quarantine has turned me into an ann radcliffe stan
dark mysterious slow-paced
Plot or Character Driven: Plot
Strong character development: Yes
Loveable characters: Yes
Diverse cast of characters: Yes
Flaws of characters a main focus: No

This was a very long read and, at times, too verbose even for me, yet I’m glad I stuck with it. Radcliffe writes like a painter/poet. The scenes of nature she renders could give even the most reticent traveler wanderlust.
brynnsproul's profile picture

brynnsproul's review against another edition

DID NOT FINISH: 26%

i just couldnt
slow-paced

I read this book because it was mentioned in Northanger Abbey. 
I honestly didn’t really like the main character or her actions. Things were always happening to her and she made no attempt or choices to make her situation better because it was not in her nature or character. she was just too “good”. I can understand that she lived in a time when she didn’t have a lot of agency but she definitely had some and she did not use it.
Also the way she would be convinced of certain things like a character being dead or a character being a captive without any evidence was tiring.
I stand by my opinion - I liked Annette’s character more.
The book neatly answered all the mysteries at the end. There was definitely a religious/christian bend in there. There were places that were considered “haunted” but ended up having reasonable(?) explanations and there definitely a certain scoffing happening at people who believed in the supernatural.

Welp. I tried Ann Radcliffe. And she wasn't really for me, but now I get the references in Northanger Abbey at least.

Like others I read this because of Northanger Abbey. Radcliffe challenges Dickens in verbosity, but I liked the story well enough.

"But are they all horrid, are you sure they are all horrid?” (Catherine Morland, in my favorite Austen novel Northanger Abbey)

So of course I had to find out how 'horrid' these novels really are.

Turns out, only mildly 'horrid', mostly mysterious from the withholding of information, quite long-winded, but entertaining. The story is somewhat inconsistent, the plot wraps up a bit forcibly. But especially the parts that are actually set in Udolpho Castle had "my hair standing up on end the whole time" (NA movie quote).

"Oh! The dreadful black veil! My dear Isabella, I am sure there must be Laurentina's skeleton behind it." (Catherine Morland, Northanger Abbey)

Read it and find out...
dark mysterious slow-paced

Ann Radcliffe a marqué son temps, et en a inspiré plus d’un, et pas des moindres. J’ai vite été happée par son récit, au style désuet mais délicat. Le langage de Victorine de Chastenay, la traductrice de l’époque, est d’un grand raffinement. Elle nous restitue à merveille une nature encore relativement sauvage. Les mystères d’Udolphe qu’on nous promet dès le titre se font attendre, et la première partie, assez longue, est tout sauf sombre. L’auteur décrit le sud de la France avec beaucoup de poésie, on s’imbibe de l’atmosphère bucolique de la Gascogne, et des paysages verdoyants des Pyrénées, nous voyageons de Toulouse à Venise, en passant par d’inattendus (de la part d’une anglaise du XVIIIème siècle) villages comme Collioure ou Leucate. Finalement, après de tristes péripéties et quelques débuts de mystères rapidement mais subtilement évoqués, on suit l’héroïne dans un enchainement de déboires et de mésaventures. Peu à peu d’étranges faits et événements non expliqués ponctuent l’intrigue et attisent l’imagination des plus crédules. Le personnage d’Émilie est soumis à diverses pressions. Les deuils, l’amour, le devoir, la soumission, et la dépendance seront son lot au fil des pages, de son pays natal à l’Italie. Les amours contrariées, les demoiselles abandonnées, les tyranniques coureurs de dot, les contrebandiers, les mercenaires, les châteaux lugubres et les phénomènes inexpliqués composent un roman foisonnant aux rebondissements multiples. Les malentendus et les idées préconçues ont la part belle. Si les personnages cèdent à la superstition et aux frayeurs ancestrales, le lecteur n’en est pas loin non plus. Émilie, jeune fille fort instruite et cultivée, apparait tout d’abord comme étant d’une nature rationnelle et réfléchie, puis se met elle-même à douter dans ses moments de fatigue et de faiblesse. L’obscurité est omniprésente, l’héroïne déambule dans un château froid et immense, ou les ténèbres règnent. On ne finit par voir que ce que l’on craint de voir. L’imaginaire prend le dessus sur les faits, et, à défaut d’explication, on se rabat sur des croyances populaires, entretenues par l’ignorance et la peur. Les éléments fantastiques du roman n’en sont pas vraiment. Ils participent à une ambiance sinistre mais trouvent une explication bien terre à terre.

Plusieurs événements sans rapport entre eux trouvent une explication non seulement rationnelle, mais un lien demeuré impénétrable jusqu’à la fin du livre. Toutefois, après un engouement sans borne pendant les deux tiers du livre, j’avoue avoir trouvé certains passages assez longs, avec bon nombre de répétitions. On pleure beaucoup, on s’évanouit souvent. On pourra trouver Émilie plutôt pénible avec sa faiblesse de jeune fille naïve, son innocence maladive. Ses émois à répétitions, que de nos jours nous appellerions vulgairement des douches froides, font souvent craindre pour sa santé mentale. Tout au long du récit Émilie est présentée comme une victime, ballotée par les événements et les tragédies, qui n’obéit qu’à son devoir et à la bienséance au mépris de ses sentiments. Néanmoins, on pourra admirer la moralité de l’auteur, qui au bout du compte vante les mérites d’une vie simple et modeste, d’une existence proche de la nature et des hommes. Les richesses ne sont rien si elles ne servent pas à aider notre prochain, moins chanceux. Notre destin nous appartient, il ne tient qu’à nous de voir au-delà des apparences, des richesses prétendues comme telles, pour ne voir que l’essentiel et trouver notre vrai bonheur. Au bout du compte, un roman qui se dévore, et malgré quelques grosses ficelles, certaines menues énigmes perdurent jusqu’au dénouement, ce qui rend le suspens hasardeux et pas aussi puissant qu’il aurait pu l’être. Un roman aux intrigues multiples, à l’ambiance certes sombre et inquiétante, mais finalement pas si noir que ça pour un lecteur du XXIème siècle.