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A review by bettycomte
1984 by George Orwell
dark
mysterious
reflective
fast-paced
- Plot- or character-driven? Character
- Strong character development? Yes
- Loveable characters? N/A
- Diverse cast of characters? No
- Flaws of characters a main focus? Yes
3.0
Ce livre classique nous permet d’avoir une perception de la dictature sous un autre angle. Non seulement le peuple est contraint d’obéir à des ordres insensés, mais vivent dans la peur. On ressent au travers du personnage toutes ses interrogations, sa solitude (suis-je le seul à penser que c’est insensé ?), le doute (devrais-je trouver cela insensé ?), la peur (je dois faire ce qu’on me dit de fiare ou je meurs), mais aussi sa persuasion (je sais que j’ai raison), sa volonté (je refuse d’adhérer à ce système). On comprend alors que la dictature, l’oppression, la soumission d’un peuple ne passent pas seulement par la contrainte physique, mais aussi psychique et morale : on enseigne aux enfants à dénoncer/trahir, on engage des gens pour trafiquer des archives (plus aucune notion de la réalité, perte de repères, plus de preuves de l’existence d’une réalité antérieure, mais surtout plus de preuves du mensonges de la société en cosntruction). Ces archives mensongées servent elles-mêmes à manipuler le peuple et adhérer à une idéologie. On va même jusqu’à inventer une guerre, pour garder le peuple sous tension, sous la peur. Le passage de la fin est certes complexe mais intéressant quant à la question de la pensée : si je pense qu’il flotte et qu’il pense qu’il flotte, alors rien ne l’empêche de flotter, puisque la seule preuve que nous avons de notre existence est la pensée, alors tout ce que nous pensons est vraie. Fin tragique et brutale. Quand on revient à la lumière du jour après des chapitres enfermées dans le ministère de l’amour, on saisait à quel point l’auteur parvient à nous plonger dans la peau du personnage. Merci pour cette belle lecture qui en dit long sur une osicété dystopique auquel, on espère, nous n’assisterons et contribuerons jamais.