Take a photo of a barcode or cover
mikesparrow's Reviews (220)
"Oh, maravilhas do Altíssimo! Oh, poderes do que criou o mar e a terra! Começam a ferver as ondas, começam a concorrer os peixes, os grandes, os maiores, os pequenos, e postos todos por sua ordem com as cabeças de fora da água, António pregava e eles ouviam."
"Quem olhasse nessa altura para o mar e para a terra, e visse na terra os homens tão furiosos e obstinados e no mar os peixes tão calados e tão devotos, que havia de dizer? Poderia pensar que os peixes irracionais se tinham convertido em homens, e os homens não em peixes, mas em feras. Aos homens deu Deus o uso de razão, e não aos peixes; mas neste caso os homens tinham a razão sem o uso, e os peixes o uso sem a razão."
"Quem olhasse nessa altura para o mar e para a terra, e visse na terra os homens tão furiosos e obstinados e no mar os peixes tão calados e tão devotos, que havia de dizer? Poderia pensar que os peixes irracionais se tinham convertido em homens, e os homens não em peixes, mas em feras. Aos homens deu Deus o uso de razão, e não aos peixes; mas neste caso os homens tinham a razão sem o uso, e os peixes o uso sem a razão."
"Tu deviendras une chanson."
"Dans quelques années, quand je t'aurai oubliée, et que d'autres histoires comme celle-là, par la force encore de l'habitude, arriveront encore, je me souviendrai de toi comme de l'oubli de l'amour même. Je penserai à cette histoire comme à l'horreur de l'oubli. Je le sais déjà."
"Je lui demandais de traverser la place, derrière la grille de... afin qu'une fois je puisse l'apercevoir dans le jour. Il passait donc chaque jour devant cette grille, les yeux baissés, il se laissait regarder par moi."
"J'avais besoin d'une ville à la taille de l'amour même. Je l'ai trouvée dans Nevers même.
Dire de Nevers qu'elle est une petite ville est une erreur du cœur et de l'esprit. Nevers fut immense pour moi."
"La mer de la place du Champ-de-Mars bat toujours derrière mes volets."
"Elle vient seulement de le découvrir, mourant, sur le quai, dans le soleil. C'est pour nous autres
que l'image est insupportable. Pas pour Riva. Riva a cessé de nous parler. Elle a cessé, tout simplement.
Il vit encore.
Riva, sur lui, est dans l'absolu de la douleur. Elle est dans la folie.
La voir lui sourire à ce moment-là serait même logique.
La douleur a son obscénité. Riva est obscène. Comme une folle. Son entendement a disparu.
C'était son premier amour. C'est sa première douleur. Nous pouvons à peine regarder Riva dans
cet état. Nous ne pouvons rien faire pour elle. Qu'attendre. Attendre que la douleur prenne en
elle une forme reconnaissable et décente."
"La cave est petite comme elle pourrait être grande.
Riva crie comme elle pourrait se taire. Elle ne sait pas qu'elle crie.
On la punit pour lui apprendre qu'elle crie. Comme une sourde."
"Le chat, toujours égal à lui-même, entre dans la cave. Il s'attend à tout. Riva a oublié l'existence des chats."
"Comme elle a l'air de vouloir rester en ce lieu, il faut la chasser. On la chasse comme un rat. Mais elle ne peut pas monter l'escalier très vite, aussi vite qu'on le désirerait."
"Un acteur japonais au type japonais très accusé risquerait de faire croire que c'est surtout parce
que le héros est japonais que la Française est séduite par lui. Donc on retomberait, qu'on le
veuille ou non, dans le piège de l'exotisme, et dans le racisme involontaire inhérent nécessairement à tout exotisme.
Il ne faut pas que le spectateur dise : « Que les Japonais sont donc séduisants ! », mais qu'ils
disent : « Que cet homme-là est donc séduisant ! »
C'est pourquoi il vaut mieux atténuer la différence de type entre les deux héros. Si le spectateur n'oublie jamais qu'il s'agit d'un Japonais et d'une Française, la portée profonde du film n'existe plus. Si le spectateur l'oublie, cette portée profonde est atteinte.
(…)
Il faut tabler sur la fonction égalitaire du monde moderne. Et même tricher pour en rendre compte. Sans cela, quel intérêt y aurait-il à faire un film franco-japonais ? Il faut que ce film franco-japonais n'apparaisse jamais franco-japonais, mais anti-franco-japonais. Ce serait là une victoire.
(…)
Il n'a pas « triché » avec la vie. Il n'a pas eu à le faire : c'est un homme que son existence a toujours intéressé et toujours suffisamment intéressé pour qu'il ne « traîne » par-derrière lui un mal de l'adolescence qui fait, si souvent, les hommes de quarante ans, des faux jeunes hommes encore à la recherche de ce qu'ils pourraient bien trouver à faire, pour paraître sûrs d'eux-mêmes. Lui, s'il n'est pas sûr de lui-même, c'est pour de bonnes raisons.
(…)
C'est parce qu'il ne croit pas à la vertu des amours de rencontre qu'il vit avec la Française un amour de rencontre avec cette sincérité, cette violence."
"Elle sait qu'on ne meurt pas d'amour. Elle a eu, au cours de sa vie, une splendide occasion de
mourir d'amour.
(…)
Ce n'est pas le fait d'avoir été tondue et déshonorée qui marque sa vie, c'est cet échec en question : elle n'est pas morte d'amour le 2 août 1944, sur ce quai de Loire.
(…)
Le récit qu'elle fait de cette chance perdue la transporte littéralement hors d'elle-même et la porte vers cet homme nouveau.
(…)
Elle livre à ce Japonais – à Hiroshima – ce qu'elle a de plus cher au monde, son expression actuelle même, sa survivance à la mort de son amour, à Nevers."
"Dans quelques années, quand je t'aurai oubliée, et que d'autres histoires comme celle-là, par la force encore de l'habitude, arriveront encore, je me souviendrai de toi comme de l'oubli de l'amour même. Je penserai à cette histoire comme à l'horreur de l'oubli. Je le sais déjà."
"Je lui demandais de traverser la place, derrière la grille de... afin qu'une fois je puisse l'apercevoir dans le jour. Il passait donc chaque jour devant cette grille, les yeux baissés, il se laissait regarder par moi."
"J'avais besoin d'une ville à la taille de l'amour même. Je l'ai trouvée dans Nevers même.
Dire de Nevers qu'elle est une petite ville est une erreur du cœur et de l'esprit. Nevers fut immense pour moi."
"La mer de la place du Champ-de-Mars bat toujours derrière mes volets."
"Elle vient seulement de le découvrir, mourant, sur le quai, dans le soleil. C'est pour nous autres
que l'image est insupportable. Pas pour Riva. Riva a cessé de nous parler. Elle a cessé, tout simplement.
Il vit encore.
Riva, sur lui, est dans l'absolu de la douleur. Elle est dans la folie.
La voir lui sourire à ce moment-là serait même logique.
La douleur a son obscénité. Riva est obscène. Comme une folle. Son entendement a disparu.
C'était son premier amour. C'est sa première douleur. Nous pouvons à peine regarder Riva dans
cet état. Nous ne pouvons rien faire pour elle. Qu'attendre. Attendre que la douleur prenne en
elle une forme reconnaissable et décente."
"La cave est petite comme elle pourrait être grande.
Riva crie comme elle pourrait se taire. Elle ne sait pas qu'elle crie.
On la punit pour lui apprendre qu'elle crie. Comme une sourde."
"Le chat, toujours égal à lui-même, entre dans la cave. Il s'attend à tout. Riva a oublié l'existence des chats."
"Comme elle a l'air de vouloir rester en ce lieu, il faut la chasser. On la chasse comme un rat. Mais elle ne peut pas monter l'escalier très vite, aussi vite qu'on le désirerait."
"Un acteur japonais au type japonais très accusé risquerait de faire croire que c'est surtout parce
que le héros est japonais que la Française est séduite par lui. Donc on retomberait, qu'on le
veuille ou non, dans le piège de l'exotisme, et dans le racisme involontaire inhérent nécessairement à tout exotisme.
Il ne faut pas que le spectateur dise : « Que les Japonais sont donc séduisants ! », mais qu'ils
disent : « Que cet homme-là est donc séduisant ! »
C'est pourquoi il vaut mieux atténuer la différence de type entre les deux héros. Si le spectateur n'oublie jamais qu'il s'agit d'un Japonais et d'une Française, la portée profonde du film n'existe plus. Si le spectateur l'oublie, cette portée profonde est atteinte.
(…)
Il faut tabler sur la fonction égalitaire du monde moderne. Et même tricher pour en rendre compte. Sans cela, quel intérêt y aurait-il à faire un film franco-japonais ? Il faut que ce film franco-japonais n'apparaisse jamais franco-japonais, mais anti-franco-japonais. Ce serait là une victoire.
(…)
Il n'a pas « triché » avec la vie. Il n'a pas eu à le faire : c'est un homme que son existence a toujours intéressé et toujours suffisamment intéressé pour qu'il ne « traîne » par-derrière lui un mal de l'adolescence qui fait, si souvent, les hommes de quarante ans, des faux jeunes hommes encore à la recherche de ce qu'ils pourraient bien trouver à faire, pour paraître sûrs d'eux-mêmes. Lui, s'il n'est pas sûr de lui-même, c'est pour de bonnes raisons.
(…)
C'est parce qu'il ne croit pas à la vertu des amours de rencontre qu'il vit avec la Française un amour de rencontre avec cette sincérité, cette violence."
"Elle sait qu'on ne meurt pas d'amour. Elle a eu, au cours de sa vie, une splendide occasion de
mourir d'amour.
(…)
Ce n'est pas le fait d'avoir été tondue et déshonorée qui marque sa vie, c'est cet échec en question : elle n'est pas morte d'amour le 2 août 1944, sur ce quai de Loire.
(…)
Le récit qu'elle fait de cette chance perdue la transporte littéralement hors d'elle-même et la porte vers cet homme nouveau.
(…)
Elle livre à ce Japonais – à Hiroshima – ce qu'elle a de plus cher au monde, son expression actuelle même, sa survivance à la mort de son amour, à Nevers."
BALADA DO REDONDO
"Tudo o que à noite é mais claro
é escuro durante o dia
postais em que nem reparo
postigos de talhe raro
e o segredo o desamparo
a que se chama poesia."
RECADO (bolero)
"Estou aqui como se te procurasse
a fingir que não sei aonde estás
queria tanto falar-te e se falasse
dizer-te as coisas que não sou capaz."
DISSE-TE ADEUS À PARTIDA (fado de Coimbra)
"Disse-te adeus à chegada
digo-te adeus à partida
se quero tudo da vida
já de ti não quero nada.
(…)
Dizer adeus é diferente
quando to digo baixinho
no meio de tanta gente
é que me sinto sozinho."
CANÇÃO PARA A MINHA FILHA ISABEL ADORMECER QUANDO TIVER MEDO DO ESCURO (berceuse)
"Nem sombra nem luz
nem sopro de estrela
nem corpinhos nus
de anjos à janela
nem asas de pombos
nem algas no fundo
nem olhos redondos
espantados do mundo
nem vozes na ilha
nem chuva lá fora
dorme minha filha
que eu não vou embora."
FADO DO PEDINTE DA IGREJA DOS MÁRTIRES
"Ai telhados de Lisboa
ai sombras que a noite tem!
Que bando de pombos voa
desde Alfama à Madragoa
do Bairro Alto a Belém?"
FADO TRÁGICO
(…)
"Oh meu amor que noite tão de noite
como a noite que em nós de noite havia
era de noite sim e foi de noite
que a lua em mim nascida em tia morria
que noite tão mais noite que esta noite
que dia tão mais dia que este dia."
RIGOROSO DO PESCADOR DA MARGINAL
"O melhor da minha vida
é estar aqui na muralha
a cana estendida para o negrume do rio
as vigias de um navio
e as ondas de fina talha
(…)
Meu rio tão negro e tão fundo
bacia do mar da Palha
quero lá saber do mundo
quero lá saber do peixe
quem me ama que me deixe
ficar aqui na muralha."
FADO DO HOMEM VELHO
"De modo que fico ao espelho
vendo o que a vida me fez
e ou bem que fico velho
ou bem que nasço outra vez."
FADO DE COIMBRA Nº4
"Não vem ao caso dizer que sinto frio
se amanheço ao teu lado e tu não estás
escrevo um poema que ninguém ouviu
com as palavras que não sou capaz
Não vem ao caso dizer que ainda te espero
como quem espera um filho que morreu
digo que te desejo e não te quero
digo que não te quero e não sou eu."
COLADO NA COLADEIRA (coladeira)
"Colado na coladeira
vi o meu amor dançar
eu danço à minha maneira
como folha pelo ar."
"Tudo o que à noite é mais claro
é escuro durante o dia
postais em que nem reparo
postigos de talhe raro
e o segredo o desamparo
a que se chama poesia."
RECADO (bolero)
"Estou aqui como se te procurasse
a fingir que não sei aonde estás
queria tanto falar-te e se falasse
dizer-te as coisas que não sou capaz."
DISSE-TE ADEUS À PARTIDA (fado de Coimbra)
"Disse-te adeus à chegada
digo-te adeus à partida
se quero tudo da vida
já de ti não quero nada.
(…)
Dizer adeus é diferente
quando to digo baixinho
no meio de tanta gente
é que me sinto sozinho."
CANÇÃO PARA A MINHA FILHA ISABEL ADORMECER QUANDO TIVER MEDO DO ESCURO (berceuse)
"Nem sombra nem luz
nem sopro de estrela
nem corpinhos nus
de anjos à janela
nem asas de pombos
nem algas no fundo
nem olhos redondos
espantados do mundo
nem vozes na ilha
nem chuva lá fora
dorme minha filha
que eu não vou embora."
FADO DO PEDINTE DA IGREJA DOS MÁRTIRES
"Ai telhados de Lisboa
ai sombras que a noite tem!
Que bando de pombos voa
desde Alfama à Madragoa
do Bairro Alto a Belém?"
FADO TRÁGICO
(…)
"Oh meu amor que noite tão de noite
como a noite que em nós de noite havia
era de noite sim e foi de noite
que a lua em mim nascida em tia morria
que noite tão mais noite que esta noite
que dia tão mais dia que este dia."
RIGOROSO DO PESCADOR DA MARGINAL
"O melhor da minha vida
é estar aqui na muralha
a cana estendida para o negrume do rio
as vigias de um navio
e as ondas de fina talha
(…)
Meu rio tão negro e tão fundo
bacia do mar da Palha
quero lá saber do mundo
quero lá saber do peixe
quem me ama que me deixe
ficar aqui na muralha."
FADO DO HOMEM VELHO
"De modo que fico ao espelho
vendo o que a vida me fez
e ou bem que fico velho
ou bem que nasço outra vez."
FADO DE COIMBRA Nº4
"Não vem ao caso dizer que sinto frio
se amanheço ao teu lado e tu não estás
escrevo um poema que ninguém ouviu
com as palavras que não sou capaz
Não vem ao caso dizer que ainda te espero
como quem espera um filho que morreu
digo que te desejo e não te quero
digo que não te quero e não sou eu."
COLADO NA COLADEIRA (coladeira)
"Colado na coladeira
vi o meu amor dançar
eu danço à minha maneira
como folha pelo ar."
"Nostalgia es un sentimiento melancólico y un poco cursi, como la ternura; resulta casi imposible atacar el tema sin caer en el sentimentalismo, pero voy a intentarlo. Si resbalo y caigo en la cursilería, tenga usted la certeza de que me pondré de pie unas líneas más adelante. (…)
Me he ido por las ramas y debo retomar el hilo, si es que hay algún hilo en este divagar. Así es la nostalgia: un lento baile circular. Los recuerdos no se organizan cronológicamente, son como el humo, tan cambiantes y efímeros, que si no se escriben desaparecen en el olvido."
"EMPECEMOS por el principio, por Chile, esa tierra remota que pocos pueden ubicar en el mapa porque es lo más lejos que se puede ir sin caerse del planeta. (…)
Este país de topografía dramática y climas diversos, salpicado de caprichosos obstáculos y sacudido por los suspiros de centenares de volcanes, que existe como un milagro geológico entre las alturas de la cordillera y las profundidades del mar, está unido de punta a rabo por el empecinado sentimiento de nación de sus habitantes. (…)
El país está dividido en provincias de nombres hermosos, a los cuales los militares, que posiblemente tenían cierta dificultad en memorizarlos, agregaron un número. Me niego a usarlos, porque no es posible que una nación de poetas tenga el mapa salpicado de números, como un delirio aritmético. (…)
Decía que, tal como los romanos viven entre estatuas y fuentes sin percatarse de ellas, los chilenos vivimos en el país más deslumbrante del planeta sin apreciarlo. No percibimos la quieta presencia de las montañas nevadas, los volcanes dormidos y los cerros inacabables que nos cobijan en monumental abrazo; no nos sorprende la espumante furia del Pacífico estrellándose en las costas, ni los quietos lagos del sur y sus sonoras cascadas; no veneramos como peregrinos la milenaria naturaleza de nuestro bosque nativo, los paisajes lunares del norte, los fecundos ríos araucanos, o los glaciares azules donde el tiempo se ha trizado."
"La lejanía nos da a los chilenos una mentalidad insular y la portentosa beleza de la tierra nos hace engreídos. Nos creemos el centro del mundo — consideramos que Greenwich debiera estar en Santiago— y damos la espalda a América Latina, siempre comparándonos con Europa. Somos
autorreferentes, el resto del universo sólo existe para consumir nuestros vinos y producir equipos de fútbol a los cuales podamos ganar."
"Cuando yo era niña, mi familia partía por dos meses a la playa, un verdadero safari en el automóvil de mi abuelo, cargado con una tonelada de bultos sobre la parrilla y tres chiquillos completamente mareados dentro. Entonces los caminos eran pésimos y debíamos culebrear cerro arriba y cerro abajo con un esfuerzo descomunal para el vehículo. Siempre había que cambiar por lo menos uno o dos neumáticos, faena que requería descargar todos los bultos. Mi abuelo llevaba sobre las rodillas un pistolón de aquellos que se usaban antaño para los duelos, porque creía que en la cuesta de Curacaví, llamada apropiadamente de La Sepultura, solían apostarse unos bandidos. Si los había, no creo que fueran sino unos atorrantes que habrían escapado al primer tiro al aire, pero, por si acaso, pasábamos la cuesta rezando, método infalible contra los asaltos, puesto que nunca vimos a los siniestros bandoleros."
"El Santiago de mi infancia tenía pretensiones de gran ciudad, pero alma de aldea. Todo se sabía. ¿Faltó alguien a misa el domingo? La noticia circulaba de prisa y antes del miércoles el párroco tocaba la puerta del pecador para averiguar sus razones. Los hombres andaban tiesos de gomina, almidón y vanidad; las mujeres, con alfileres en el sombrero y guantes de cabritilla; la elegancia era requisito indispensable para ir al centro o al cine, que todavía se llamaba «biógrafo»."
"Los católicos son mayoría en el país, aunque cada vez hay más evangélicos y pentecostales, que irritan a todo el mundo porque se entienden directamente con Dios, mientras que los demás deben pasar por la burocracia sacerdotal."
"Una vez leí un estudio cuyo autor sostenía que, si todas las razas existentes de perros se mezclaran libremente, en pocas generaciones habría un solo un tipo: un animal fuerte y astuto, de tamaño mediano, pelo corto y duro, hocico en punta y cola voluntariosa, es decir, el típico quiltro chileno. Supongo que llegaremos a eso.
Cuando también se fundan en una sola todas las razas humanas, el resultado será una gente más bien baja, de color indefinido, adaptable, resistente y resignada a los avatares de la existencia, como nosotros, los chilenos."
"El hombre tenía buen ojo, porque a los pocos años Providencia se convirtió en la zona residencial más elegante de la capital, aunque dejó de serlo hace mucho, cuando la clase media empezó a trepar por las laderas de los cerros y los ricos de verdad se fueron cordillera arriba, donde anidan los cóndores."
"En su juventud esta dama usaba un hábito de su invención, cantaba a todas horas himnos religiosos con voz angélica y al menor descuido se escapaba para ir a la calle Maipú a catequizar a gritos a las niñas de vida alegre, que la recibían con una lluvia de verduras podridas. En la misma calle el tío Jaime, primo de mi madre, se ganaba el dinero para sus estudios de medicina aporreando un acordeón en las «casas de mala vida». Amanecía cantando a todo pulmón una canción llamada «Yo quiero una mujer desnuda», lo cual causaba tal escándalo que salían las beatas a protestar. (…)
Tenía tan alta idea de sí mismo, que en su testamento dejó instrucciones para ser enterrado de pie, así podría mirar a Dios directo a los ojos cuando tocara la puerta del cielo."
"La telepatía, la capacidad de mover objetos sin tocarlos, la clarividencia o la comunicación con las almas del Más Allá sucedían a cualquier hora del día y del modo más casual. Por ejemplo, mi abuela no confiaba en los teléfonos, que en Chile fueron un desastre hasta que se inventó el celular, y en cambio usaba telepatía para dictar recetas de tarta de manzana a las tres hermanas Morla, sus compinches de la Hermandad Blanca, quienes vivían al otro lado de la ciudad. Nunca pudieron comprobar si el método funcionaba porque las cuatro eran pésimas cocineras.(…)
Me introdujo al realismo mágico mucho antes que el llamado boom de la literatura latinoamericana lo pusiera de moda. Esto me ha servido en mi trabajo, porque enfrento cada libro con el mismo criterio con que ella conducía sus sesiones: llamando a los espíritus con delicadeza, para que me cuenten sus vidas. Los personajes literarios, como los aparecidos de mi abuela, son seres frágiles y asustadizos; deben ser tratados con prudencia, para que se sientan cómodos en las páginas."
"Era un lector impenitente; sus volúmenes se apilaban en el suelo, cubiertos de polvo y telarañas. Robaba libros de las librerías y de sus amigos sin cargo de conciencia, porque consideraba que todo material impreso —menos el suyo— era patrimonio de la humanidad."
"Aquella reunión familiar no sólo era buena ocasión para comer y beber con gula, sino también para pelear con saña. Al segundo vaso de pisco sour los gritos y los insultos entre mis parientes se oían por todo el barrio. Después partía cada cual por su lado jurando no volver a hablarse, pero al domingo siguiente nadie se atrevía a faltar, mi abuelo no lo habría perdonado.
Entiendo que esta perniciosa costumbre se ha mantenido en Chile, a pesar de lo mucho que se ha evolucionado en otros aspectos. Siempre me espantaron esas reuniones obligatorias, pero resulta que ahora, en la madurez de mi existencia, las he reproducido en California. Mi fin de semana ideal es tener la casa llena de gente, cocinar para un regimiento y acabar el día discutiendo a voz en cuello."
"El funcionario público debe comprender desde su primer día en la oficina que cualquier amago de iniciativa será el fin de su carrera, porque no está allí para hacer mérito, sino para alcanzar dignamente su nivel de incompetencia. El propósito de mover papeles con sellos y timbres de un lado a otro no es resolver problemas, sino atascar soluciones. Si los problemas se resolvieran, la burocracia perdería poder y mucha gente honesta se quedaría sin empleo; en cambio, si empeoran, el Estado aumenta el presupuesto, contrata más gente y así disminuye el índice de cesantía y todos quedan contentos. El funcionario abusa de su pizca de poder, partiendo de la base que el público es su enemigo, sentimiento que es plenamente correspondido."
"En Chile existe la institución del «maestro», como llamamos a cualquier tipo (nunca una mujer) que tenga en su poder un alicate y un alambre. Si se trata de alguien especialmente primitivo, lo llamamos cariñosamente «maestro chasquilla», de otro modo es «maestro» a secas, título honorífico equivalente a «licenciado». Con un alicate y un alambre el hombrecito puede componer desde un sencillo lavamanos hasta la turbina de un avión; su creatividad y audacia son ilimitadas.(…) Conocí a uno que se cayó del noveno piso tratando de componer una ventana y salió milagrosamente ileso. Subió en el ascensor, sobándose las contusiones, a pedir disculpas porque se le había roto el martillo. La idea de usar un cinturón de seguridad o cobrar una indemnización jamás se le pasó por la mente."
"En Chile es casi una descortesía proclamarse demasiado satisfecho, porque puede irritar a los menos afortunados, por eso para nosotros la respuesta correcta a la pregunta de «¿cómo estás?» es «más o menos»."
"Los jóvenes no tienen interés en fosilizados esquemas políticos que se arrastran desde el siglo XIX; están preocupados de pasarlo bien y prolongar la adolescencia lo más posible, digamos hasta los cuarenta o cincuenta años."
"Yo pasaba a diario a la panadería de unos portugueses a tomar mi primera taza de café de la mañana, donde siempre había una apurada multitud de clientes luchando por acercarse al mesón. Los venezolanos gritaban desde la puerta «¡Un marroncito, vale!» y más temprano que tarde el vaso de papel con el café con leche les llegaba, pasando de mano en mano. Los chilenos, que en aquella época éramos muchos, porque Venezuela fue de los pocos países latinoamericanos que recibían refugiados e inmigrantes, levantábamos un tembloroso dedo índice y suplicábamos con un hilo de voz: «Por favorcito, ¿me da un cafecito, señor?». Podíamos esperar en vano la mañana entera. Los venezolanos se burlaban de nuestros modales de mequetrefe, y a su vez a los chilenos nos espantaba la rudeza de ellos.(…)
No entendía el temperamento de los venezolanos, confundía su profundo sentido igualitario con malos modales, su generosidad con pedantería, su emotividad con inmadurez. Venía de un país donde la violencia se había institucionalizado, sin embargo me chocaba la rapidez con que los venezolanos perdían el control y se iban a las manos."
" Los esfuerzos por derrocar al Gobierno con sabotaje y propaganda, no habían dado los resultados esperados; entonces la oposición entró en la última etapa de la conspiración y provocó un golpe militar. Los chilenos no teníamos idea de lo que eso significaba, porque habíamos gozado de una larga y sólida democracia, y nos jactábamos de ser distintos a otros países del continente, que llamábamos despectivamente «repúblicas bananeras», donde a cada rato un caudillo se apoderaba del Gobierno a balazos. No, eso jamás nos ocurriría, sosteníamos, porque en Chile hasta los soldados eran democráticos y nadie se atrevería a violar nuestra Constitución.(…)
Recuerdo el miedo como un permanente sabor metálico en la boca. (…)
En Chile, donde la amistad y la familia son muy importantes, sucedió un fenómeno que sólo se explica por el efecto que tiene el miedo en el alma de la sociedad. La traición y las delaciones acabaron con muchas vidas; bastaba una voz anónima por teléfono para que los mal llamados servicios de inteligencia le echaran el guante al acusado y en muchos casos no volviera a saberse de su persona. La gente se dividió entre los que apoyaban el gobierno militar y los opositores; odio, desconfianza y miedo arruinaron la convivencia. Hace más de una década que se instauró la democracia, pero esa división todavía puede palparse, incluso en el seno de muchas familias. Los chilenos aprendieron a callar, a no oír y a no ver, porque mientras pudieran ignorar los hechos, no se sentirían cómplices. (…)
Todos se sentían vigilados, nadie podía decir que estaba completamente a salvo de la garra del Estado. (…)
Comprendo que la derecha, que históricamente no se ha caracterizado por la defensa de la democracia y que durante esos años se enriqueció como nunca antes, apoyara a la dictadura, pero ¿y los demás? Para esta pregunta no he encontrado respuesta satisfactoria, sólo conjeturas. (…)
La libertad consiste en que hay muchas marcas para escoger lo que se puede comprar a crédito."
"Al darme aquel cuaderno, mi madre tuvo la intuición de que habrían de perderse mis raíces chilenas y que, a falta de tierra donde plantarlas, debería hacerlo en el papel. (…)
A partir del instante en que crucé la cordillera de los Andes, una mañana lluviosa de invierno, comencé el proceso inconsciente de inventar un país. (…)
Al comparar aquella experiencia de exilio con mi actual condición de inmigrante, veo cuán diferente es el estado de ánimo. En el primer caso uno sale a la fuerza, ya sea escapando o expulsado, y se siente como una víctima a quien le han robado media vida; en el segundo caso uno sale a la aventura, por decisión propia, sintiéndose dueño de su destino. El exiliado mira hacia el pasado, lamiéndose las heridas; el inmigrante mira hacia el futuro, dispuesto a aprovechar las oportunidades a su alcance."
"Comparado con otros lugares de la tierra, donde un niño puede pisar una mina en su camino a la escuela y perder las dos piernas, Estados Unidos es seguro como un convento, pero la cultura es adicta a la violencia. Así lo prueban los deportes, juegos, arte y no hablemos del cine, que es terrorífico. Los norteamericanos no quieren violencia en sus vidas, pero necesitan experimentarla de rebote. Les encanta la guerra, siempre que no sea en su terreno."
Me he ido por las ramas y debo retomar el hilo, si es que hay algún hilo en este divagar. Así es la nostalgia: un lento baile circular. Los recuerdos no se organizan cronológicamente, son como el humo, tan cambiantes y efímeros, que si no se escriben desaparecen en el olvido."
"EMPECEMOS por el principio, por Chile, esa tierra remota que pocos pueden ubicar en el mapa porque es lo más lejos que se puede ir sin caerse del planeta. (…)
Este país de topografía dramática y climas diversos, salpicado de caprichosos obstáculos y sacudido por los suspiros de centenares de volcanes, que existe como un milagro geológico entre las alturas de la cordillera y las profundidades del mar, está unido de punta a rabo por el empecinado sentimiento de nación de sus habitantes. (…)
El país está dividido en provincias de nombres hermosos, a los cuales los militares, que posiblemente tenían cierta dificultad en memorizarlos, agregaron un número. Me niego a usarlos, porque no es posible que una nación de poetas tenga el mapa salpicado de números, como un delirio aritmético. (…)
Decía que, tal como los romanos viven entre estatuas y fuentes sin percatarse de ellas, los chilenos vivimos en el país más deslumbrante del planeta sin apreciarlo. No percibimos la quieta presencia de las montañas nevadas, los volcanes dormidos y los cerros inacabables que nos cobijan en monumental abrazo; no nos sorprende la espumante furia del Pacífico estrellándose en las costas, ni los quietos lagos del sur y sus sonoras cascadas; no veneramos como peregrinos la milenaria naturaleza de nuestro bosque nativo, los paisajes lunares del norte, los fecundos ríos araucanos, o los glaciares azules donde el tiempo se ha trizado."
"La lejanía nos da a los chilenos una mentalidad insular y la portentosa beleza de la tierra nos hace engreídos. Nos creemos el centro del mundo — consideramos que Greenwich debiera estar en Santiago— y damos la espalda a América Latina, siempre comparándonos con Europa. Somos
autorreferentes, el resto del universo sólo existe para consumir nuestros vinos y producir equipos de fútbol a los cuales podamos ganar."
"Cuando yo era niña, mi familia partía por dos meses a la playa, un verdadero safari en el automóvil de mi abuelo, cargado con una tonelada de bultos sobre la parrilla y tres chiquillos completamente mareados dentro. Entonces los caminos eran pésimos y debíamos culebrear cerro arriba y cerro abajo con un esfuerzo descomunal para el vehículo. Siempre había que cambiar por lo menos uno o dos neumáticos, faena que requería descargar todos los bultos. Mi abuelo llevaba sobre las rodillas un pistolón de aquellos que se usaban antaño para los duelos, porque creía que en la cuesta de Curacaví, llamada apropiadamente de La Sepultura, solían apostarse unos bandidos. Si los había, no creo que fueran sino unos atorrantes que habrían escapado al primer tiro al aire, pero, por si acaso, pasábamos la cuesta rezando, método infalible contra los asaltos, puesto que nunca vimos a los siniestros bandoleros."
"El Santiago de mi infancia tenía pretensiones de gran ciudad, pero alma de aldea. Todo se sabía. ¿Faltó alguien a misa el domingo? La noticia circulaba de prisa y antes del miércoles el párroco tocaba la puerta del pecador para averiguar sus razones. Los hombres andaban tiesos de gomina, almidón y vanidad; las mujeres, con alfileres en el sombrero y guantes de cabritilla; la elegancia era requisito indispensable para ir al centro o al cine, que todavía se llamaba «biógrafo»."
"Los católicos son mayoría en el país, aunque cada vez hay más evangélicos y pentecostales, que irritan a todo el mundo porque se entienden directamente con Dios, mientras que los demás deben pasar por la burocracia sacerdotal."
"Una vez leí un estudio cuyo autor sostenía que, si todas las razas existentes de perros se mezclaran libremente, en pocas generaciones habría un solo un tipo: un animal fuerte y astuto, de tamaño mediano, pelo corto y duro, hocico en punta y cola voluntariosa, es decir, el típico quiltro chileno. Supongo que llegaremos a eso.
Cuando también se fundan en una sola todas las razas humanas, el resultado será una gente más bien baja, de color indefinido, adaptable, resistente y resignada a los avatares de la existencia, como nosotros, los chilenos."
"El hombre tenía buen ojo, porque a los pocos años Providencia se convirtió en la zona residencial más elegante de la capital, aunque dejó de serlo hace mucho, cuando la clase media empezó a trepar por las laderas de los cerros y los ricos de verdad se fueron cordillera arriba, donde anidan los cóndores."
"En su juventud esta dama usaba un hábito de su invención, cantaba a todas horas himnos religiosos con voz angélica y al menor descuido se escapaba para ir a la calle Maipú a catequizar a gritos a las niñas de vida alegre, que la recibían con una lluvia de verduras podridas. En la misma calle el tío Jaime, primo de mi madre, se ganaba el dinero para sus estudios de medicina aporreando un acordeón en las «casas de mala vida». Amanecía cantando a todo pulmón una canción llamada «Yo quiero una mujer desnuda», lo cual causaba tal escándalo que salían las beatas a protestar. (…)
Tenía tan alta idea de sí mismo, que en su testamento dejó instrucciones para ser enterrado de pie, así podría mirar a Dios directo a los ojos cuando tocara la puerta del cielo."
"La telepatía, la capacidad de mover objetos sin tocarlos, la clarividencia o la comunicación con las almas del Más Allá sucedían a cualquier hora del día y del modo más casual. Por ejemplo, mi abuela no confiaba en los teléfonos, que en Chile fueron un desastre hasta que se inventó el celular, y en cambio usaba telepatía para dictar recetas de tarta de manzana a las tres hermanas Morla, sus compinches de la Hermandad Blanca, quienes vivían al otro lado de la ciudad. Nunca pudieron comprobar si el método funcionaba porque las cuatro eran pésimas cocineras.(…)
Me introdujo al realismo mágico mucho antes que el llamado boom de la literatura latinoamericana lo pusiera de moda. Esto me ha servido en mi trabajo, porque enfrento cada libro con el mismo criterio con que ella conducía sus sesiones: llamando a los espíritus con delicadeza, para que me cuenten sus vidas. Los personajes literarios, como los aparecidos de mi abuela, son seres frágiles y asustadizos; deben ser tratados con prudencia, para que se sientan cómodos en las páginas."
"Era un lector impenitente; sus volúmenes se apilaban en el suelo, cubiertos de polvo y telarañas. Robaba libros de las librerías y de sus amigos sin cargo de conciencia, porque consideraba que todo material impreso —menos el suyo— era patrimonio de la humanidad."
"Aquella reunión familiar no sólo era buena ocasión para comer y beber con gula, sino también para pelear con saña. Al segundo vaso de pisco sour los gritos y los insultos entre mis parientes se oían por todo el barrio. Después partía cada cual por su lado jurando no volver a hablarse, pero al domingo siguiente nadie se atrevía a faltar, mi abuelo no lo habría perdonado.
Entiendo que esta perniciosa costumbre se ha mantenido en Chile, a pesar de lo mucho que se ha evolucionado en otros aspectos. Siempre me espantaron esas reuniones obligatorias, pero resulta que ahora, en la madurez de mi existencia, las he reproducido en California. Mi fin de semana ideal es tener la casa llena de gente, cocinar para un regimiento y acabar el día discutiendo a voz en cuello."
"El funcionario público debe comprender desde su primer día en la oficina que cualquier amago de iniciativa será el fin de su carrera, porque no está allí para hacer mérito, sino para alcanzar dignamente su nivel de incompetencia. El propósito de mover papeles con sellos y timbres de un lado a otro no es resolver problemas, sino atascar soluciones. Si los problemas se resolvieran, la burocracia perdería poder y mucha gente honesta se quedaría sin empleo; en cambio, si empeoran, el Estado aumenta el presupuesto, contrata más gente y así disminuye el índice de cesantía y todos quedan contentos. El funcionario abusa de su pizca de poder, partiendo de la base que el público es su enemigo, sentimiento que es plenamente correspondido."
"En Chile existe la institución del «maestro», como llamamos a cualquier tipo (nunca una mujer) que tenga en su poder un alicate y un alambre. Si se trata de alguien especialmente primitivo, lo llamamos cariñosamente «maestro chasquilla», de otro modo es «maestro» a secas, título honorífico equivalente a «licenciado». Con un alicate y un alambre el hombrecito puede componer desde un sencillo lavamanos hasta la turbina de un avión; su creatividad y audacia son ilimitadas.(…) Conocí a uno que se cayó del noveno piso tratando de componer una ventana y salió milagrosamente ileso. Subió en el ascensor, sobándose las contusiones, a pedir disculpas porque se le había roto el martillo. La idea de usar un cinturón de seguridad o cobrar una indemnización jamás se le pasó por la mente."
"En Chile es casi una descortesía proclamarse demasiado satisfecho, porque puede irritar a los menos afortunados, por eso para nosotros la respuesta correcta a la pregunta de «¿cómo estás?» es «más o menos»."
"Los jóvenes no tienen interés en fosilizados esquemas políticos que se arrastran desde el siglo XIX; están preocupados de pasarlo bien y prolongar la adolescencia lo más posible, digamos hasta los cuarenta o cincuenta años."
"Yo pasaba a diario a la panadería de unos portugueses a tomar mi primera taza de café de la mañana, donde siempre había una apurada multitud de clientes luchando por acercarse al mesón. Los venezolanos gritaban desde la puerta «¡Un marroncito, vale!» y más temprano que tarde el vaso de papel con el café con leche les llegaba, pasando de mano en mano. Los chilenos, que en aquella época éramos muchos, porque Venezuela fue de los pocos países latinoamericanos que recibían refugiados e inmigrantes, levantábamos un tembloroso dedo índice y suplicábamos con un hilo de voz: «Por favorcito, ¿me da un cafecito, señor?». Podíamos esperar en vano la mañana entera. Los venezolanos se burlaban de nuestros modales de mequetrefe, y a su vez a los chilenos nos espantaba la rudeza de ellos.(…)
No entendía el temperamento de los venezolanos, confundía su profundo sentido igualitario con malos modales, su generosidad con pedantería, su emotividad con inmadurez. Venía de un país donde la violencia se había institucionalizado, sin embargo me chocaba la rapidez con que los venezolanos perdían el control y se iban a las manos."
" Los esfuerzos por derrocar al Gobierno con sabotaje y propaganda, no habían dado los resultados esperados; entonces la oposición entró en la última etapa de la conspiración y provocó un golpe militar. Los chilenos no teníamos idea de lo que eso significaba, porque habíamos gozado de una larga y sólida democracia, y nos jactábamos de ser distintos a otros países del continente, que llamábamos despectivamente «repúblicas bananeras», donde a cada rato un caudillo se apoderaba del Gobierno a balazos. No, eso jamás nos ocurriría, sosteníamos, porque en Chile hasta los soldados eran democráticos y nadie se atrevería a violar nuestra Constitución.(…)
Recuerdo el miedo como un permanente sabor metálico en la boca. (…)
En Chile, donde la amistad y la familia son muy importantes, sucedió un fenómeno que sólo se explica por el efecto que tiene el miedo en el alma de la sociedad. La traición y las delaciones acabaron con muchas vidas; bastaba una voz anónima por teléfono para que los mal llamados servicios de inteligencia le echaran el guante al acusado y en muchos casos no volviera a saberse de su persona. La gente se dividió entre los que apoyaban el gobierno militar y los opositores; odio, desconfianza y miedo arruinaron la convivencia. Hace más de una década que se instauró la democracia, pero esa división todavía puede palparse, incluso en el seno de muchas familias. Los chilenos aprendieron a callar, a no oír y a no ver, porque mientras pudieran ignorar los hechos, no se sentirían cómplices. (…)
Todos se sentían vigilados, nadie podía decir que estaba completamente a salvo de la garra del Estado. (…)
Comprendo que la derecha, que históricamente no se ha caracterizado por la defensa de la democracia y que durante esos años se enriqueció como nunca antes, apoyara a la dictadura, pero ¿y los demás? Para esta pregunta no he encontrado respuesta satisfactoria, sólo conjeturas. (…)
La libertad consiste en que hay muchas marcas para escoger lo que se puede comprar a crédito."
"Al darme aquel cuaderno, mi madre tuvo la intuición de que habrían de perderse mis raíces chilenas y que, a falta de tierra donde plantarlas, debería hacerlo en el papel. (…)
A partir del instante en que crucé la cordillera de los Andes, una mañana lluviosa de invierno, comencé el proceso inconsciente de inventar un país. (…)
Al comparar aquella experiencia de exilio con mi actual condición de inmigrante, veo cuán diferente es el estado de ánimo. En el primer caso uno sale a la fuerza, ya sea escapando o expulsado, y se siente como una víctima a quien le han robado media vida; en el segundo caso uno sale a la aventura, por decisión propia, sintiéndose dueño de su destino. El exiliado mira hacia el pasado, lamiéndose las heridas; el inmigrante mira hacia el futuro, dispuesto a aprovechar las oportunidades a su alcance."
"Comparado con otros lugares de la tierra, donde un niño puede pisar una mina en su camino a la escuela y perder las dos piernas, Estados Unidos es seguro como un convento, pero la cultura es adicta a la violencia. Así lo prueban los deportes, juegos, arte y no hablemos del cine, que es terrorífico. Los norteamericanos no quieren violencia en sus vidas, pero necesitan experimentarla de rebote. Les encanta la guerra, siempre que no sea en su terreno."
"E este verso, por exemplo: “Tenho mortos enterrados no ar.” "
"Podes pôr asas atrás das costas e fingir que és anjo. Mas serás enterrado à mesma. "
-------------------------------------------------------------------------
"As coisas são assim. Cada dia pode transformar-se num hospital. Cada dia é uma hipótese de sobrevivermos, passarmos para o outro lado, como uma parede de material frágil, tão subtil que não a vemos, são isso os dias, unidos por membranas, e o importante é prosseguir, ultrapassar a membrana, acordar do outro lado e fingir que o fizemos sem esforço. Acordar é uma vitória. "
--------------------------------------------------------------------------
"Saía de casa e sentia algo na nuca, como se o sol batesse ali, em cheio: na nuca. Não era o sol e nenhum insecto, era tão leve, só podia ser Napoleão, o imperador, que o perseguia. Mas ele virava-se e não via ninguém. E ao não ver ninguém ganhava mais certeza: é ele! Napoleão. "
"Podes pôr asas atrás das costas e fingir que és anjo. Mas serás enterrado à mesma. "
-------------------------------------------------------------------------
"As coisas são assim. Cada dia pode transformar-se num hospital. Cada dia é uma hipótese de sobrevivermos, passarmos para o outro lado, como uma parede de material frágil, tão subtil que não a vemos, são isso os dias, unidos por membranas, e o importante é prosseguir, ultrapassar a membrana, acordar do outro lado e fingir que o fizemos sem esforço. Acordar é uma vitória. "
--------------------------------------------------------------------------
"Saía de casa e sentia algo na nuca, como se o sol batesse ali, em cheio: na nuca. Não era o sol e nenhum insecto, era tão leve, só podia ser Napoleão, o imperador, que o perseguia. Mas ele virava-se e não via ninguém. E ao não ver ninguém ganhava mais certeza: é ele! Napoleão. "
"Atrás dela a canzoada escorraça-se, fervem dentadas, e mais para trás ainda vê-se um perdigueiro coxo à babugem. E a cadelita, troquetroque, segue sem vontade, transportando a natureza."
"O chá na cervejaria Ribadouro: Isto não é uma cervejaria, é uma baía de cascas de tremoços com canecas à deriva."
"Não era frio que se sentia, era a nudez como uma impotência final."
"De modo que quando Mena apareceu com os sapatos do major, olha, eram os sapatos, havia que lhos calçar. E custou. Suaram. Tiveram que lhos meter à força porque (raciocínio deles) o corpo começava a inteiriçar-se e resistia, dava luta. Mais tarde é que souberam pelos jornais que afinal os tinham calçado ao contrário."
"O chá na cervejaria Ribadouro: Isto não é uma cervejaria, é uma baía de cascas de tremoços com canecas à deriva."
"Não era frio que se sentia, era a nudez como uma impotência final."
"De modo que quando Mena apareceu com os sapatos do major, olha, eram os sapatos, havia que lhos calçar. E custou. Suaram. Tiveram que lhos meter à força porque (raciocínio deles) o corpo começava a inteiriçar-se e resistia, dava luta. Mais tarde é que souberam pelos jornais que afinal os tinham calçado ao contrário."
“Uma das janelas de Calvino, a com melhor vista para a rua, era tapada por duas cortinas que, no meio, quando se juntavam, podiam ser abotoadas. Uma das cortinas, a do lado direito, tinha botões e a outra, as respectivas casas.
Calvino, para espreitar por essa janela, tinha primeiro de desabotoar os sete botões, um a um. Depois, sim, afastava com as mãos as cortinas e podia olhar, observar o mundo. No fim, depois de ver, puxava as cortinas para a frente da janela e fechava cada um dos botões. Era uma janela de abotoar.
Quando de manhã abria a janela, desabotoando, com lentidão, os botões, sentia nos gestos a intensidade erótica de quem despe, com delicadeza, mas também com ansiedade, a camisa da amada.
Olhava depois da janela de uma outra forma. Como se o mundo não fosse uma coisa disponível a qualquer momento, mas sim algo que exigia dele, e dos seus dedos, um conjunto de gestos minuciosos.
Daquela janela o mundo não era igual.”
“Como não haviam definido as regras, a coisa não estava clara:
– Temos de definir as regras para saber quem ganhou, se eu se o senhor… – disse o senhor Duchamp a Calvino, recolhidas que estavam já todas as peças e o jogo concluído.
– Mas agora, depois de termos jogado?
– Têm de existir regras – insistiu o senhor Duchamp – para sabermos quem venceu.
– Mas agora quem define as regras? – questionou Calvino.
– Você ou… eu.
– Então… eu ou você?
– Você começa – propôs o senhor Duchamp –, depois eu termino.
– Não – ripostou Calvino. – Você começa; cada um formula alternadamente uma regra, e eu… defino a última.
– Aceito. Dez?
– Dez regras.
Começaram então, em alternância, a formular as regras do jogo que já haviam jogado, cada um tentanto definir o jogo capaz de o fazer, embora a posteriori, vencedor.”
“Para treinar os músculos da paciência, o senhor Calvino colocava uma colher de café, pequenina, ao lado de uma pá gigante, pá utilizada habitualmente em obras de engenharia.
A seguir, impunha a si próprio um objectivo inegociável: um monte de terra (50 quilos de mundo) para ser transportado do ponto A para o ponto B – pontos colocados a 15 metros de distância um do outro.
A enorme pá ficava sempre no chão, parada, mas visível. E Calvino utilizava a minúscula colher de café para executar a tarefa de transportar o monte de terra de um ponto para outro, segurando-a com todos os músculos disponíveis. Com a colher pequenina cada bocado mínimo de terra era como que acariciado pela curiosidade atenta do senhor Calvino.
Paciente, cumprindo a tarefa, sem nunca desistir ou utilizar a pá, Calvino sentia estar a aprender várias coisas grandes com uma pequenina colher.”
“Calvino olhou de novo para os livros da prateleira contemplada pelo sol. Rapidamente passou os olhos pelas lombadas. Estava a escolher um livro para alguém ler. Com atenção profunda escolhia o livro mais apropriado; não estava, repare-se, a escolher de acordo com o seu gosto, mas sim de acordo com o gosto do outro.
(…)
Amanhã, voltaria de novo para virar a página. E nos dias seguintes faria o mesmo até ao final do volume. E se, depois disso, a luz do sol continuasse a forçar entrada nos livros, Calvino respeitaria esse ímpeto avaliando-o como a ansiedade de um leitor que já começou e não quer parar, não consegue: quer ler mais.”
“Na tarde anterior, por exemplo, Calvino subira a um banco.
– Onde está? – perguntara o senhor Bettini, o cego que fora visitar.
– Em cima de um banco – respondera o senhor Calvino.
Como quem pergunta as horas, o senhor Bettini perguntou então, naquela altura, com as suas maneiras bruscas:
– De onde se encontra consegue distinguir claramente os Deuses das ovelhas que pastam?
– Como? – perguntara, estupefacto, Calvino.”
“Passou nessa altura por ele um casal de namorados, que entre mordiscar lábios e murmurar palavras a menos de um centímetro se divertia naquele espaço minúsculo entre eles, onde alguém teria, por certo, construído um parque de diversões, invisível aos olhos dos outros.
Calvino reparou em especial no rosto impecavelmente estúpido do homem em questão. Faltam-lhe ideias – pensou – mas por enquanto não lhe fazem falta: está apaixonado.”
“No entanto, não tivera tempo de esclarecer o simpático senhor. É assim como lhe digo, mas ao contrário. Não se sentia culpado; de forma alguma: fazer com que as pessoas se perdessem no bairro era um acto de generosa simpatia. Como alguém que tem prazer em mostrar um filme ou um livro de que gostou, também Calvino sabia que se as pessoas fossem directamente, sem qualquer desvio, para o seu destino, nunca teriam a oportunidade de ver e conhecer cantinhos que só os homens muito perdidos descobrem.
Para além do mais, ele sabia que o mundo era intolerante.
Era possível passar um dia inteiro a dizer mentiras, mas impossível passá-lo a dizer a verdade. Todas as relações pessoais, sociais e entre nações se desmoronariam.
Calvino sabia ainda que uma frase não tinha espaço suficiente para conter a verdade; esta não era uma coisa que se pudesse escrever ou soletrar, mas sim uma coisa que acontecia. Como um terramoto ou um encontro casual na esquina, com um velho amigo. A verdade era iletrada, sabia Calvino.”
“ – Como está, minha senhora?
Sempre gentil, o senhor Calvino. Porém, aquele encontro não pôde deixar de o fazer recordar uma história um pouco desagradável. A de uma mulher invulgarmente feia que foi impedida (na fronteira) de avançar, pois acusaram-na – e o crime estava à vista – de querer traficar sustos.
E como no país de origem também já não a queriam, a mulher em questão ficou para sempre numa área de ninguém, entre dois países, sítio neutro que tolera mais facilmente o vazio, o tédio, a fealdade e outros horrores da nossa civilização.
– Está tudo bem consigo, minha senhora?”
"Sentia, de facto, que em certos dias era uma personagem estranha.
Via-se como um peregrino, mas não tinha meta nem mapa.
Queria ir directo, sem desvios, para um sitio onde se sentisse perdido."
Calvino, para espreitar por essa janela, tinha primeiro de desabotoar os sete botões, um a um. Depois, sim, afastava com as mãos as cortinas e podia olhar, observar o mundo. No fim, depois de ver, puxava as cortinas para a frente da janela e fechava cada um dos botões. Era uma janela de abotoar.
Quando de manhã abria a janela, desabotoando, com lentidão, os botões, sentia nos gestos a intensidade erótica de quem despe, com delicadeza, mas também com ansiedade, a camisa da amada.
Olhava depois da janela de uma outra forma. Como se o mundo não fosse uma coisa disponível a qualquer momento, mas sim algo que exigia dele, e dos seus dedos, um conjunto de gestos minuciosos.
Daquela janela o mundo não era igual.”
“Como não haviam definido as regras, a coisa não estava clara:
– Temos de definir as regras para saber quem ganhou, se eu se o senhor… – disse o senhor Duchamp a Calvino, recolhidas que estavam já todas as peças e o jogo concluído.
– Mas agora, depois de termos jogado?
– Têm de existir regras – insistiu o senhor Duchamp – para sabermos quem venceu.
– Mas agora quem define as regras? – questionou Calvino.
– Você ou… eu.
– Então… eu ou você?
– Você começa – propôs o senhor Duchamp –, depois eu termino.
– Não – ripostou Calvino. – Você começa; cada um formula alternadamente uma regra, e eu… defino a última.
– Aceito. Dez?
– Dez regras.
Começaram então, em alternância, a formular as regras do jogo que já haviam jogado, cada um tentanto definir o jogo capaz de o fazer, embora a posteriori, vencedor.”
“Para treinar os músculos da paciência, o senhor Calvino colocava uma colher de café, pequenina, ao lado de uma pá gigante, pá utilizada habitualmente em obras de engenharia.
A seguir, impunha a si próprio um objectivo inegociável: um monte de terra (50 quilos de mundo) para ser transportado do ponto A para o ponto B – pontos colocados a 15 metros de distância um do outro.
A enorme pá ficava sempre no chão, parada, mas visível. E Calvino utilizava a minúscula colher de café para executar a tarefa de transportar o monte de terra de um ponto para outro, segurando-a com todos os músculos disponíveis. Com a colher pequenina cada bocado mínimo de terra era como que acariciado pela curiosidade atenta do senhor Calvino.
Paciente, cumprindo a tarefa, sem nunca desistir ou utilizar a pá, Calvino sentia estar a aprender várias coisas grandes com uma pequenina colher.”
“Calvino olhou de novo para os livros da prateleira contemplada pelo sol. Rapidamente passou os olhos pelas lombadas. Estava a escolher um livro para alguém ler. Com atenção profunda escolhia o livro mais apropriado; não estava, repare-se, a escolher de acordo com o seu gosto, mas sim de acordo com o gosto do outro.
(…)
Amanhã, voltaria de novo para virar a página. E nos dias seguintes faria o mesmo até ao final do volume. E se, depois disso, a luz do sol continuasse a forçar entrada nos livros, Calvino respeitaria esse ímpeto avaliando-o como a ansiedade de um leitor que já começou e não quer parar, não consegue: quer ler mais.”
“Na tarde anterior, por exemplo, Calvino subira a um banco.
– Onde está? – perguntara o senhor Bettini, o cego que fora visitar.
– Em cima de um banco – respondera o senhor Calvino.
Como quem pergunta as horas, o senhor Bettini perguntou então, naquela altura, com as suas maneiras bruscas:
– De onde se encontra consegue distinguir claramente os Deuses das ovelhas que pastam?
– Como? – perguntara, estupefacto, Calvino.”
“Passou nessa altura por ele um casal de namorados, que entre mordiscar lábios e murmurar palavras a menos de um centímetro se divertia naquele espaço minúsculo entre eles, onde alguém teria, por certo, construído um parque de diversões, invisível aos olhos dos outros.
Calvino reparou em especial no rosto impecavelmente estúpido do homem em questão. Faltam-lhe ideias – pensou – mas por enquanto não lhe fazem falta: está apaixonado.”
“No entanto, não tivera tempo de esclarecer o simpático senhor. É assim como lhe digo, mas ao contrário. Não se sentia culpado; de forma alguma: fazer com que as pessoas se perdessem no bairro era um acto de generosa simpatia. Como alguém que tem prazer em mostrar um filme ou um livro de que gostou, também Calvino sabia que se as pessoas fossem directamente, sem qualquer desvio, para o seu destino, nunca teriam a oportunidade de ver e conhecer cantinhos que só os homens muito perdidos descobrem.
Para além do mais, ele sabia que o mundo era intolerante.
Era possível passar um dia inteiro a dizer mentiras, mas impossível passá-lo a dizer a verdade. Todas as relações pessoais, sociais e entre nações se desmoronariam.
Calvino sabia ainda que uma frase não tinha espaço suficiente para conter a verdade; esta não era uma coisa que se pudesse escrever ou soletrar, mas sim uma coisa que acontecia. Como um terramoto ou um encontro casual na esquina, com um velho amigo. A verdade era iletrada, sabia Calvino.”
“ – Como está, minha senhora?
Sempre gentil, o senhor Calvino. Porém, aquele encontro não pôde deixar de o fazer recordar uma história um pouco desagradável. A de uma mulher invulgarmente feia que foi impedida (na fronteira) de avançar, pois acusaram-na – e o crime estava à vista – de querer traficar sustos.
E como no país de origem também já não a queriam, a mulher em questão ficou para sempre numa área de ninguém, entre dois países, sítio neutro que tolera mais facilmente o vazio, o tédio, a fealdade e outros horrores da nossa civilização.
– Está tudo bem consigo, minha senhora?”
"Sentia, de facto, que em certos dias era uma personagem estranha.
Via-se como um peregrino, mas não tinha meta nem mapa.
Queria ir directo, sem desvios, para um sitio onde se sentisse perdido."
"Speaking of sharp turns: we almost ran over a meddlesome suburban dog (one of those who like in wait for cars) as we swerved into Lawn Street"
"My gloomy good looks should be kept in the mind’s eye if my story is to be properly understood."
"I had left my Lolita still sitting on the edge of the abysmal bed, drowsily raising her foot, fumbling at the shoelaces and showing as she did so the nether side of her thigh up to the crotch of her panties, she had always been singularly absentminded, or shameless, or both, in matters of legshow."
"Jurors! If my happiness could have talked, it would have filled that genteel hotel with a deafening roar."
"Please, reader: no matter your exasperation with the tenderhearted, morbidly sensitive, infinitely circumspect hero of my book, do not skip these essential pages! Imagine me; I shall not exist if you do not imagine me; try to discern the doe in me, trembling in the forest of my own iniquity; let’s even smile a little. After all, there is no harm in smiling. For instance (I almost wrote “frinstance”), I had no place to rest my head, and a fit of heartburn (they call those fries “French,” grand Dieu!) was added to my discomfort."
"Only very listlessly did she earn her three penniesor three nickelsper day; and she proved to be a cruel negotiator whenever it was in her power to deny me certain life-wrecking, strange, slow paradisal philters without which I could not live more than a few days in a row, and which, because of the very nature of love’s languor, I could not obtain by force."
"Then I pulled out my automatic, I mean, this is the kind of fool thing a reader might suppose I did."
"And presently I was driving through the drizzle of the dying day, with the windshield wipers in full action but unable to cope with my tears."
“The moral sense in mortals is the duty
We have to pay on mortal sense of beauty”
"But the awful point of the whole argument is this. It had become gradually clear to my conventional Lolita during our singular and bestial cohabitation that even the most miserable of family lives was better than the parody of incest, which, in the long run, was the best I could offer the waif."
"My gloomy good looks should be kept in the mind’s eye if my story is to be properly understood."
"I had left my Lolita still sitting on the edge of the abysmal bed, drowsily raising her foot, fumbling at the shoelaces and showing as she did so the nether side of her thigh up to the crotch of her panties, she had always been singularly absentminded, or shameless, or both, in matters of legshow."
"Jurors! If my happiness could have talked, it would have filled that genteel hotel with a deafening roar."
"Please, reader: no matter your exasperation with the tenderhearted, morbidly sensitive, infinitely circumspect hero of my book, do not skip these essential pages! Imagine me; I shall not exist if you do not imagine me; try to discern the doe in me, trembling in the forest of my own iniquity; let’s even smile a little. After all, there is no harm in smiling. For instance (I almost wrote “frinstance”), I had no place to rest my head, and a fit of heartburn (they call those fries “French,” grand Dieu!) was added to my discomfort."
"Only very listlessly did she earn her three penniesor three nickelsper day; and she proved to be a cruel negotiator whenever it was in her power to deny me certain life-wrecking, strange, slow paradisal philters without which I could not live more than a few days in a row, and which, because of the very nature of love’s languor, I could not obtain by force."
"Then I pulled out my automatic, I mean, this is the kind of fool thing a reader might suppose I did."
"And presently I was driving through the drizzle of the dying day, with the windshield wipers in full action but unable to cope with my tears."
“The moral sense in mortals is the duty
We have to pay on mortal sense of beauty”
"But the awful point of the whole argument is this. It had become gradually clear to my conventional Lolita during our singular and bestial cohabitation that even the most miserable of family lives was better than the parody of incest, which, in the long run, was the best I could offer the waif."