Sous ses airs d'adaptation du célèbre conte d'Andersen "La petite fille aux allumettes" et de celui, non moins célèbre des frères Grimm, "Hansel et Gretel", Michaël Kohlmeier adresse le sujet tabou du sort des enfants réfugiés en Europe. SpoilerCombien de mineurs se sont retrouvés seuls, abandonnés ou orphelins, livrés à leur propre sort ? Les adultes sont déficients, même ceux qui essaient de leur porter secours selon leurs maigres moyens (Bogdan, la soeur). D'autres adultes sont carrément flippants, mais le danger est toujours suggéré avec une extrême finesse. On le sent là, tapi dans l'ombre, prêt à broyer ces enfants en perdition à des fins les plus obscurs. La fin du livre nous laisse sur notre faim, dans l'incertitude la plus totale, à l'image du sort immédiat de ces enfants perdus.
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