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Ce roman a tout pour plaire : une maison perdue dans la campagne, construite par la violence d’un homme, qui au cours des années devient le refuge des fantômes des disparus et des victimes d’injustice. Ces générations de femmes, violentées, rejetées, qui apprennent à vivre avec ces ombres, à les tranquilliser et à les utiliser. La pauvreté rampante de ces villages, ce manque d’horizon et d’espoir à vivre mieux. L’enfant d’une famille rivale qui disparaît… C’est une atmosphère pesante, propice au pire, qui est habilement créée par l’auteur.
Le roman manque cependant de finesse et de nuance dans la façon dont il aborde la plupart de ses idées, qu’il s’agisse de la lutte des classes, de la violence féminicide, de la présence fantastique de la maison ou des relations entre ces femmes : tout est plutôt radical et manichéen, et on a l’impression que tout se doit d’être entièrement expliqué au lecteur pour ne laisser aucun doute sur la vision de l’auteur. Même la disparation de l’enfant, mystère central sur lequel le présent du récit est fondé, finit par un dénouement des plus littérales possibles.
Dans le registre du fantastique, ce choix de style retire un trop grand plaisir de lecture selon moi, celui de l’imagination. Rien n’est plus effrayant que l’incertitude face à l’horreur, et je suis certain qu’en révélant moins ce roman aurait été pu être plus fort, plus marquant et plus effrayant.
Pour un premier roman c’est déjà une réussite, et c’est avec hâte que je lirai les prochains écrits de Martínez.
Le roman manque cependant de finesse et de nuance dans la façon dont il aborde la plupart de ses idées, qu’il s’agisse de la lutte des classes, de la violence féminicide, de la présence fantastique de la maison ou des relations entre ces femmes : tout est plutôt radical et manichéen, et on a l’impression que tout se doit d’être entièrement expliqué au lecteur pour ne laisser aucun doute sur la vision de l’auteur. Même la disparation de l’enfant, mystère central sur lequel le présent du récit est fondé, finit par un dénouement des plus littérales possibles.
Dans le registre du fantastique, ce choix de style retire un trop grand plaisir de lecture selon moi, celui de l’imagination. Rien n’est plus effrayant que l’incertitude face à l’horreur, et je suis certain qu’en révélant moins ce roman aurait été pu être plus fort, plus marquant et plus effrayant.
Pour un premier roman c’est déjà une réussite, et c’est avec hâte que je lirai les prochains écrits de Martínez.