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akkheza 's review for:
Autant En Empor
by Margar Mitchell
Une franchement bonne surprise ! (Et un titre incroyablement poétique !)
Alors, je connais les nombreuses polémiques autour d'Autant en emporte le vent, mais il faudrait rappeler que les propos racistes tenus dans ce roman font écho au contexte historique raciste dans lequel l'histoire se déroule. (Et accessoirement, au contexte historique raciste dans lequel Margaret Mitchell a écrit son livre. Celle-ci est issue d'une famille sudiste, donc forcément...)
Je crois aussi qu'on ne peut pas réinventer le passé, aussi douloureux soit-il. Certes, certaines pensées ou dialogues sont choquants quand on les lit à notre époque, mais ils ne sont que le reflet des mœurs de l'époque à laquelle se déroule l'histoire. En un sens, j'apprécie au contraire que cette dureté ait été dépeinte : l'autrice n'épargne pas ses lecteurs des horreurs de la guerre, de l'esclavage, du racisme qui sont une part complète du passé colonial occidental. Même s'il s'agit d'un roman, le tableau historique dressé par l'autrice n'en demeure pas moins plutôt rigoureux. Si on le censurait, il faudrait fermer les yeux sur des immondices, dont, au contraire, on devrait se souvenir. Du moins, c'est ce que je pense.
La réalité historique, aussi difficile à lire soit-elle, a eu le mérite d'avoir été écrite, dans ses aspects les plus durs.
Maintenant, nous n'avons pas les mêmes sensibilités, et si le racisme est un thème trop douloureux pour vous - et ce point de vue est tout aussi entendable, évidemment - il faut savoir que ce roman ne dépeint pas les personnes noires sous leurs meilleurs traits, au contraire. (Puis je suis quasiment sûre que le n-word apparaît, mais je ne pourrais pas le certifier.) Les noirs y sont décrits comme ou stupides ou paresseux, c'est ce qui transparait dans le point de vue du personnage de Scarlett (et sans doute celui de l'autrice, puisqu'encore une fois, elle est issue d'une famille de sudistes, comme son héroïne.) Scarlett est de toute manière très méprisante, et elle pense ça de beaucoup de personnages, pas forcément noirs, donc la pilule passe "mieux", si je puis dire, que dans l'adaptation cinématographique du roman par exemple.
Voilà. Moi qui savais à quoi m'attendre, j'ai pu passer outre le racisme. De toute façon, j'ai lu ce livre comme un classique, c'est-à-dire, avec l'idée en tête que les propos dérangeants que je pourrais y trouver ne sont que la représentation physique des mœurs de l'époque. J'ai presque envie de dire que c'est l'un des nombreux intérêts à lire des classiques.
Personnellement, en plus de l'aspect purement historique qui m'a vraiment happé (sans pour autant agréer à ce qui se faisait ou se disait), j'ai étrangement aimé suivre les personnages ?
J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à suivre Scarlett ? C'est un peu étrange de dire ça, puisqu'elle est insupportable à être hautaine, méprisante et caractérielle... (Et oui, elle tient des propos limites, mais en faisant abstraction de ça, au vu du contexte, je l'ai étrangement appréciée.)
Disons que nous avons clairement affaire à une anti-héroïne comme on n'en fait plus ; elle est opiniâtre, égoïste, futile par moment, mais entière. Elle assume d'être qui elle est, et quand elle aime, elle aime vraiment. Puis, elle se raccroche si fort à la vie. A sa manière, j'ai aimé sa grande force de caractère. Sans l'adorer elle, j'ai trouvé qu'elle rendait ce livre flamboyant, vivace. Elle sort des sentiers battus ; c'est compliqué de demeurer indifférent à ce personnage charismatique.
J'ai une envie folle de connaître la suite de ses aventures ! (Il faut juste que je me la procure aux éditions Folio, mais 13 balles un roman classique, ça fait mal. Je sais que Gallmeister a publié une nouvelle traduction, mais je suis un peu frileuse, à l'idée de dépareiller ma collection. Oui, ceci est un problème artificiel de lectrice, lol.)
Alors, je connais les nombreuses polémiques autour d'Autant en emporte le vent, mais il faudrait rappeler que les propos racistes tenus dans ce roman font écho au contexte historique raciste dans lequel l'histoire se déroule. (Et accessoirement, au contexte historique raciste dans lequel Margaret Mitchell a écrit son livre. Celle-ci est issue d'une famille sudiste, donc forcément...)
Je crois aussi qu'on ne peut pas réinventer le passé, aussi douloureux soit-il. Certes, certaines pensées ou dialogues sont choquants quand on les lit à notre époque, mais ils ne sont que le reflet des mœurs de l'époque à laquelle se déroule l'histoire. En un sens, j'apprécie au contraire que cette dureté ait été dépeinte : l'autrice n'épargne pas ses lecteurs des horreurs de la guerre, de l'esclavage, du racisme qui sont une part complète du passé colonial occidental. Même s'il s'agit d'un roman, le tableau historique dressé par l'autrice n'en demeure pas moins plutôt rigoureux. Si on le censurait, il faudrait fermer les yeux sur des immondices, dont, au contraire, on devrait se souvenir. Du moins, c'est ce que je pense.
La réalité historique, aussi difficile à lire soit-elle, a eu le mérite d'avoir été écrite, dans ses aspects les plus durs.
Maintenant, nous n'avons pas les mêmes sensibilités, et si le racisme est un thème trop douloureux pour vous - et ce point de vue est tout aussi entendable, évidemment - il faut savoir que ce roman ne dépeint pas les personnes noires sous leurs meilleurs traits, au contraire. (Puis je suis quasiment sûre que le n-word apparaît, mais je ne pourrais pas le certifier.) Les noirs y sont décrits comme ou stupides ou paresseux, c'est ce qui transparait dans le point de vue du personnage de Scarlett (et sans doute celui de l'autrice, puisqu'encore une fois, elle est issue d'une famille de sudistes, comme son héroïne.) Scarlett est de toute manière très méprisante, et elle pense ça de beaucoup de personnages, pas forcément noirs, donc la pilule passe "mieux", si je puis dire, que dans l'adaptation cinématographique du roman par exemple.
Voilà. Moi qui savais à quoi m'attendre, j'ai pu passer outre le racisme. De toute façon, j'ai lu ce livre comme un classique, c'est-à-dire, avec l'idée en tête que les propos dérangeants que je pourrais y trouver ne sont que la représentation physique des mœurs de l'époque. J'ai presque envie de dire que c'est l'un des nombreux intérêts à lire des classiques.
Personnellement, en plus de l'aspect purement historique qui m'a vraiment happé (sans pour autant agréer à ce qui se faisait ou se disait), j'ai étrangement aimé suivre les personnages ?
J'avoue avoir pris beaucoup de plaisir à suivre Scarlett ? C'est un peu étrange de dire ça, puisqu'elle est insupportable à être hautaine, méprisante et caractérielle... (Et oui, elle tient des propos limites, mais en faisant abstraction de ça, au vu du contexte, je l'ai étrangement appréciée.)
Disons que nous avons clairement affaire à une anti-héroïne comme on n'en fait plus ; elle est opiniâtre, égoïste, futile par moment, mais entière. Elle assume d'être qui elle est, et quand elle aime, elle aime vraiment. Puis, elle se raccroche si fort à la vie. A sa manière, j'ai aimé sa grande force de caractère. Sans l'adorer elle, j'ai trouvé qu'elle rendait ce livre flamboyant, vivace. Elle sort des sentiers battus ; c'est compliqué de demeurer indifférent à ce personnage charismatique.
J'ai une envie folle de connaître la suite de ses aventures ! (Il faut juste que je me la procure aux éditions Folio, mais 13 balles un roman classique, ça fait mal. Je sais que Gallmeister a publié une nouvelle traduction, mais je suis un peu frileuse, à l'idée de dépareiller ma collection. Oui, ceci est un problème artificiel de lectrice, lol.)