A review by mariebrunelm
Midnight City by Rozenn Illiano

adventurous dark mysterious reflective slow-paced
  • Plot- or character-driven? A mix
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? N/A
  • Diverse cast of characters? N/A
  • Flaws of characters a main focus? Yes
D'un côté, une cité au temps contrarié s’effondre. De l’autre, Samuel, un écrivain dont le premier roman a connu un succès raz-de-marée affronte la page blanche de son deuxième opus, jusqu'au jour où un mystérieux bienfaiteur lui fait une offre difficile à refuser.
Ce roman double est plein de promesses, et offre une jolie réflexion sur l'écriture, l’inspiration et le statut d’écrivain. Les sections sur la Cité de Minuit ne sont pas sans évoquer la fantasy fantasque d’Erin Morgenstern, toujours prête à prendre des chemins surprenants. Celles concernant Samuel m’ont touchée par les idées qu’elles développaient mais m’ont également parues très longues. Autant j’aime les romans qui prennent leur temps, autant j’aurai aimé un peu plus de concision et moins de répétitions. Cependant, je pense que ma frustration principale vient des attentes que le roman crée lui-même mais qui relèvent du spoiler ! Ne continuez à lire que si vous ne craignez pas qu'une partie de l’intrigue soit divulguée.
Rep : personnage principal bisexuel.
Le principe du roman dans le roman est passionnant. Cependant, le fait que Midnight City soit constamment présenté comme un chef-d'œuvre m'a dérangée car cela plaçait des attentes écrasantes sur ces sections que j'étais presque obligée d’aimer malgré moi. Et comme je suis têtue, je n’aime pas faire ce qu'on me dit. J’aurais presque préféré que l’on ne puisse pas lire ce roman si merveilleux, pour pouvoir s’en faire sa propre idée. En outre, le premier roman de Samuel est également présenté comme un chef-d'œuvre. Aucun extrait de celui-ci n’est donné, mais on en connaît le résumé : c'est l’histoire de migrants africains cherchant une vie meilleure de l’autre côté de la Méditerranée. Selon le peu d’information que l’on a, je crains que ce roman fictionnel soit assez indélicat et s'empare de l’histoire de personnes bien réelles sans que l’auteur n’ait fait plus de recherches que cela, si bien qu’il capitalise sur leur souffrance pour écrire ce roman qui lui vaut la gloire du milieu littéraire. Je reste donc sceptique sur certains aspects de Midnight City, même si dans l’essentiel ce sont des détails. Globalement j'ai trouvé que c'était un beau roman qui plaira aux nostalgiques des forums d'écriture ainsi qu’aux fans de fantasy à la Erin Morgenstern.