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lilymathildea's Reviews (503)


Des planches magnifiques et une lecture qui m'a proposé un sentiment encore jamais connu : la nostalgie futuriste. Rien que les différents portraits en début de chapitre sont une histoire en eux-même et qu'est-ce qu'ils sont beau.
Un bijou dont la lecture n'est somme toute pas toujours facile.

La critique sociétale s'invite subtilement dès les premières planches avec d'abord un rapport de force scientifiques-motivés-par-leurs-recherches/intérêt-pécuniaire-des-investisseurs. Puis une dénonciation du sexisme qui met en rage aussi brève soit la scène. Au fur et à mesure nous avons droit à une lecture du monde sûrement biaisée par nos croyances personnelles mais néanmoins d'une justesse troublante.
Cette BD a tellement de sens qu'aucune critique ne saurait en faire le tour. Le dessin est beau et laid à la fois avec ce mélange de couleurs plus magnifiques les une que les autres et ce trait cru. La violence et l'horreur de certaine scène n'en est que plus percutante.

Spoiler alert : je me suis sentie trahie ! Quelle déception... Je croyait qu'on aurait une légende découverte au fil d'une enquête ou au pire une enquête sur fond de légende et de fantastique... j'ai eu une non-enquête que le fantastique essaie vainement d'élucider.

Avide lectrice de fantastique, je suis peu habituée aux polars MAIS avais découvert Tana French il y a quelque mois et adoré son tout premier roman In the Woods.
Forcement j'ai cru au combo gagnant : un roman fantastique nominé au Prix Imaginale des Bibliothécaire 2021 et qui d'entrée de jeu rappel ce fameux Tana French ? Mais c'est que du bonheur.
Et bien non !
J'ai donc entamé ma lecture comme si elle me donnerait les réponses tues par Mme French, grossière erreur. Peut-être cela a-t-il ajouté à ma frustration finale ?

Bon, déjà c'est vite devenu flippant (pas qui fait peur, qui écœure) et carrément sordide, j'ai vraiment ressenti comme une sorte de curiosité malsaine à continuer ma lecture.
Il y a une réelle accumulation de tordus et de clichés (La sorcière, le géant, le vicomte, les parents...) qui finiront par avoir l'air de personnages en carton, en particulier la sorcière qui vraiment ne sert qu'à faire avancer l'histoire un peu plus dans le glauque et l'inexpliqué. À la fin de la lecture j'avais juste envie de casser des figures : C’est quoi ce village rempli de connards et d’imbéciles (merci pour la Province au passage).

Mais s'il n'y avait que ça... L'intrigue est écrite de telle manière à nous faire croire qu'on devrait savoir/comprendre sans donner aucune info pertinente. Vraiment ça saoule. D'autant qu'en parallèle, les quelques info données sont d'une évidence qui les rend plus qu'inutiles et encore une fois c'est frustrant (
Spoilerle coup des empreintes d'enfant par exemple
).
Ajoutez à cela une sorte de double romance (
Spoilerl'ainée gamin la cadette adulte?
tsss...) en carton elle aussi et vous obtenez une lectrice dont l'humeur empire au fil de sa lecture (d'ailleurs je dois me forcer pour le finir ce que j'évite de faire mais je voulais lui laisser sa chance).

Bon heureusement la prose est belle et me porte. C'est très bien écrit : j’apprécie en particulier les descriptions qui posent bien l’ambiance même si elles deviennent un peu répétitives. Malheureusement les dialogues me paraissent assez faux et forcés. En particulier lorsque notre héro est avec ses amis à Paris où ils n'ont apparemment rien d'autre à faire que de déblatérer des idioties au choix sexistes, racistes ou homophobes. Puisqu'on est dans les propos limites : se moquer pendant toute la première partie d'une gamine catégorisée comme dingo et useless pour nous révéler qu'elle a été violée et ne rien faire de ça ?! MAIS WTF !

Bref j'ai trouvé que ce roman un peu décousu relevait plus du policier (mal ficelé) et qu'il se servait de l'élément fantastique pour ne rien résoudre du tout ! 5Sérieusement même si ça résulte d'un rituel sataniste dans le genre littéraire fantastique comme policier on veut savoir COMMENT et POURQUOI !


Pensée finale :
SpoilerPuisque c'est lui enfant que ses parents manquent d'écraser pourquoi la mère hurle « non » en l’évitant ?! Genre en fait elle a bon fond et elle l'aime ? Fuck that !

{fluide et enivrant}
L’ autrice aura mis très exactement 134p. à me convaincre.

D’entrée de jeu j’ai aimé le ton, tant celui de la narration que celui des dialogues. Ajoutez à ça les nombreuses références au paranormal et croyances en tout genre mentionnées on est bien !

Là où ça a coincé au premier abord c’était le personnage principal attachant mais convenu, et l’autre protagoniste cliché de l’ado incomprise... (bon on les aimes bien quand même). Et plus encore cette crainte que les clichés ne suivent dans les différents intérêts romantiques. J’ai donc passé 130p. à prier les Déesses pour que ne se développe pas une romance entre un centenaire cynique et une ado indomptable ! Ça aurait été malaisant. Et jouer la dessus c’était pas cool. Surtout qu’in fine on a zéro explication de pourquoi les deux sont à ce point connectés.
Passée la page 134 et mes préjugés avec, je me suis plongée dans l’univers de Martins avec délectation.

C’est une lecture fluide et entraînante. En grande partie grâce aux dialogues, et aux différents mystères très bien élaborés avec juste assez d’indices pour donner envie de trouver sans y arriver d’emblée. Ok il y a quelques “retournements” pour le moins prévisibles cela étant, l’autrice instille le doute à merveille après nous avoir donné toutes les cartes pour élucider l’affaire et on ne peut être sure à 100% qu’au moment des révélations. Du coup c’est un “he le savais “ de satisfaction plutôt que de déception ce qui aide à l’addiction livresque je trouve !

Mais... bah oui il y a un mais !

Certaines maladresses et surenchères m’ont chiffonnées, en particulier cette étrange schizophrénie féministe. D’un côté des reflections intéressantes qui méritent d’être lues par des ados (ça ne casse pas 3 pattes à un