Reviews

Toinen sukupuoli 1 - Tosiasiat ja myytit by Simone de Beauvoir

xolauranh's review against another edition

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informative reflective medium-paced

5.0

minuit_julia's review against another edition

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informative reflective slow-paced

3.0

tina12's review against another edition

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challenging informative inspiring reflective slow-paced

4.5

leonieb8's review against another edition

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5.0

Excellent essai fort intéressant qui décortique la question de l’altérité chez la femme sous toutes ses coutures.

kimberly28's review against another edition

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Someone put a hold on it from the library! Finished intro and chapter 1. Hope to come back to it someday

mmlemonade's review against another edition

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5.0

Un essentiel pour toutes et tous. Un ouvrage sans doute lourd mais immanquable.

L'autrice tente de définir ce qu'est la femme en passant en revue plusieurs théories (et en les critiquant bien sûr).

Ses vues sur les relations sexuelles et la grossesse sont particulièrement négatives… 


« Il y a un type absolu qui est le type masculin. La femme a des ovaires, un utérus; voilà des conditions singulières qui l'enferment dans sa subjectivité; on dit volontairement qu'elle pense avec ses glandes [hormones]. L'homme oublie superbement que son anatomie comporte aussi des hormones, des testicules. Il saisit son corps comme une relation […] normale avec le monde qu'il croit appréhender dans son objectivité, tandis qu'il considère la femme comme alourdi par tout ce qui le spécifie. » p. 16-17


(en parlant des rapports sexuels chez les mammifères:) « d'abord violée, la femelle est ensuite aliénée; elle porte le fœtus dans son ventre […] dans les périodes où elle échappe aux servitudes de la maternité, elle peut parfois s'égaler au mâle: la jument est aussi rapide que l'étalon, la chienne de chasses a autant de flair que le chien, … »

« La gestation […] s'accompagne souvent dans les premiers mois [d'effets secondaires] qui manifestent la révolte de l'organisme contre l'espèce qui prend possession de lui. »

(En parlant de la ménopause:) « Alors la femme se trouve délivrée de servitudes de la femelle; elle n'est pas comparable à un eunuque car sa vitalité est intacte; cependant, elle n'est plus la proie de puissances qui la débordent: elle coïncide avec elle-même. On a dit parfois que les femmes âgées constituaient « un troisième sexe »; et en effet elles ne sont pas des mâles mais ne sont plus des femelles; et souvent cette autonomie physiologique se traduit par une santé, un équilibre, une vigueur qu'elles ne possédaient pas auparavant. » 

(Disant que physiologiquement l'homme est plus fort que la femme:) « la "faiblesse" ne se révèle comme telle qu'à la lumière des buts que l'homme se propose, des instruments dont il dispose et des lois qu'il s'impose. S'il ne voulait pas appréhender le monde, l'idée même de prise sur les choses n'aurait pas de sens. […] Là où les mœurs interdisent la violence, l'énergie musculaire ne saurait fonder une domination. »

« … L'agriculture étend son domaine: un travail intensif est exigé pour défricher les forêts, faire fructifier les champs […] C'est là "la grande défaite historique du sexe féminin". Elle s'explique par le bouleversement survenu dans la division du travail par suite de l'invention de nouveaux instruments. »

« On ne saurait obliger directement la femme à enfanter: tout ce qu'on peut faire c'est l'enfermer dans des situations où la maternité est pour elle la seule issue: la loi ou les mœurs lui imposent le mariage, on interdit les mesures anticonceptionnelles et l'avortement, on défend le divorce. Ce sont exactement ces vieilles contraintes du patriarcat que l'U.R.S.S. a aujourd'hui ressuscitées. » 

(En tentant de trouver le rôle de la femme avant l'agriculture:) « il est arrivé que des femmes prennent part à des guerres ou des vendettas sanglantes; elles y déployaient autant de courage et de cruauté que les mâles. […] On raconte que les Amazones mutilaient leurs seins, ce qui signifie que du moins pendant la période de leur vie guerrière elles refusaient la maternité. » 

« La maternité destine la femme à une existence sédentaire; il est naturel, tandis que l'homme chasse, pêche, guerroie, qu'elle demeure au foyer. Mais chez les peuples primitifs on ne cultive guère que des jardins de dimensions modestes et contenu dans les limites du village; leur exploitation est une tâche domestique.[…] économie et mystique sont d'accord pour abandonner aux femmes le travail agricole. […] elles tissent tapis et couvertures, elles façonnent les poteries. […] le commerce est entre leurs mains. […] Tant de puissance inspire aux hommes un respect mêlé de terreur qui se reflète dans leur culte. »

« On a retrouvé à Suse l'image la plus ancienne de la Grande Déesse […] elle est la reine du ciel, […] elle est aussi impératrice des enfers, elle en sort en rampant et le serpent la symbolise. […] Elle s'appelle Ishtar à Babylone, Astarté chez les peuples sémitiques et chez les Grecs Géa, Rhéa ou Cybèle; on la retrouve en Égypte sous les traits d'Isis … […] Mais les grandes époques patriarcales conservent dans leur mythologie, leurs monuments, leurs traditions, le souvenir d'un temps où les femmes occupaient une situation très haute. » 

« C'est que la femme n'était vénérée que dans la mesure ou l'homme se faisait l'esclave de ses propres craintes, le complice de sa propre impuissance: c'est dans la terreur et non dans l'amour qu'il lui rendait un culte. » 
(~ est-ce que c'est vrai chez les innus? ~)

Cette revue du statut de la femme dans l'histoire me fait penser à quel point nous sommes privilégiées aujourd'hui par notre liberté, ce n'était probablement pas l'impression que Beauvoir voulait laisser.

Balzac a dit « "La femme est une propriété que l'on acquiert par contrat; elle est mobilière car la possession vaut titre; enfin la femme n'est à proprement parler qu'une annexe de l'homme." Il se fait ici le porte-parole de la bourgeoisie dont l'anti-féminisme redouble de vigueur […] contre les idées progressistes qui la menacent. […] Balzac exhorte l'époux à la tenir dans une totale sujétion s'il veut éviter le ridicule du déshonneur. Il faut lui refuser l'instruction et la culture. […] "La femme mariée est une esclave qu'il faut mettre sur un trône." dit Balzac; il est convenu qu'en toutes circonstances insignifiantes l'homme doit […] leur céder la première place, […] les décharger de toute tâche pénible et de tout souci: c'est les délivrer du même coup de toute responsabilité. » p.193

« La femme bourgeoise tient à ses chaînes parce qu'elle tient à ses privilèges de classe. » p. 186

« Le droit romain n'accordait pas de protection spéciale à la vie embryonnaire; il ne considérait pas le nasciturus comme un être humain mais comme une partie du corps maternel. […] Dans l'ensemble de la civilisation orientale et gréco-romaine, l'avortement est admis par la loi. C'est le christianisme qui a bouleversé sur ce point les idées morales en douant l'embryon d'une âme; alors l'avortement devint un crime contre le fœtus lui-même. » p. 197

« Le pape a encore déclaré tout récemment qu'entre la vie de la mère et celle de l'enfant, il faut sacrifier la première: en effet la mère étant baptisée peut gagner le ciel – curieusement, l'enfer n'intervient jamais dans ces calculs – tandis que le fœtus est voué aux limbes à perpétuité. » p.199

« [Maria Deraismes] soutient une vive controverse contre Alexandre Dumas fils qui conseillait au mari trahi par une femme infidèle : "Tue-la." » p. 202

« Le privilège économique détenu par les hommes, leur valeur sociale, le prestige du mariage, l'utilité d'un appui masculin, tout engage les femmes à vouloir ardemment plaire aux hommes » p. 234

« Il l'aime en tant qu'elle est sienne, il la redoute en tant qu'elle demeure autre; mais c'est en tant qu'autre redoutable qu'il cherche à la faire plus profondément sienne: c'est là ce qui va l'amener à l'élever à la dignité d'une personne et à la reconnaître pour son semblable. » p. 282

« Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, la mère s'agenouille devant son fils; elle reconnaît librement son infériorité. C'est là la suprême victoire masculine qui se consomme dans le culte de Marie […]. Ishtar, Astarté, Cybèle étaient cruelles, capricieuses, luxurieuses; elles étaient puissantes; source de mort autant que de vie, en enfantant les hommes elles faisaient d'eux leurs esclaves. […] Et par cette soumission elle peut prendre dans la mythologie masculine un rôle neuf. » p. 285

Sur Stendhal: « Tous les génies qui naissent femmes sont perdus pour le bonheur du public ; dès que le hasard leur donne les moyens de se montrer, voyez-les atteindre aux talents les plus difficiles. Le pire handicap qu'elles aient à supporter, c'est l'éducation dont on les abrutit; l'oppresseur s'attache
toujours à diminuer ceux qu'il opprime ; c'est à dessein que l'homme refuse aux femmes leurs chances. "Nous laissons oisives chez elles les qualités les plus brillantes et les plus riches en bonheur pour elles-mêmes et pour nous." À dix ans, la fillette est plus vive, plus fine que son frère ; à
vingt
ans le polisson est l'homme
d'esprit et la jeune fille « une grande
idiote gauche, timide et ayant peur
d'une araignée »; la faute en est à la
formation qu'elle a reçue.
-

On voue à l'oisiveté un grand nombre d'entre elles alors qu'il n'y a pas de bonheur hors du travail.
Cette condition indigne Stendhal et il y voit
la source de tous les défauts qu'on
reproche aux femmes.



… À une déficience subjective, l'homme qui ne « comprend » pas une femme est
heureux de substituer une résistance
objective : au lieu d'admettre son
ignorance, il reconnaît hors de lui la
présence d'un mystère : voilà un alibi
qui flatte à la fois la paresse et la vanité.

tranzalored's review against another edition

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3.0

bien que j'ai l'habitude de lire des oeuvres philosophiques, ce livre m'a pris beaucoup de temps à lire et à comprendre.

on y retrouve l'influence sartrienne ou peut être est ce Beauvoir qui a influencé Sartre?

je suis tout à fait d'accord avec l'idée globale de l'auteure sur la construction sociale et historique du genre et ainsi la femme est victime de tout ce fardo qu'est la société et l'histoire. Existentialiste sur les bords dans mes mauvais jours. 😅

Ce qui me pose problème c'est l'aspect biologique de la femme qu'a présenté DeBeauvoir , sur son avis sur la maternité.
Je ne pourrais pas lui reprocher un féminisme bourgeois et blanc, étant donné l'époque où elle a écrit son oeuvre, mais faut pas s'arrêter à De Beauvoir pour comprendre le combat de la femme et ses problèmes.

smilinginthepictures's review against another edition

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je ne m'attendais que peu à lire un livre essentiellement scientifique, mais j'ai hâte de passer au suivant !

ayxte's review against another edition

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because i only needed to read a part of it for school

blueyorkie's review against another edition

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4.0

This first of two volumes concerning the situation of women in the world they live in - and have lived in - informs us in a reasonably exhaustive way of what is - and has been - historically their position. Beginning with this founding element that is biology, De Beauvoir then tells us about what life has been for women historically, but also mythologically, that is to say, in what way she, as a woman, crossed and marked consciences.

This book is well done. It approaches the woman's condition by what determines her in the first place, that is to say, the biological fact. We thus learn how women, by menstruation, pregnancy, are placed very quickly (from puberty) in the face of immanence, while man, not having to live through such "traumatic" events physically speaking, discovers himself somewhat as airy and transcendent. The woman then sees herself regularly brought back to her immanence and got stuck, thereby believing that her life consists only of that. While the man not feeling the weight of these chains can more easily develop in transcendent spheres and believe, in his turn, that he is not, or so little, subjected to the vagaries of the flesh. Then continuing with historical considerations, De Beauvoir demonstrates how this physiological inequality, among others, has been used bitterly to enslave and subject women through the ages and times. Thus men, more often than not, in seeking to assert their will to power, had no difficulty in crushing women and relegating them to roles and positions of subordinates, or even, in specific contexts, slaves.
In the same way, the woman seen determined as otherness, she assigned the status of the Other, that is to say of a different consciousness, separate but still very present and able to enter into conflict with the subject who meets it. The conscience of man, seeking to become sovereign, thus worked to reduce this Other, to dominate it to be able to reign. She was also the ideal target for projecting everything we could not accept at home: fear, disgust, uncertainty, sentimentality, etc. This work is how all kinds of myths have existed - and still exist - about women; we see them, in turn: witches, enchantresses, sinners, beauties, angels, nymphs, divine creations, etc. unfortunately, these myths placed across the path leading to the development of women, but also of the men who rub shoulders with them and will always rub shoulders with them.

This reading was very beneficial to me. It allowed me to consider this reality of the woman and her being in the world. The work comprising 400 pages, De Beauvoir takes the trouble to explain and detail with examples and historical facts its position. We could blame him, and this would not be inaccurate, for a certain tendency to trace in black pencil elements of biological or historical life that do not leave much room for nuance. Yet, exercise is necessary for those who seek to shed a little more light on the question and, in the end, not so far from the reality since supported by research and sober reflection. In closing, I would say that this book is an essential book for anyone interested in feminism.