Reviews

Sphinx by Anne Garréta

dorakathryn's review

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challenging dark emotional mysterious reflective sad slow-paced
  • Plot- or character-driven? A mix

5.0

jenno's review

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4.0

This was beautiful.

chervbim's review

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5.0

Favorite fiction I’ve read so far this year.

lily_marigold's review against another edition

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emotional reflective sad medium-paced
  • Plot- or character-driven? Character
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? It's complicated
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? Yes

4.0


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kklemaster's review

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3.0

I wanted to love this!! Had never heard of the Oulipo before, and what a fascinating literary tradition (or anti-tradition?) to explore, but overall the allure of the writing constraint is nowhere near powerful enough to mask the racism and sexism still running rampant through this story. In fact, I found the few brief pages of translator's note much more interesting than the full-length novel itself.. definitely on my list of books to discuss if I ever find myself back in a formal literature course.

sakurachiyou's review

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slow-paced

4.25

geisterkoenigin's review

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1.5

Do not ask me to recollect what this book was about, because I could not for my life tell you.

If I ever have the chance, I will read this book in German or French because then the original premise will really stand out- while the English version was just lifeless and confusing 

spacestationtrustfund's review against another edition

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3.0

Je puis tracer ce mot : Fin. Encerclé enfin, le souvenir est là ; cristallisé autour des phrases tracées, il ne divaguera plus en dissolution dans ma mémoire. Je ne vivais plus qu'en souvenance.
Une ancienne légende raconte que le sphinx dévorait ceux qui échouaient à résoudre son énigme ; qu'en sphinx cohabitaient du lion et de l'oiseau ; et que sphinx deviné se jeta du haut de quelque promontoire. Sur fond de boîtes et de cabarets, à Paris, à New York, A* danse et le narrateur, « je », « erre, la nuit ». Leur histoire d'amour semble répéter la légende ancienne : aux yeux de « je », A* devient sphinx. Mais au gré de quelle énigme ? « Je » ne sait, mais ne peut que deviner obscurément que la résoudre serait perdre A* et ne la pas résoudre, se perdre.

Ce livre est le premier roman d'Anne Garréta.
Me souvenir m’attriste encore à des années de distance. Combien au juste, je ne sais plus. Dix ou treize peut-être. Et pourquoi me faudra-t-il toujours ne vivre qu’en souvenir, en mémoire ? Ame en quête d’incarnation, mais lourde déjà de trop de savoir ou corps fatigué de s’éprouver pensant et impuissant à la fois, tant l’a traversé cette obsession d’un ennui dont rien ou presque ne le divertit plus. A l’époque, si je me souviens bien, je décrivais le monde comme un théâtre où auraient dansé, au bal macabre des pulsions, des théories de cadavres. Contemption et vocifération ne m’empêchaient pourtant pas de traquer la décomposition de valse en valse amoureuse. Nuits alanguies à dériver au gré de scansions syncopées, pulsations brèves ; la voie de l’enfer s’étoilait de sourdes lanternes ; un fond d’abîme se rapprochait indéfiniment ; aux parois lisses du tourbillon dans lequel je me mouvais, je discernais les images déformées de corps extatiques, dans le râle lent et rauque des tortures de la chair à vif.

Mais je glissais et ne pouvais m’éprendre, m’interrompre et faillir à mon destin de fuite fascinée. Était-ce vraiment une imposture que d’aller nier la grâce là où je ne pouvais pas croire qu’elle ne résidât pas ? Était-ce une hérésie de soutenir que la lucide traversée de l’enfer est voie directe de rédemption ? « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais pas trouvé ; tu ne me désirerais pas si tu ne m’avais pas un jour tenu dans tes bras. »

Ses bras, douceur intense, série de scènes qui encore à ma mémoire font l’effet d’une illumination charnelle. A*** dansait : j’ai passé des soirées à guetter son apparition sur la scène de l’Eden, cabaret bon ton de la rive gauche. Et qui ne se fût épris de cette charpente élancée, de cette musculature comme modelée par Michel-Ange, de ce satiné de peau dont rien de ce que j’avais connu jusqu’alors n’approchait ? J’officiais à l’époque cinq soirs par semaine comme disquaire à l’Apocryphe, boîte de nuit à la mode en ces années-là.

Je ne parviens pas à me remémorer exactement les premières visions que j’eus de A***. Mon désœuvrement, cette sorte d’abandon au cours d’un monde dont je ne régis ni les explosions de délire ni les naufrages d’abattement, m’a toujours laissé toute liberté pour les égarements, les excursions les plus incongrues. Ma première vision de A*** dut donc se résumer à l’observation mélancolique et dégoûtée d’un ballet de corps que je ne m’efforçai pas de distinguer, sur la scène de ce cabaret où avait décidé de me traîner quelque alcoolique complaisant, au sortir d’une boîte où nous avions mêlé nos désenchantements. Dans cet indistinct tableau qu’à peine je regardai, quelque chose dut me frapper : un souterrain travail commença à s’opérer, creusement, percée de mine dans mon esprit après l’impact aveugle d’un fragment sur ma rétine, car, m’interrogeant par la suite sur ce qui me rendait l’endroit désirable, je ne sus qu’invoquer. Un corps, un seul, mais que je ne songeais pas encore à identifier, avait, sans que je m’en rendisse compte, pourvu le lieu d’une séduction qui dura tant que je n’en cernai pas la cause, n’en discernai pas la racine.

Peu de temps après cette première intrusion à l’Eden, Tiff, une de mes amies d’alors, devenue strip-teaseuse après avoir été acrobate, m’entraîna dans sa tournée des cabarets. Elle m’accordait enfin une faveur longtemps sollicitée : être l’ombre d’un corps auquel les projecteurs volent la sienne. Elle m’avait donné rendez-vous vers dix heures un soir, dans l’un des immenses cafés de la place Pigalle. C’était l’automne. Marchant vers mon rendez-vous, j’allais à contre-courant d’un flot épars d’hommes pressés – vers quoi pouvaient-ils bien se hâter ? –, d’hommes attentifs, à la démarche comme circonspecte. Une amazone, harnachée de jarretières et courroies de cuir qui lui tenaient lieu de toute vêture, me croisa. Ses articulations, ses membres et son torse étaient barrés, soulignés de traits de cuir noir noués entre eux par des boucles métalliques. Sur ce bord de trottoir où elle commençait son ballet de luciole, elle semblait un gladiateur, ou bien encore quelque bête attelée. Après l’avoir dépassée, je me retournai pour vérifier sans doute le détail de sa mise. Tout au long du boulevard, à intervalles réguliers, on trouve de ces boutiques, moitié sex-shop, moitié commerce de lingerie érotique, qui proposent les éléments de telles tenues. Un peu plus loin, je m’arrêtai devant la vitrine à demi voilée de l’une d’elles. Y avait-il encore des femmes pour porter ces guêpières rouge sang que je voyais là, entre un porte-jarretelles violet et des cache-sexe de broderie transparente ? Je poursuivais en marchant mes réflexions sur le sujet lorsque, pénétrant dans le vaste halo de lumière projetée sur le trottoir par l’entrée d’un cabaret et la montée d’escalier qui y accédait, me revint à l’esprit la lumière déversée sur celui qui décorait la scène de l’Eden durant le finale. Le désir me traversa, très bref, d’y retourner, l’impression d’avoir là-bas égaré quelque chose.

wtvmaddy's review

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4.0

such a beautiful and impressive story! i appreciate and love a good translation, but the feat this book’s accomplished in FRENCH is brilliant. such a wonderful recommendation from a friend <3

letsgolesbians's review

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3.0

I appreciate that neither the narrator or love interest’s gender are revealed, and respect the work that went into this from the writer and the translator. However, I felt nothing. Beautiful words do nothing for me if there’s no feeling, and I kept being told there was love but didn’t read any conversations or anything that made me believe in the supposed love between these two people. And why do so many queer adult books have to have so much sorrow? I feel like I’ve read this story before.

Also the race stuff felt very off to me. I know French relations aren’t the same as American but I still felt icky about it.