A review by yoda_bor
C'était nuit en le solitaire octobre by TJ Klune

5.0

Malgré les apparences, il n’y a pas d’erreur dans le titre de ce livre qui est tiré d’un poème d’Edgar Allan Poe qui colle parfaitement à l’ambiance du récit.

Les cieux, ils étaient de cendre et graves ; les feuilles, elles étaient crispées et mornes – les feuilles, elles étaient périssables et mornes. C’était nuit en le solitaire Octobre de ma plus immémoriale année.

L’action prend place dans le futur, dans un monde ravagé par ce qui a sans doute été un cataclysme nucléaire et dans lequel les rares occupants survivent du mieux qu’ils peuvent.
Regroupés dans des petites villes, ils évitent pourtant une zone, celle où les radiations font toujours muter les animaux et où les occupants sont des Dead Rabbits, des êtres violents, cruels et mêmes cannibales.

C’est là que Cavalo, qui vit en solitaire dans l’Institut Correctionnel Nord de l’Idaho, va faire un prisonnier, Lucas. Un jeune homme muet qui pourrait pourtant bien se montrer crucial pour le futur et sur qui tous ceux qui cherchent du pouvoir vont tenter de mettre la main.

C’est la rencontre de deux humains blessés, de deux êtres dont les abeilles brouillent les pensées et qui ont du mal à réfléchir autrement qu’en psychopathes.
C’est aussi le début d’une reconnaissance et de l’ouverture du monde de Cavalo, lui qui ne vivait jusque là qu’avec Bad Dog, son chien qui ne parle qu’à lui, et SIRS, un robot qui rêve de devenir humain et dont les protocoles de sécurité sont devenus défaillants depuis bien longtemps.

C’est un roman noir, très sombre, avec la mort qui guette à chaque page mais un tout petit brin d’espoir qui brille et un humour qui n’est jamais loin.

C’est un premier tome que j’ai adoré découvrir, que ce soit pour l’écriture particulièrement ciselée de l’auteur, dont je lisais une oeuvre pour la première fois, qui a su me séduire, que pour l’univers mis en place et les personnages présentés.