A review by etienne02
Une avalanche de consequences by Elizabeth George

2.0

Première rencontre avec Elizabeth George et je crains qu’elle soit également la dernière. Ce qui m’a d’abord paru comme un roman intéressant, est rapidement devenu une lecture insipide et ennuyeuse. J’ai bien aimé l’écriture, très descriptive, mais de belles descriptions de paysages et des lieux. J’ai aimé aussi que l’auteur utilise le format policier, mais qu’elle sorte de l’enquête et d e l’enquêteur, pour développer les personnages autour de l’enquête. Par contre, le problème est que tous ces points positifs deviennent en cours de lecture si extrêmes qu’ils deviennent des défauts. L’écriture devient lente, l’histoire n’avance pas, ralentit par ces fameuses descriptions, mais aussi par de nombreux dialogues vides qui tournent en rond pendant des pages et des pages. L’enquêteur est tellement peu présent qu’il est pratiquement un personnage secondaire, si ce n’est un figurant, pour la première moitié en tout cas. L’histoire, voulant s’étendre et se complexifier, se perd finalement dans une série de sous-histoire. Une histoire familiale, sans doute la plus intéressante à mon avis, une histoire d’amour, une enquête bien sûr et un discours d’opinion. C’est ce dernier qui m’a complètement perdu. L’opinion de l’auteur transparaît tellement à travers n’ont pas un, mais une série de personnages que cela déviant lassant. La misandrie est à son paroxysme. Les femmes sont des féministes fortes, alors que les hommes sont soit des lâches, des agresseurs, des adultères, des dépendants affectifs qui ont besoin d’être pris en charge, etc. Cela devient risible et le message féministe qui aurait pu être entendu devient perd toute crédibilité. Il y a aussi de nombreuses erreurs de «chronologie» ou de respect du temps. Au début, lorsqu’on fait un décompte des mois à l’envers, si l’on prend la peine de compter les mois, le décompte ne fonctionne pas… De plus, je me suis rendu compte qu’il s’agit de la 19e aventure de l’enquêteur, alors que celui-ci est encore dans la trentaine… comment est-ce possible si l’on considère qu’une enquête typique de roman, ou le laps de temps entre deux enquêtes, est plus ou moins d’un an, pour assurer une certaine crédibilité. Finalement, l’auteur produit un roman de plus de 750 pages (dans mon édition) qui aurait pu en faire 350. On aurait facilement pu en retrancher la moitié, donc, de grosses et pénibles longueurs. Ceci étant dit, je comprends le succès commercial de cette auteure et la clientèle cible qui la suit, mais je ne serai pas de ceux (celles) là.