A review by pascalthehoff
Faux départ by Marion Messina

adventurous dark sad medium-paced
  • Plot- or character-driven? Character
  • Strong character development? No
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? It's complicated

4.0

(Deutsche Rezension unten / Revue allemande ci-dessous)

Roman éducatif sur des millennials menacés par la pauvreté, but make it French. En principe, Faux départ est une histoire de coming-of-age moderne plutôt ordinaire. Mais le roman brille par deux choses : sa représentation sans retenue de la vie précaire malgré l'emploi et Paris en tant que lieu de ce travail d'esclave moderne.

L'histoire de la protagoniste est un symbole de la vie précaire de nombreuses personnes d'une vingtaine d'années, lorsque les fantasmes parentaux se heurtent pour la première fois à la réalité actuelle. Car le travail et le mérite ne fonctionnent plus aussi bien aujourd'hui que dans les années 1970 en Europe.

La protagoniste vit à Paris pendant plus d'un an sans jamais avoir la possibilité de louer un logement décent, que ce soit financièrement ou par rapport à son statut social de jeune travailleur non qualifié.

Le monde du travail moderne dans le roman est impersonnel, exploitant et désenchanté. En contraste avec les personnages plus âgés qui apparaissent au cours de l'histoire, la protagoniste n'a aucun espoir d'une vie professionnelle épanouissante. Pourquoi être enchaîné à un bureau tous les jours alors que le chômage est peut-être une option plus attrayante ?

Tout cela est bien illustré dans le roman. Et puis, il y a une critique intelligente de l'État français et du mode de vie occidental en général. La relation amoureuse toxique, qui prend régulièrement beaucoup de place, est plutôt un objet étranger. Mais en soi, elle souligne aussi le quotidien désastreux de la protagoniste.



Bildungsroman über armutsbedrohte Millennials, but make it French. Im Grundsatz ist Faux départ eine eher gewöhnliche moderne Coming-of-Age-Geschichte. Der Roman brilliert aber durch zwei Dinge: Seine hemmunglose Darstellung prekären Lebens trotz Beschäftigung sowie Paris als Setting dieser modernen Sklavenarbeit.

Die Geschichte der Protagonistin steht symbolisch für das prekäre Leben vieler Menschen um die 20 Jahre, wenn die elterlichen Vorbildsfantasien zum ersten Mal auf die aktuelle Realität treffen. Denn Fleiß und Verdienst funktionieren heute lange nicht mehr so gut wie noch in den europäischen 1970ern.

Die Protagonistin lebt für mehr als ein Jahr in Paris, ohne je auch nur die Möglichkeit zu haben, sich eine menschenwürdige eigene Behausung zu mieten – sowohl finanziell, als auch in Bezug auf ihren sozialen Status als junge ungelernte Arbeitskraft.

Die moderne Arbeitswelt im Roman ist unpersönlich, ausbeuterisch und desillusionierend. Im Kontrast zu älteren Charakteren, die im Laufe der Geschichte auftreten, fehlt der Protagonistin jegliche Hoffnung auf ein erfüllendes Arbeitsleben. Wieso jeden Tag an einen Schreibtisch gefesselt sein, wenn Arbeitslosigkeit vielleicht doch die attraktivere Option ist?

All das veranschaulicht der Roman großartig. Zwischendrin noch ein wenig schlaue Kritik am französischen Staat und dem westlichen Lebensstil im Allgmeinen. Die toxische Liebesbeziehung, die immer wieder viel Raum einnimmt, ist da eher ein Fremdkörper. Für sich genommen unterstreicht jedoch auch diese den desolaten Alltag der Protagonistin.