A review by cynthiak
Le Ghetto intérieur by Santiago H. Amigorena

2.0

ATTENTION SPOILERS


















Je n'ai pas été touchée par ce texte comme j'attendais de l'être. Quelque chose à voir avec la prose, jusqu'à ce que je réalise que le français n'est pas la langue maternelle de l'auteur. Alors je m'en suis voulue. Le temps seulement de me reprocher d'être trop intransigeante dès qu'il s'agit de littérature. En fin de compte, ce n'est pas ça non plus. La vérité est que j'en veux à Vicente d'avoir obliger les siens à porter sa douleur sans jamais leur avoir accordé la moindre lueur de gratitude. D'avoir brisé les rêves d'émancipation de sa femme et lui avoir offert la vie domestique comme seul horizon. D'avoir privé ses enfants de leur insouciance en les enfermant dans son silence. Vicente, sous les prétextes de son immense culpabilité vis-à-vis de sa mère - de son rapport conflictuel avec elle plutôt qui l'a poussé à la fuir à 12000 km de distance- et de la crise d'identité qu'a provoquée l'expatriation et la montée des fascismes en Europe, a fait l'unique choix propre aux lâches : fuir. Pour se réfugier dans le silence (et dans l'alcool et dans le jeu) et faire le lit de la destruction.