à la psyché amorale et violente, devient terne (et vu ce qu'il fait, c'est un véritable paradoxe), et l'on a du mal à comprendre les enjeux et ce qui le motive, même quand il finit par l'expliquer dans les chapitres de fin. 

Et cette fin, d'ailleurs ? Elle m'a beaucoup étonnée, car elle tranche soudain avec le ton choisi par l'auteur, et elle rend un hommage (involontaire ?) aux films et BDs horrifiques des années 70. C'est irréaliste, ultra gore, et un peu ridicule, mais ça m'a beaucoup plu, et rien que pour ça, je l'admets j'ai augmenté la note. 
Mais ça ne suffit pas à me faire changer d'avis sur l'oeuvre dans sa totalité, qui n'a vraiment pas su me convaincre.